Le changement climatique bouleverse la culture de l'herbe
Les évolutions climatiques d'ici 2050 sur le Massif central détaillées dans le projet AP3C (Adaptation des pratiques culturales au changement climatique) auront, et ont déjà, des conséquences sur la gestion de la prairie.

La carte fait apparaître une forte dépendance à l’altitude et une dépendance plus modérée à la latitude. Sur les zones de basses altitudes au sud du Massif, la précocification est limitée à trois à cinq jours, mais elle peut atteindre les quatre semaines sur les altitudes les plus élevées. © AP3C
Hausse de la température entre 0,35 et 0,40°C/10 ans en moyenne annuelle, plus marquée au printemps jusqu'à 0,55°C/10 ans ; maintien du cumul de pluviométrie annuel, mais en baisse au printemps et en hausse à l'automne, cumul d’évapotranspiration annuel en hausse (+ 15 % en 50 ans), principalement sur l’été et le printemps, bilan hydrique dégradé et forte augmentation du nombre de jours assez chauds (> 25°C) durant la période printemps-été avec une précocification d’un mois en 35 ans... Ce sont autant de phénomènes qui vont impacter la pousse de l'herbe et, in fine, la gestion du pâturage et les récoltes de fourrages. Le projet AP3C a corrélé ces projections climatiques à une trentaine d'indicateurs agro-climatiques. Parmi eux, seize concernent l'herbe. En clair, en fonction du climat attendu d'ici 2050, comment la culture de l'herbe va-t-elle être modifiée ? Une mise à l'herbe plus précoce Sur la somme des températures, indicateur...
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