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Stage Ajir’action

S’approprier l’environnement de son futur métier d’agriculteur

Avant se s’installer sur leur propre ferme, les porteurs de projet sont encouragés à découvrir l’écosystème qui les accompagnera pendant leur installation et leur vie d’agriculteur. C’est ce que propose le stage Ajir’action, dont la session de printemps s’est terminée la semaine dernière.

Par Lucie Grolleau-Frécon
S’approprier l’environnement de son futur métier d’agriculteur
©PdlL
Vendredi 21 mars, participants du stage Ajir’action de mars et une partie des partenaires financiers étaient réunis pour la restitution.

Dix futurs agriculteurs et agricultrices ont pris part à la session de mars du stage Ajir’action, qui s’inscrit dans le cadre de leur Plan de professionnalisation personnalisé (PPP) et est piloté par Jeunes agriculteurs Loire. Pendant dix jours, répartis sur deux semaines, ils sont allés à la rencontre de représentants d’Organisations professionnelles agricoles (OPA) et de collectivités pour apprendre à mieux connaitre les acteurs de l’agriculture ligérienne, ont visité des fermes dans le Puy-de-Dôme pour découvrir divers systèmes de production et ont passé deux jours à Paris pour parfaire leurs connaissances des réseaux agricoles et découvrir des infrastructures (marché de Rungis, par exemple).

Ces deux semaines avaient pour ambition de donner aux porteurs de projet le maximum de cartes pour s’installer sereinement dans un environnement complexe via l’acquisition de compétences de gestion et de stratégie d’entreprise agricole. Le dernier jour, vendredi 21 mars, les jeunes ont proposé une restitution aux partenaires finançant Ajir’action. Par groupe de trois ou quatre, ils ont planché sur des cas-types de fermes et répondu à des problématiques posées en se basant sur ce qu’ils avaient appris au cours du stage : création d’un Gaec entre conjoints, achat de foncier, sollicitation d’une banque pour un financement, construction d’un bâtiment, accident du travail ou encore défiscalisation.

Se poser les bonnes questions

Les responsables d’OPA présents autour de la table leur ont posé des questions pour les inciter à affiner leur raisonnement et ont abordé quelques notions complémentaires comme le portage du foncier ou les cotisations pour la retraite. Ils les ont également incités à être vigilants sur des sujets comme la prise en compte de leur rémunération dans son plan de financement, la cohérence de leur système ou encore la possibilité de se faire remplacer sur sa ferme pour des vacances ou en cas d’accident.

Chacun des stagiaires a été invité à dire s’il souhaitait rejoindre le conseil d’administration d’un organisme à terme. Beaucoup préfèrent se consacrer à leur projet d’installation avant de s’engager. Cependant, les structures techniques semblent attirer la jeune génération. La différence entre adhésion et engagement méritant d’être clarifiée, il a été rappelé qu’être élu dans une OPA signifie travailler pour le collectif et non pas bénéficier d’un appui pour sa ferme.

Les futurs agriculteurs ont tous apprécié le stage, que ce soit les visites ou les interventions en salle. Ils disent aussi avoir trouvé « enrichissants » les échanges entre stagiaires et réalisé qu’ils peuvent se faire accompagner par de nombreux organismes lors de leur installation et au-delà.