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Saint-Romain-la-Motte

La Marpa du Gamay, pour bien vieillir en toute autonomie

Après des années de gestation, la Marpa du Gamay a accueilli ses premiers locataires en début d’année. Visite guidée avec les responsables de l’association qui gère cette bâtisse de plain-pied implantée au cœur du village de Saint-Romain-la-Motte, près des commerces et des professionnels de santé.

La Marpa du Gamay, pour bien vieillir en toute autonomie
La Marpa du Gamay propose 27 logements aux personnes autonomes de plus de 60 ans. / © Franck Talluto

Si l’inauguration aura lieu le 6 juin, les premiers résidents de la Marpa du Gamay, à Saint-Romain-la-Motte, y ont posé leurs valises voilà déjà quelques semaines. Un emménagement qui a concrétisé une démarche initiée par les élus locaux dès 2010. « Nous avons collaboré avec un premier bailleur social, puis Loire Habitat nous a rejoints en 2020 avec un nouvel architecte, Équilibre à Mably, qui est parti d’une feuille blanche. Dès le départ, tout était piloté par la MSA autour du concept Marpa (1), qui correspondait bien à ce qu’on l’on souhaitait », se rappelle Gilbert Varrenne, membre de l’équipe municipale devenu maire en 2014.

Ce que cette petite commune située au nord-ouest de Roanne avait en tête ? Proposer aux habitants du coin une solution intermédiaire entre rester dans leur maison – pas toujours adaptée au maintien à domicile – et les Ehpad du secteur (Roanne, Riorges, Renaison, La Pacaudière). « Nous avions aussi pour priorité que cette structure soit accessible à un maximum de nos ressortissants en étant la moins chère possible. D’où le choix qu’elle soit pilotée par un organisme à but non lucratif », ajoute Gilbert Varrenne, également vice-président de cette association dont le conseil d’administration compte aussi des représentants des communes de Noailly, Ambierle et Saint-Haon-le-Vieux.

27 logements

Sortie de terre en 18 mois, la bâtisse de plain-pied comporte 27 logements avec terrasse. 26 de 36 m2 et un de 42 m2 pouvant accueillir un couple, dont une vingtaine sont disponibles à l’heure actuelle. Non médicalisés, ils sont prévus pour des personnes autonomes de plus de 60 ans, qui viennent y vivre avec leurs meubles, leur animal domestique éventuellement et disposent de deux entrées, l’une indépendante et l’autre qui donne sur les espaces communs. A l’intérieur, on retrouve une kitchenette avec réfrigérateur, évier et plaque de cuisson, un cellier avec branchement pour machine à laver, une salle de bains, des prises fibre optique et télévision.

Privilégier l’habitat individuel découle d’une étude menée en amont : « Tant que les gens vivent à deux, ils préfèrent rester chez eux. La question d’en partir se pose une fois seuls, avec le sentiment d’isolement et d’insécurité. » Justement, la Marpa du Gamay jouit d’un emplacement central dans le village. Elle se trouve près des commerces (boulangerie, épicerie, marchand de journaux, auberge, agence postale), des professionnels de santé (maison médicale, cabinet d’infirmiers), des équipements sportifs, de l’école – des contacts ont été noués pour mener des actions intergénérationnelles avec les enfants – et d’un arrêt de bus qui permet de gagner très vite la gare routière et le centre-ville de Roanne.

Qui plus est, la structure est établie sur une parcelle de 6 500 m2 avec des chemins pour se balader, des zones végétalisées et des aménagements en cours permettront aux locataires de profiter de l’extérieur : potager, poulailler, terrain de pétanque, etc. En parallèle, Laurent Cucherat et son équipe – cinq équivalents temps plein (ETP) à terme –, présents sur site de 8 à 20 heures et d’astreinte le reste du temps, proposent des rendez-vous quotidiens : activité physique type promenade ou gym douce le matin, animation ou discussion autour d’un goûter l’après-midi, etc.

Des services optionnels

Dans cette quête de lien social, la prise des repas en commun dans la grande salle d’animation est encouragée, avec souscription éventuelle au service de restauration collective trois fois par jour toute la semaine et possibilité d’y accueillir ses proches. Blanchisserie et ménage font également partie des prestations facultatives. « Un tel projet doit permettre de bien vieillir, avec de la sociabilisation, et, peut-être, de repousser l’idée d’une fin de vie sédentaire », note Louis Metton, représentant de la MSA et président de l’association qui gère l’établissement.

Vous souhaitez obtenir plus de renseignements ? Prenez contact avec le directeur au 07.43.40.02.54 ou par mail. Après avoir échangé, vous pourrez programmer une visite des installations et de l’environnement. Il faudra ensuite remplir un dossier, sur lequel statuera une commission d’admission. Il reste encore de la place, mais l’expérience des quatre autres Marpa de la Loire, qui affichent complet, montre que ce type d’hébergement est vivement recherché par les seniors et leurs familles.

Dans le détail, le loyer mensuel s’élève à 1 455,72 euros : 755,72 euros de loyers et de charges individuelles (eau, électricité, chauffage, téléassistance) et 750 euros de charges mutualisées (maintenance et entretien, frais de personnel, animations, accès internet dans les pièces communes, etc.). À noter que les résidents peuvent bénéficier d’aides telles que l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), l’APL (Aide personnalisée au logement) et l’ASH (Aide sociale à l’hébergement).

Franck Talluto

(1) Marpa signifie Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie. Le département en compte quatre autres, à Pommiers-en-Forez, Saint-Martin-la-Sauveté, Saint-Maurice-en-Gourgois et Saint-Romain-d’Urfé.