Ajec Loire
Une vente aux enchères au-delà des espérances

Ils la préparaient depuis presque un an sans savoir si elle trouverait son public. Les membres de l’Ajec (Association des jeunes éleveurs de charolais) de la Loire ont finalement rencontré le succès avec la première édition de leur vente aux enchères organisée dans le cadre de la Fête du charolais.

Une vente aux enchères au-delà des espérances
Au lancement officiel de la vente aux enchères organisée par l’Ajec Loire, la foule était dense autour du petit ring aménagé pour l’occasion sous le chapiteau des reproducteurs. ©LGF

Samedi après-midi, à 15 heures, la foule est dense autour du petit ring aménagé sous le chapiteau des reproducteurs. La difficulté à se faufiler entre les éleveurs, les potentiels acheteurs et les curieux issus du grand public donne le ton pour la première vente aux enchères initiée par l’Association des jeunes éleveurs de charolais (Ajec) de la Loire.

Après les remerciements de rigueur de la part du président, Vincent Lapendery, à destination des partenaires et des éleveurs qui ont proposé des animaux à la commission de sélection, le premier veau entre dans le ring. Il s’agit de Voltigeur, appartenant au Gaec Cuisset-Gacon de Saint-Germain-Lespinasse. Dans la matinée, il a obtenu le 3e prix d’honneur des veaux mâles de l’année dans la catégorie Grands raceurs et le titre de meilleur veau de la Loire.

Après la présentation de son ascendance et de son pedigree, le crieur annonce la mise à prix : 3 500 euros. Rapidement, plusieurs acheteurs manifestent leur intérêt en faisant un signe discret à l’un des membres de l’Ajec répartis autour du ring. De 100 euros en 100 euros, les enchères grimpent, sans s’arrêter. Jean-Marc Cuisset continue à faire tourner le veau dans le petit ring. Marie-Pierre, son épouse, n’en croit pas ses oreilles et lève les yeux au ciel. A 5 000 euros, le public applaudit. La foule se densifie, attirée par le bruit. Les deux derniers acheteurs surenchérissent. Qui s’arrêtera le premier ? C’est finalement sur un compte rond que la mise s’arrête : 10 000 euros. Les applaudissements fusent. Les gouttes de sueur coulent sur les tempes de Joseph Gacon, le troisième associé, qui a le sourire jusqu’aux oreilles.

5 200 euros en moyenne

La vente ne pouvait pas mieux commencer. Les animaux se succèdent dans le ring (des mâles de l’année, une laitonne, un taureau de 4 ans et un de 18 mois). Les enchères montent plus ou moins, mais plutôt plus que moins... Seulement deux sur dix ne trouvent pas acquéreur. Le lot d’embryons a été misé par téléphone et prendra la destination des Pyrénées. Les membres de l’Ajec n’avaient pas osé imaginer un tel résultat pour une première édition : un prix de vente moyen de 5 200 euros (hors lot d’embryons, dont le prix de vente est de 1 200 euros). Ils ne cachent pas leur satisfaction, tout comme le crieur et les éleveurs ayant vendu leurs animaux.

Les membres de l’Ajec Loire posent fièrement autour du veau ayant obtenu le Top prix à leur vente aux enchères. ©LGF

Les félicitations sont chaleureuses à l’encontre des organisateurs. Ils ont gagné leur pari. Reste désormais à faire aussi bien l’année prochaine.

Le président de l’Ajec nationale, Damien Thomas, éleveur en Loire-Atlantique, avait fait le déplacement. « Quand Vincent Lapendery m’a présenté son projet, j’ai tout de suite su que c’était une bonne initiative. Mes collègues membres du bureau ont donné leur accord sans hésiter. Je me devais d’être présent aujourd’hui pour assister à la vente, qui est une belle réussite. Les membres de la commission de recrutement ont eu l’œil pour sélectionner les animaux. L’aménagement du ring a donné un aspect convivial. C’était parfait ! » Le dimanche midi, lors de la remise des prix des concours, le président de la Fête du charolais, Christian Chargueraud, remerciait publiquement cette bande de jeunes pour leur dynamisme.

Lucie Grolleau Frécon