Loi d’orientation agricole
Adoption par l’Assemblée nationale ce 28 mai

Après deux semaines de débat à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté, mardi 28 mai, la loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture. Premières réactions.

Adoption par l’Assemblée nationale ce 28 mai
Les députés ont adopté le texte relatif à la loi d’orientation agricole mardi 28 mai. Il doit désormais être discuté au Sénat. © AdobeStock

Le 28 mai, le gouvernement a fait adopter son projet de loi d'orientation agricole à l'Assemblée, nationale avec le concours d'une partie de la droite. C'est une « brique importante notamment pour l'orientation et l'installation » des agriculteurs, a salué Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, promettant que « d'autres viendront », sur la rémunération des agriculteurs, la planification environnementale et la gestion de crise.

« Nous ratons un rendez-vous », a déploré le socialiste Dominique Potier, listant ce qu'il considère comme des angles morts du texte, notamment la régulation du foncier. « Votre texte ne sert à rien », a tancé Manon Meunier (LFI), déplorant entre autres l'absence de mesures pour des « prix planchers ». Hélène Laporte (RN) a critiqué « un texte d'immobilisme camouflant mal (...) quelques mesures insuffisantes ».

Au final, l'exécutif a reçu le soutien d'une vingtaine de députés LR, et le texte a été adopté par 272 voix contre 232. Le RN et une grande partie de la gauche ont voté contre. Les communistes se sont partagés entre abstentions et votes contre, à l'instar des indépendants de Liot. C'est « une loi mineure », a jugé Julien Dive, pour LR, disant la soutenir au nom du « pragmatisme », afin que le Sénat l'améliore à partir du 24 juin et envisageant même une deuxième lecture.

Suffisant ? Absolument pas !

Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA, l’a redit : « Notre mobilisation ne s’arrête pas, elle s’adapte dans sa forme pour être la plus efficace possible. Notre seule motivation est que chaque agriculteur puisse voir, de manière tangible, le changement dans sa cour de ferme. » Selon lui, « cette loi comporte les " indispensables " de nos demandes : reconnaissance du rôle de l’agriculture pour la Nation, simplification, accès aux moyens de production ou d’accompagnement dans la transition… »

Et de poursuivre : « Est-ce suffisant ? Absolument pas ! Nous avons trop longtemps attendu une vraie loi d’orientation agricole ambitieuse et réaliste pour nous satisfaire d’un à peu près. Le sujet du revenu n’est même pas abordé, repoussé à un projet de Loi EGalim 4 à l’automne. Quant aux moyens de production, ils feront l’objet d’une loi Phytos dédiée. Et nous attendons le projet de loi de Finances pour aligner moyens et goût d’entreprendre. »

LGF, d’après AgraFil et ActuAgri