Le meilleur apprenti boucher du monde est un élève du CFA de Mably
Médaillé d’or dans la catégorie apprenti lors des championnats du monde de la boucherie les 30 et 31 mars derniers, Nino Candela, 19 ans, est élève au Centre de formation de Mably, dans le Roannais.
À tout juste 19 ans, Nino Candela a encore un peu de mal à réaliser l’exploit qu’il vient de réaliser. L’étudiant au Centre de formation de Mably dans le Roannais a été sacré meilleur apprenti boucher du monde à l’occasion du World Butchers Challenge (les championnats du monde de la boucherie), qui a réuni plus de 150 compétiteurs à Paris les 30 et 31 mars. Le goût de la victoire a tout juste une semaine (l’entretien a été réalisé le 7 avril, NDLR) : « C’est exceptionnel que je puisse réussir un tel concours avec si peu d’expérience », reconnaît le natif de Larajasse (Rhône). Il a débuté son apprentissage en 2021 avec un CAP et le poursuit avec un brevet professionnel qu’il mène au sein de la maison Chaplain, à Thurins (Rhône).
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Le monde de la compétition n’est pas une nouveauté pour celui qui avait déjà été sacré Meilleur apprenti de France en 2023. « Une semaine après, j’ai envoyé une candidature pour rejoindre l’équipe de France de boucherie », raconte Nino Candela. En septembre de la même année, il est pré-sélectionné avant de réussir haut la main la dernière épreuve en janvier 2024. S’ensuivent de nombreux mois d’entraînement, autant chez son maître d’apprentissage que dans les laboratoires de l'École nationale supérieure des métiers de la viande (ENSMV) à Paris, deux fois par mois.
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« On s’entraînait avec des vétérans, dont certains sont Meilleurs ouvriers de France, et des jeunes bouchers qui ont été champions du monde », poursuit le jeune homme. Les enseignements sont riches : « L’évolution que j’ai connue en un an et demi, c’est énorme et j’ai pu progresser grâce à toute l’équipe qui est très soudée. J’ai pu profiter d’un nombre de conseils incroyables, surtout en si peu de temps », affirme-t-il.
Quatre viandes pour un buffet
Le jour de l’épreuve, à laquelle il lui tardait de se confronter, pas de stress, mais de l’excitation. « Je voulais donner le meilleur de moi-même et tout lâcher ! » assure ce passionné du travail de la viande. Alors, dimanche 31 mars, il s’attelle pendant deux heures et demi à préparer un buffet (sur un plateau fabriqué pour l’occasion) avec du porc, du bœuf, de l’agneau et de la volaille. Jugé sur l’hygiène, la présentation des produits, l’harmonie des viandes et la créativité déployée, Nino Candela voit son investissement récompensé : son buffet fait l’unanimité auprès des juges. Il ramène donc la médaille à la maison...
