Face aux loups, la santé des éleveurs est en perdition

Dans les zones de haute et moyenne montagne mais également en plaine, la prédation du loup sur les troupeaux se renforce, mettant les élevages en grande difficulté. Certains éleveurs ou bergers ont déjà évoqué l’idée d’arrêter ce métier de passion, et ce, pour plusieurs raisons : non seulement, la prédation met en jeu la sécurité financière des exploitations agricoles, mais elle a aussi un impact fort sur la santé des éleveurs et de leurs familles. C’est ce qu’ont tenté de démontrer Frédéric Nicolas et Antoine Doré, deux scientifiques du laboratoire Agroécologie, innovations et territoires (Agir) du centre Inrae Occitanie-Toulouse, dans une étude financée par la MSA (2019-2021) et intitulée « Étude socio-anthropologique sur les effets de la présence du loup sur la santé des éleveurs et bergers ». Après deux ans de recherche, le duo de sociologues a mis en lumière le lien entre santé des éleveurs et stress dû aux évolutions des conditions de travail dans un contexte de prédation. L’étude rappelle la réapparition officielle du loup en France, et plus précisément dans le Mercantour, en 1992, « entraînant une pression de prédation importante sur l’élevage extensif, n...
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