L’édition 2024 du comice agricole de Feurs, qui se déroulera du vendredi 8 au dimanche 10 mars, restera dans l’histoire de cette manifestation, mais aussi celle de l’association qui a en charge l’organisation des concours d’animaux. Explications.
Cette année marque les 140 ans d’existence du comice et les 120 ans de la création de l’association. Un double anniversaire donc pour cette manifestation forézienne. Pour l’occasion, un espace sera dédié à l’histoire de ce rendez-vous dans les écuries et une surprise sera réservée aux visiteurs achetant leurs billets d’entrée au guichet (lire l’encadré ci-contre).
Edition historique également parce que Pierre Dosson n’est plus président de l’association. Après 25 années passées à sa tête, il avait annoncé, en octobre 2023, qu’il quitterait ses fonctions. Début novembre, les membres du conseil d’administration ont élu des co-présidents, Frédéric Duchêne et Jean-François Cottin. Ils étaient tous deux vice-présidents depuis de nombreuses années et connaissaient bien le fonctionnement du comice.
Eleveur de Chalain-le-Comtal, Jean-François Cottin a une longue expérience d’organisateur du concours d’animaux de boucherie charolais et croisés. Il est membre de l’association depuis 1997, mais il fréquente le comice depuis qu’il est tout petit. « J’ai accompagné mon père qui y présentait des animaux. Puis, une fois devenu agriculteur, j’y suis allé avec mes animaux. »
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Frédéric Duchêne a, quant à lui, participé pour la première fois au comice de Feurs en 1987 comme secrétaire du jury, alors qu’il était technicien à la Chambre d’agriculture. L’éleveur de Panissières, désormais à la retraite, a ensuite pu constater de l’intérieur l’évolution de cette manifestation puisqu’il a intégré l’association au début des années 2000. « Depuis 1999, Pierre Dosson a apporté un nouvel élan au comice. Il a su maintenir ce rendez-vous professionnel et en faire en même temps un lieu ouvert au grand public et aux consommateurs. » Pour lui, « encore aujourd’hui, c’est important de pouvoir communiquer sur la viande et de diffuser des messages positifs sur l’agriculture et sur ce produit ». Il poursuit : « La consommation de viande se porte plutôt bien, en particulier grâce au développement du haché. »
2024 marque donc la première édition du comice avec Frédéric Duchêne et Jean-François Cottin à la tête. L’équipe qui les entoure était déjà aux côtés de Pierre Dosson. Chacun sait donc ce qu’il a à faire pour organiser les concours et pour accueillir les visiteurs, professionnels ou non.
Effectifs satisfaisants
Pour cette nouvelle édition, rien de révolutionnaire, tout a été reconduit quasiment à l’identique. Une des nouveautés cependant est l’inscription des animaux par internet. Les éleveurs se sont connectés au site internet de la Chambre d’agriculture de la Loire, où un espace dédié avait été créé. L’appréhension était palpable chez les responsables des concours au début du mois de janvier, mais tout s’est finalement bien déroulé.
Ils s’interrogeaient également sur les effectifs, alors que nombre d’événements de ce type enregistrent une baisse en France. En cumulant l’ensemble des concours du comice, les effectifs sont stables par rapport à l’année précédente : un peu moins d’animaux de boucherie limousins, mais plus en charolais (boucherie et reproducteurs). Frédéric Duchêne en est satisfait : « Les animaux, c’est la base du comice. » Plus d’informations sur les concours sont à lire dans les pages suivantes.
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Comme le veut le règlement, les élevages de la Loire et des cantons limitrophes sont acceptés pour les concours bovins. Les éleveurs ovins peuvent venir de plus loin. Certaines années, les responsables des concours devaient se rendre dans les fermes pour faire une sélection, les animaux inscrits étant trop nombreux par rapport aux places disponibles. Ce n’est pas le cas cette année. Impossible donc pour eux de savoir quelle sera la qualité des animaux avant qu’ils n’arrivent dans les écuries.
Ceux-ci, qu’ils soient de boucherie ou reproducteurs, seront jugés le samedi matin à huis clos par des professionnels de la filière. Une fois les opérations du jury terminées, en général vers 10 heures, acheteurs et visiteurs pourront entrer dans les écuries. Une première tendance des cours pratiqués dans les écuries se dessinera probablement à l’heure du déjeuner. Jean-François Cottin prédit qu’ils seront proches de ceux de l’an passé. « Je pense qu’ils ne s’enflammeront pas. L’objectif est que tous les animaux soient vendus à la fin du week-end. » Rendez-vous le dimanche soir pour le bilan.
Lucie Grolleau Frécon
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Visite / Bon à savoir
Ticket gagnant ? : A l’occasion des 140 ans du comice et des 120 ans de l’association en charge des concours, cette dernière a mis en place une tombola pour faire gagner des lots de viande à partir des billets vendus au guichet des écuries (informations à l’entrée des écuries).
A noter que comme d’habitude, le billet d’entrée pour les écuries donne également accès à l’exposition de l’association des Amis de la basse-cour, et inversement.
Dégustation de viande : dans l’enceinte payante, les visiteurs pourront bénéficier d’une dégustation de viande mise en œuvre par des éleveurs (FDSEA et Jeunes agriculteurs), devant Le ferme aux enfants.
Démonstration de tonte : à plusieurs reprise les après-midis, des tondeurs de moutons expérimentés feront une démonstration de leur dextérité, en partenariat avec l’association des moutonniers de la Loire.