Qualifiée pour la finale nationale du concours de pointage en race Montbéliarde au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris, la jeune Flora Moulin, étudiante au lycée de Ressins, se prépare pour ce grand rendez-vous.
Fille d’éleveur laitier en Montbéliarde sur la commune de Chazelles-sur-Lyon, Flora Moulin, 18 ans, est actuellement en première année d’un BTS production animale au lycée de Ressins, après y avoir effectué un bac STAV (Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant). C’est tout naturellement que la jeune femme a suivi cette voie, elle qui vit dans ce milieu depuis son plus jeune âge : « La Montbéliarde, c’est vraiment une race de vaches que j’aime bien, je ne pourrais pas en changer. C’est une passion pour moi. »
Son intérêt pour les concours de vaches laitières s’est manifesté à son arrivée en seconde, lorsqu’elle a participé à celui de la fête de l’école : « C’était une compétition de meneur, ma première. » Un point de départ qui l’a amenée à participer à d’autres, notamment trois, avec des vaches et génisses de son père.
Plus tard, Flora s’est essayée au pointage, là aussi à Ressins : « Tout naturellement, j’ai choisi la Montbéliarde. Cette année-là, j’ai fini 4e du lycée ; les six premiers se rendaient à Roanne pour les sélections départementales lors de la Fête du charolais. » Elle y termine première et ne cache pas sa surprise. « En tant que pointeuse, c’était mon premier grand concours. Je ne m’attendais vraiment pas à cette première place », confie celle qui se voit alors propulsée à la finale nationale au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris.
Baignée dans le milieu de la Montbéliarde
La jeune éleveuse confie ne s’être pas particulièrement préparée en vue du concours de l’établissement : « Quand on achetait des vaches avec mon père, j’allais souvent avec lui. Cela me permettait de les observer et d’en parler, mais aussi de m’entrainer à les différencier les unes des autres. Le jour J du pointage au lycée, j’avais donc déjà des connaissances pour juger, les années de pratique avec mon père ont aidé. »
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En apprenant sa qualification pour les sélections départementales, Flora a fait quelques révisions de son côté, en plus de relire des fiches techniques sur les critères qui recensaient les différentes notations de la vache. « Mais aujourd’hui, comme je suis sélectionnée pour la finale à Paris, je pense m’investir plus. Le temps d’une après-midi ou d’une journée, je compte me rendre sur une exploitation ou plusieurs en compagnie d’un technicien Montbéliard de Coopel pour amplifier mes connaissances. » Si le côté pratique avec le professionnel lui permettra d’enrichir ses révisions, celle-ci compte par ailleurs s’entrainer seule sur le troupeau de son père.
À l’idée de se rendre au Salon international de l’agriculture (SIA), Flora avoue connaître un mélange d’émotions : « D’un côté, je suis contente, parce que ça va être une bonne expérience pour moi de participer à un concours national ; de l’autre, je suis un peu stressée. J’y vais dans un esprit de grande première expérience, je ne me suis pas fixé d’objectifs particuliers. » Avant d’ajouter : « Je pense être une personne assez dynamique, sociable et ouverte d’esprit, mais il y a quand même cette petite appréhension qui sera sûrement là le jour J. »
L’étudiante fera donc le déplacement du 27 février au 1er mars : « Je m’y rends avec des amis et mes parents sont là pour m’épauler, aussi bien avec leur soutien que pour préparer cette échéance », qui se tiendra le 1er mars en matinée. Avant d’avoir un mot d’encouragement à l’attention des jeunes qui souhaitent suivre le même parcours : « Je ne pensais pas y aller et finalement, je réalise que le 1er mars, je serai à Paris pour un concours national au SIA. Il faut oser et ne pas douter en soi. »
Axel Poulain
Les élèves ligériens sélectionnés
La finale départementale du Concours de jugement d'animaux par les jeunes (CJAJ), communément appelé « concours de pointage », se déroulait en octobre 2024 dans le cadre de la Fête du charolais. Les élèves sélectionnés dans leur établissement de formation ont eu à noter plusieurs animaux dans leur espèce (deux en bovins et quatre en équin) et leur race de prédilection (Montbéliarde, Prim’holstein, Charolaise). Selon les races, certaines épreuves se sont déroulées au Scarabée de Roanne/Riorges, d’autres dans des exploitations.
En espèce bovine, les élèves étant arrivés à la première place du classement peuvent défendre leurs chances à la finale nationale, qui se déroule dans quelques jours lors du Salon international de l’agriculture. En race bovine Charolaise, il s’agit de Maëlys Bonnot, en Prim’holstein de Lily Bonzi et Montbéliarde Flora Moulin, toutes les trois du lycée de Ressins à Nandax. En espèce équine, les deux premiers du classement sont sélectionnés. Il s’agit de Romane Drevet (MFR du Forez, Mornand-en-Forez) et d’Anaïs (lycée de Chervé, Perreux).
