Le travail saisonnier en agriculture n'attire pas suffisamment de candidats

Claire Merland est bien placée pour le constater. D'année en année, ça ne se bouscule pas aux portillons pour venir travailler chez elle. « Ce n'est pas nouveau, cet été on en fait tout un tas, mais cela fait longtemps que ça dure », lâche-t-elle. Sur les vingt saisonniers qu'elle a embauchés pour la cueillette de ses tomates, dix-sept sont Polonais. « Il y a des années que je ne trouve plus de Français. En ce moment, je n'en ai que trois qui travaillent chez moi », affirme-t-elle. Les raisons ? Il y en a plusieurs selon cette productrice installée à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux, en Ardèche. « Faire les saisons, c'est physique. Il faut être prêt à se lever tôt, à travailler dans des conditions pas toujours faciles, parfois le samedi matin. Tout le monde n'est visiblement plus disposé à le faire comme avant », regrette-t-elle. À cela viennent s'ajouter les normes très strictes qui encadrent l'hébergement des travailleurs saisonniers (lire l'encadré). « J'aimerais pouvoir proposer des solutions mais avec le durcissement de la réglementation, je ne peux plus », explique la présidente de l'Arefa Auvergne-Rhône-Alpes. Les...
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