Le congrès national JA, véritable outil de communication
Cela fait maintenant un an et demi que les membres du comité de pilotage en charge de l'organisation du congrès national Jeunes agriculteurs dans la Loire travaillent sur ce projet, qui deviendra dans quelques jours une réalité. « La pression monte progressivement » chez les responsables, avoue Bertrand Palais, un des piliers de ce comité de pilotage et secrétaire général de JA Loire. « J'ai hâte d'y être, mais aussi que ça se finisse car cet événement aura demandé beaucoup d'investissement personnel de la part de tous les membres du comité de pilotage. Tout est désormais calé. Nous réglons actuellement les détails, mais qui prennent finalement beaucoup de temps. Nous sommes aussi sur la logistique, comme par exemple faire acheminer les produits chez le traiteur, les documents de communication au bon endroit... Avec les travaux de printemps sur les exploitations, c'est vraiment difficile pour que tous les membres du comité de pilotage restreint se retrouvent autour de la table. » Le temps de la communication sur ce congrès est aussi venu, avec notamment la conférence de presse locale et celle à Paris.
Parler du congrès
« Les deux conférences de presse ont pour objectif de faire parler de l'événement, même si le congrès n'est pas ouvert au public (1). Elles sont l'occasion de montrer le travail qui est réalisé toute l'année par le syndicat Jeunes agriculteurs, au niveau de la Loire et au niveau national, mais aussi de parler de l'agriculture. » Le comice de Feurs, fin mars, a également été l'occasion pour JA Loire de parler à la fois du congrès national et de l'agriculture. Effectivement, les responsables avaient invité les partenaires du congrès à leur rendre visite sur leur stand, à proximité des écuries du centre ville. « Nous avons accueilli nos partenaires habituels, et ceux qui le deviennent à l'occasion du congrès. Ils ont répondu en nombre à l'invitation. Ce fut l'occasion d'échanger avec eux sur le congrès, d'aborder d'autres sujets, et de faire des photos », publiées sur les réseaux sociaux.
Plus globalement, ces derniers mois, les membres de JA Loire ont saisi toutes les occasions pour parler du congrès national, mais aussi du syndicalisme jeune. Ce fut le cas par exemple lors des interventions dans les lycées agricoles. « Nous avons pu montrer l'état d'esprit du réseau JA. A nous maintenant de continuer à donner une bonne image lors du congrès», espère Bertrand Palais. Car il ne faut pas oublier que les lycées ligériens sont des partenaires privilégiés de cet événement et que des élèves seront présents (lire plus loin). « La préparation du congrès a été l'occasion de mettre tous les lycées agricoles et ruraux autour de la table. J'espère que les liens qui ont été tissés à cette occasion perdureront. »
Parler de l'agriculture avant le congrès
De plus, depuis plusieurs mois, JA Loire saisit l'opportunité du congrès national pour communiquer positivement autour de l'agriculture du département et des actions du syndicalisme jeune. A l'ère du numérique, les réseaux sociaux sont bien évidemment utilisés. Par exemple, « avec la publication de photos d'agriculteurs et d'agricultrices, en noir et blanc, et de quelques mots, nous voulons montrer qu'il y a des personnes derrière notre syndicat », explique Bertrand Palais. De plus, une large communication sur le congrès est également faite sur les réseaux sociaux, notamment pour mettre en avant le département de la Loire et les principaux partenaires de Jeunes agriculteurs Loire.
Les responsables de JA Loire se sont emparés d'un autre moyen de communication, plus ancestral : les crieurs de rue. Effectivement, la préparation du congrès a été l'occasion pour eux de mettre en place une petite troupe de théâtre de rue, qui a pour vocation à se rendre à différents rendez-vous populaires pour annoncer, à la manière d'un crieur de rue, « les bonnes et les mauvaises nouvelles de l'agriculture ligérienne », sur un ton décalé et humoristique. L'objectif est de faire passer des messages aux spectateurs sur l'agriculture d'aujourd'hui. Ainsi, des membres de la troupe étaient au Salon de l'agriculture, au Comice de Feurs. A l'avenir, ils envisagent de se produire également sur des marchés ou autres événements.
« Le congrès pourrait être un tremplin pour la communication », espère Bertrand Palais. JA Loire a mis en place de nouveaux outils de communication, qui pourraient être utilisés pour d'autres occasions, comme par exemple les Rencontres à la ferme (opération portes ouvertes dans des exploitations conduite avec la FDSEA) ou la Finale départementale de labour organisée par Jeunes agriculteurs Loire.
Parler de l'agriculture ligérienne pendant le congrès
Les responsables de JA Loire souhaitent également faire découvrir l'agriculture ligérienne pendant le congrès, par exemple en diffusant un film de présentation du département et de son agriculture. L'affichage de banderoles et panneaux publicitaires des partenaires pendant les trois jours du congrès sera aussi l'occasion « de mettre en évidence le dynamisme de l'agriculture ligérienne ». Des partenaires ont également demandé à avoir un stand pendant le congrès ; ils seront implantés dans les hall du Scarabée.
Les repas constitueront une autre opportunité de promouvoir l'agriculture ligérienne. Par exemple, mardi soir, à l'occasion de l'apéritif et de la soirée de gala, les produits représentatifs du département seront servis : fourme de Montbrison, rigotte de Condrieu, andouille de Charlieu, viande Boeuf de Charolles AOP, vins... « Des entreprises agro-alimentaires nous ont également fourni des produits ; ils seront au menu du dîner. » En dehors de ceci, le cahier des charges donné au traiteur demandait à ce qu'il utilise des produits locaux. Un clin d'oeil sera aussi fait à l'opération sécheresse 2018, car le riz servi provient de Camargue, région d'où a été acheminée de la paille. Toujours dans le domaine de la restauration, la pause du mercredi après-midi, pendant la longue séance des amendements du rapport d'orientation, sera approvisionnée par des produits de la région. « Nous avons sollicité chaque département pour qu'il amène un ou plusieurs produits spécifiques de son territoire. Tout le monde s'est engagé à jouer le jeu. »
Bertrand Palais ajoute : « Ce sont des élèves des écoles du département qui serviront l'apéritif du mardi soir. L'occasion de mettre en avant le vaste réseau d'écoles dont la Loire bénéficie. » Elles pourront présenter leurs filières le jeudi midi, pendant le déjeuner, avec des animations, des films, des présentations d'animaux... De plus, au cours du congrès national sera inaugurée la salle de cinéma du tunnel de communication mis en place par JA Auvergne-Rhône-Alpes, qui se déplace de manifestation en manifestation pour faire connaître l'agriculture au grand public. « Cet outil est unique en France. L'inauguration du module « salle de cinéma » assurera un coup de projecteur sur JA Aura. »
Lucie Grolleau Frécon
(1) Plus d'informations sur le congrès seront données dans notre édition papier datée du 24 mai 2019 suite à la conférence de presse.
Bertrand Palais, la satisfaction du devoir accompli
C'est après un parcours d'études classique (Bac, BTS) et après avoir travaillé pendant deux ans au Service de remplacement que Bertrand Palais s'est installé sur l'exploitation familiale, avec son père, à Rozier-en-Donzy, en créant un atelier d'engraissement de cabris (qui désormais n'existe plus). L'exploitation compte actuellement un élevage laitier (400 000 litres de lait) et un élevage allaitant (15 vaches) et 85 ha. « Depuis 2005, l'exploitation a beaucoup évolué » : agrandissement de la retenue collinaire, accroissement du nombre d'hectares... Le père de Bertrand Palais devrait prendre sa retraite en fin d'année. Le jeune agriculteur réfléchit donc à l'embauche d'un salarié, ainsi qu'à réorganiser son système pour mieux faire face au changement climatique.Bertrand Palais a adhéré à JA un peu avant son installation. « C'était l'occasion de rencontrer d'autres agriculteurs. » Il a pris la présidence de son canton en 2009, et ce pendant huit ans. Quand il a su que la Loire était candidate pour organiser le congrès national JA, il a proposé son aide. « Dominique Thizy, ancien président de JA Loire, est agriculteur sur le canton. Il nous a souvent dit être déçu qu'à son époque la candidature de la Loire n'ait pas été retenue. C'est pour cela que je voulais prendre part à l'aventure. » Finalement, la Loire a été choisie pour organiser le congrès national en 2019. Bertrand Palais a alors été sollicité l'an dernier pour faire ses premiers pas à l'échelon départemental, en temps que secrétaire général de JA Loire, et est logiquement devenu un des piliers du comité de pilotage en charge de l'organisation du congrès. C'est « après beaucoup de réticences » qu'il a accepté le poste de secrétaire général. « Je me suis dit que ce n'était que pour deux ans et que c'est à chacun son tour de prendre des responsabilités. » Finalement, en un an et demi, Bertrand Palais aura largement été mis à contribution en raison bien évidemment du congrès, mais aussi de la sécheresse 2018, des élections pour la Chambre d'agriculture, de la Finale départementale de labour 2018 qui s'est déroulée sur son canton... « Ca n'a pas été de tout repos, mais je ne regrette pas. Je suis satisfait d'avoir pu mener de front ma fonction de secrétaire général et de membre de l'organisation du congrès. »
Après 15 ans d'adhésion, l'organisation du congrès national marque pour Bertrand Palais la fin de l'aventure au sein du réseau JA, puisqu'il va bientôt être atteint par la limite d'âge. Il n'en a pas fini pour autant avec les responsabilités professionnelles puisqu'il est élu à la Chambre d'agriculture de la Loire, et est membre du bureau. Bertrand Palais retiendra de son parcours chez JA Loire « pas mal d'amitiés, beaucoup de copains, de nombreuses personnes rencontrées. Ce fut l'occasion de travailler sur des dossiers syndicaux, mais aussi des sujets très divers, comme par exemple techniques, et toujours dans la convivialité. S'investir au sein du réseau, c'est l'occasion de sortir de chez soi, de se retrouver avec d'autres agriculteurs pour échanger, d'éviter de se sentir seul ». Et de l'aventure du congrès national, outre le temps passé, il retiendra aussi les rencontres avec les partenaires, qui ont été l'occasion d'avoir des discussions sur de nombreux sujets autres que le congrès.
