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Arboriculture

« En 20 ans, la floraison a avancé de 15 jours, exposant nos vergers à plus de risques »

Plusieurs organismes agricoles régionaux ont lancé un questionnaire en ligne à destination des arboriculteurs, afin de mieux connaître les impacts du changement climatique sur les conditions de travail de la filière. Régis Aubenas, arboriculteur dans la Drôme, témoigne des adaptations opérées sur son exploitation.

« En 20 ans, la floraison a avancé de 15 jours, exposant nos vergers à plus de risques »
Régis Aubenas est arboriculteur dans la Drôme.

Comment se manifeste le réchauffement climatique sur votre exploitation ? Régis Aubenas : « En l’espace de 20 ans, la floraison des abricotiers et des pêchers a avancé de 15 jours. Lors de l’année 2022, les arbres étaient en fleurs dès le début du mois de mars. Ce changement augmente la période de sensibilité au gel, qui dure jusqu’à la mi-avril. Une fois la période des risques de gel terminée, démarre celle de la grêle. Il y a 15 ans, il s’agissait d’aléas qui ne se produisaient pas chaque année. Or, depuis 2011, la fréquence de ces épisodes s’est rapprochée et la grêle est même de plus en plus précoce. Au 31 mars 2024, 80 % de la récolte d’abricots et de nectarines a été détruite au sud de Valence. Notre exploitation était en bordure de nuages, donc nous avons pu trier lors de l’éclaircissage. Lire aussi :

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