« Le consommateur a retrouvé le chemin de l'agneau, espérons que ça dure »

Grâce à la campagne d’Interbev, à l’implication de beaucoup d’opérateurs de la filière et des grandes surfaces qui ont été sommées de mettre en avant l’agneau français, les volumes, à la veille de Pâques, se sont finalement mieux écoulés que ce qui était craint. Mais pour Philippe Chotteau, chef du département économie de l’Institut de l’élevage (Idèle), « il est encore bien trop tôt pour crier victoire, a-t-il déclaré le 9 avril lors d’un webinaire (1). Les agneaux vendus sont moins nombreux qu’en 2019 et qu’ils l’ont été à des prix bien inférieurs ». Ainsi, en semaine 14 (celle du 30 mars), les cours se sont effondrés de 35 centimes, à 6,18 euros le kilo. Du jamais vu juste avant Pâques, selon l’Idèle, alors que « l’approvisionnement des boucheries et des GMS (Grandes et moyennes surfaces) n’était pas finalisé ». Pour Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine, rien ne justifie un tel décrochage, « qui a fait plonger les prix des agneaux sous signes officiels de qualité au niveau des standards ». Des prix en net recul y compris pour les chevreaux Alors comment l’expliquer...
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