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Interview

“ Il manque un maillon représentatif de la profession agricole ”

Le chercheur et enseignant Bertrand Valliorgue, professeur en stratégie et gouvernance des entreprises à l’EM Lyon, revient sur la place des plans de filière dans la loi Egalim 2. Avec, d’après lui, un pilotage national qui se révèle indispensable.

“ Il manque un maillon représentatif de la profession agricole ”
Bertrand Valliorgue, professeur en stratégie et gouvernance des entreprises à l'EM Lyon. ©Hectar

Le monde agricole s’est-il, selon vous, saisi des plans de filière ? Bertrand Valliorgue : « L’objectif fondamental de la loi issue des États généraux de l’alimentation (EGA) était de mettre un terme à la déflation ou à la stagnation des matières premières agricoles. Pour éviter ce dumping social, l’idée était de construire des prix à partir des coûts de production, notamment dans le secteur de l’élevage. Si cette loi a été plutôt bien acceptée par la plupart des opérateurs de la grande distribution et de l’industrie, elle a en revanche été fraîchement accueillie par le monde agricole. Les interprofessions et les filières ne voulaient pas de cette loi, et la coopération agricole avait même lancé un recours au Conseil d’État. Aujourd’hui, alors que le contexte inflationniste pousse aussi l’aval à remettre ce dispositif en cause...

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