Une seule zone réglementée

Jusqu'à présent, dans le cadre de la gestion de la FCO, plusieurs zones s'étendaient sur le territoire français : périmètre interdit, zone de protection, zone de surveillance, zone indemne. Le périmètre interdit avait pour vocation de limiter l'extension de la maladie par l'interdiction de sortie des animaux. Ces mesures sanitaires sont nécessaires lorsque les foyers sont circonscrits. Dès lors qu'ils concernaient 28 élevages répartis dans 9 départements, l'objectif initialement poursuivi d'éviter l'extension de la maladie était vain et il était souhaitable que les mesures de limitation de mouvements des animaux soient levées.
Ainsi, lors d'une réunion du CNOPSAV, qui s'est tenu le 13 octobre à la Direction générale de l'alimentation (DGAl), il a été décidé de lever le périmètre interdit. Ceci a été confirmé par l'arrêté ministériel du 15 octobre et l'arrêté préfectoral du 16 octobre. 110 communes de la Loire relevaient de ce périmètre interdit, qui couvrait le tiers nord du département. Concrètement, cette décision se traduit par deux nouvelles cruciales sur le plan économique, annonçait les services de l'Etat de la Loire dans un communiqué vendredi 16 octobre :
- les exportations vont pouvoir reprendre pour les animaux vaccinés situés dans le périmètre interdit depuis le 9 octobre dernier,
- la Fête du charolais va pouvoir se tenir avec tous les animaux issus du bassin charolais qui se trouve intégralement inclus dans la nouvelle zone réglementée.
La sortie des animaux de la zone réglementée dans laquelle se trouve désormais intégralement placé le département de la Loire pourrait être possible vers la zone indemne du territoire national soit 10 jours après la primovaccination, soit après un dépistage négatif conduit 14 jours après désinsectisation. La décision nationale sur ce point n'a pas été encore rendue.
Exportations
Pour les échanges avec les Etats membres la vaccination est, ou sera, requise. De fait, la vaccination débutée dès le comité de suivi du 28 septembre dernier sur les animaux prioritaires, et notamment pour le département de la Loire sur les broutards à l'export, se poursuit massivement. Au 15 octobre, 31 750 doses étaient d'ores et déjà commandées pour 801 cheptels et 32 cabinets vétérinaires. Cette vaccination massive des broutards permettra leur exportation dès début novembre.
La préfecture de la Loire annonce que pour les échanges avec l'Espagne, l'exportation d'animaux non vaccinés ne pourra se poursuivre au-delà du 30 novembre. Aussi, leur vaccination doit débuter dès à présent. Les conditions sont actées. Les animaux peuvent sortir de la zone réglementée 10 jours après deuxième injection. Jusqu'au 30 novembre, le dépistage effectué 14 jours après désinsectisation est toujours accepté.
En ce qui concerne l'Italie, la vaccination des animaux est obligatoire. Le GDS annonçait vendredi en fin de journée que l'accord bilatéral venait d'être signé. Ainsi, les animaux de plus de 90 jours doivent être vaccinés avec le respect d'un délai de 10 jours après la deuxième injection (soit 31 jours après le début de la vaccination). Pur l'instant, les animaux de moins de 90 jours ne peuvent aps être exportés vers l'Italie.
Enfin, l'exportation vers les pays tiers pourrait reprendre sous réserve que les animaux soient vaccinés. Des négociations sont en cours actuellement avec la Turquie, ou devraient déboucher d'ici la fin de l'année avec l'Algérie. Les exportations vers la Tunisie se poursuivent pour les animaux dépistés, 14 jours après désinsectisation ou sont d'ores et déjà autorisées pour les animaux vaccinés ou immunisés.
Le comité de suivi FCO, qui s'est tenu le 16 octobre sous la présidence de Fabien Sudry, préfet de la Loire, a permis de faire le point sur le travail conjoint réalisé par les éleveurs, les vétérinaires sanitaires et le groupement de défense sanitaire, sous l'impulsion et la coordination de la DDPP de la Loire.