Campagne FDSEA-JA
Pour une transition agricole en forme d’opportunité
Souvent présentée comme l’une des causes et la principale victime des dérèglements climatiques et environnementaux, l’agriculture est aussi une source indispensable de solutions. Les leviers qui, pour être pleinement mobilisés, doivent représenter autant d’opportunités pour les agriculteurs. C’est ce pourquoi se battent les réseaux FDSEA et JA Loire.
Les énergies renouvelables connaissent un essor important dans le secteur agricole, notamment par le développement de panneaux photovoltaïques sur toitures, de la méthanisation et de l’agrivoltaïsme. Pour les réseaux FDSEA et JA Loire, si les énergies renouvelables ont le potentiel de soutenir les transitions agricoles et la compétitivité du secteur, c’est à condition qu’elles se déploient de façon vertueuse, en respectant les équilibres territoriaux et la priorité à l’alimentation. En effet, face au défi de la décarbonation, l’agriculture présente des atouts importants grâce à ses grands espaces et à la production de biomasse. En retour, la transition énergétique offre de nombreux avantages pour les agriculteurs : complément de revenu, nouveaux débouchés ou encore adaptation face au changement climatique.
Mais les deux réseaux syndicaux FDSEA et JA affirment que le partenariat ne sera gagnant pour l’agriculteur qu’à condition de respecter la vocation agricole des sols et la priorité à la souveraineté alimentaire. C’est pourquoi ils se félicitent d’avoir obtenu, par le biais des instances nationales, l’instauration d’une limite de perte de rendements concernant l’agrivoltaïsme afin de protéger la souveraineté alimentaire, ainsi que l’encadrement du photovoltaïque au sol, désormais autorisé uniquement sur des surfaces identifiées et recensées dans un document-cadre initiés par les chambres d’agriculture départementales. Enfin, concernant la méthanisation, la FDSEA et JA Loire saluent la limitation de l’utilisation d’intrants alimentaires dans les méthaniseurs agricoles afin d’éviter les dérives.
Les réseaux FDSEA et JA Loire se battent désormais pour faire appliquer le cadre protecteur pour l’agriculture et la souveraineté alimentaire sur l’agrivoltaïsme. Ils souhaitent également que la valeur ajoutée liée aux énergies renouvelables soit correctement répartie, à travers, par exemple, l’encadrement de la relation contractuelle entre le fermier, le propriétaire et l’énergéticien, l’assurance d’un juste partage de la valeur et la revalorisation des tarifs d’achat dans la filière cogénération pour tenir compte de l’inflation.
Energies renouvelables : les acquis FDSEA-JA
En matière d’énergies renouvelables, le réseau FNSEA-JA a obtenu :
- la mise en place d’une réglementation ferme visant à empêcher le remplacement de l’alimentaire par l’énergie ;
- l’encadrement de l’agrivoltaïsme et du photovoltaïque au sol dans la loi et précisé par des décrets ;
- l’instauration d’une limite de perte de rendements afin de protéger la souveraineté alimentaire concernant l’agrivoltaïsme ;
- la limitation de la pose de panneaux photovoltaïques au sol uniquement aux surfaces identifiées et recensées dans un document-cadre initié par les chambres d’agriculture ;
- la limitation de l’utilisation d’intrants alimentaires dans les méthaniseurs agricoles afin d’éviter les dérives concernant la méthanisation ;
- la revalorisation des tarifs d’achat permettant de soutenir les agriculteurs et de renforcer leur projet.
La décarbonation, sous certaines conditions
Principal secteur avec la forêt à pouvoir capter et stocker du carbone, l’agriculture joue aujourd’hui un rôle majeur pour atténuer les effets du changement climatique. Source de biomasse, elle sera indispensable à la décarbonation de l’économie française. Toutefois, dans un contexte de souveraineté et de croissance démographique mondiale, cette décarbonation ne doit pas se faire au détriment de la production. Par leur activité, les agriculteurs rendent des services environnementaux et sociaux dont bénéficie la société (protection des ressources, de la biodiversité et des paysages) et doivent être justement rémunérés.
A lire aussi sur ce sujet, l'interview de Valentin Perret (JA) et de Bertrand Palais (FDSEA).
C’est pourquoi les réseaux FDSEA et JA Loire saluent la création du Label bas carbone, un outil permettant de certifier et financer des activités de réduction d’émissions ou de stockage de carbone. Les réseaux syndicaux se battent désormais pour que ce label reste un outil simple et efficace, qu’il s’étende aux filières qui n’en bénéficient pas encore (ovine, caprine, porcine, avicole ou viticole) et qu’en 2026, les émissions de méthane soient incluses dans le dispositif pour que tous les efforts soient récompensés. Il est également plus que jamais nécessaire que la valorisation du carbone auprès des consommateurs bénéficie aux producteurs. Face à la pression croissante du marché, les réseaux JA et FDSEA assurent qu’ils seront au rendez-vous d’une transition juste et équitable.
Les réseaux syndicaux demandent également une rénovation du marché du carbone volontaire pour une meilleure rémunération des services sociaux et environnementaux rendus par les agriculteurs tout en conservant une méthode robuste et le développement des aides à l’investissement sur des matériels utilisant des énergies bas-carbone.
Préserver la biodiversité : des agriculteurs engagés
Pour la FDSEA et JA Loire, préserver la biodiversité et maintenir des agriculteurs et une agriculture productive sur tous les territoires sont conciliables. Leurs priorités sont de protéger le foncier agricole, porteur de biodiversité, et de s’opposer à l’utilisation de l’acquisition foncière pour la compensation écologique de projets industriels ou d’infrastructures.
Les réseaux syndicaux souhaitent également que l’agriculture soient valorisée et rémunérée pour les services environnementaux rendus. C’est pourquoi, ils demandent à ce que la contractualisation publique et privée, avec paiement pour services environnementaux, soient privilégiée aux nouvelles réglementations pour préserver et restaurer la biodiversité.
De par l’implication des réseaux au quotidien sur les sujets environnementaux, ils ont obtenu la reconnaissance, dans la loi, de la complémentarité entre agriculture et environnement, et la reconnaissance des services environnementaux rendus par l’activité agricole. JA et FDSEA ont également obtenu que la Stratégie nationale biodiversité ne créée pas de nouvelles réglementations pour l’agriculture et qu’elle prévoit des accompagnements pour la transition.
Autre victoire pour la FDSEA et JA Loire, le retrait du règlement « Restauration de la nature » de différents objectifs contraignants, dont le 10 % de SAU présentant des caractéristiques topographiques à haute biodiversité et un développement des paiements pour services environnementaux publics et privés pour rémunérer des agriculteurs qui déploient des actions en faveur de la biodiversité.
JA et FDSEA Loire
Stockage de carbone et préservation de la biodiversité : acquis FDSEA-JA
Sur le stockage de carbone et la préservation de la biodiversité, les réseaux FNSEA et JA ont obtenu des avancées :
- la création du Label bas carbone, un outil permettant de certifier et financer des activités de réduction d’émissions ou de stockage de carbone ;
- la reconnaissance, dans la loi, de la complémentarité agriculture et environnement, et des services environnementaux rendus par l’activité agricole ;
- une Stratégie nationale biodiversité, qui ne crée pas de nouvelles réglementations pour l’agriculture et prévoit des accompagnements pour la transition ;
- le retrait du règlement « Restauration de la nature » de différents objectifs contraignants, dont le 10 % de SAU présentant des caractéristiques topographiques à haute biodiversité ;
- un développement des paiements pour services environnementaux publics et privés pour rémunérer des agriculteurs qui déploient des actions en faveur de la biodiversité.