La France est de nouveau confrontée à des cas de grippe aviaire dans la faune sauvage et en élevages. Des mesures de prévention et de biosécurité se mettent donc en place. La Loire est inévitablement concernée.
Un arrêté publié le 28 novembre au Journal officiel élève le niveau de risque IAHP (Influenza aviaire hautement pathogène) de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire métropolitain. Il a pour effet de renforcer les mesures de prévention et de biosécurité pour les filières d’élevage, mais également pour les chasseurs. « Cette mesure est prise alors qu’un foyer en élevage vient d’être enregistré en France dans le Morbihan, premier cas de l’automne 2023 », annonce le ministère de l’Agriculture.
L’Europe enregistre depuis plusieurs semaines une dynamique de propagation du virus de l’IAHP dans la faune sauvage migratrice (oies cendrées et bernache notamment), mais également dans des élevages d’Europe du Nord (Allemagne, Danemark, Pays-Bas) et d’Europe centrale, particulièrement en Hongrie. Certains de ces pays sont situés en amont des voies de migration qui traversent la France. L’Allemagne, la Suède ou encore l’Autriche ont identifié le virus sur différentes espèces d’oiseaux migrateurs. « La pression d’infection liée à la faune sauvage migratrice va donc progressivement s’accroître en France », ajoute le ministère.
Suite à la découverte de cet élevage de dindes infecté dans le Morbihan « toutes les mesures sont prises pour gérer ce foyer » assure le communiqué. La décision d’élever le niveau de risque entraîne la mise en œuvre immédiate de mesures de prévention et de biosécurité renforcées tant pour les particuliers que pour les acteurs professionnels, avec notamment la mise à l'abri pour toutes les volailles dans les zones à risque particulier (plusieurs zones du département de la Loire sont concernées : lire ici) ; la mise à l'abri des palmipèdes âgés de moins de 42 jours dans les zones à risque de diffusion des élevages par la faune sauvage ; le bâchage des véhicules transportant des palmipèdes. « Ces mesures renforcées viennent en complément de la campagne de vaccination obligatoire lancée en France depuis le 1er octobre pour les élevages commerciaux détenant plus de 250 canards. La surveillance, la biosécurité et la vaccination sont des piliers complémentaires de la prévention de l’IAHP » conclut le ministère.
