Interviews croisées

Energie, décarbonation et biodiversité : favorable, sous certaines conditions

Comment les réseaux FDSEA et JA interviennent-ils sur le développement des énergies renouvelables dans la Loire ?

Bertrand Palais : « Depuis plusieurs années, la FDSEA propose des formations sur l’opportunité d’installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments pour que chacun puisse étudier son projet d’un point de vue technique et financier. Concernant le photovoltaïque au sol, la loi est parue en avril 2023, puis les décrets d’application en mai 2024. Ces textes encadrent et limitent au maximum le développement du photovoltaïque au sol. C’est aussi ce que prévoit le document-cadre rédigé par la Chambre d’agriculture qui vient d’être validé en session. Concernant l’agrivoltaïsme, qui doit associer l'exploitation agricole et la production d'électricité grâce à des panneaux solaires, un travail devra être mené pour définir comment la loi est déployée sur notre département avec ses spécificités d’élevage et de zone urbanisée. »

Valentin Perret : « Nous sensibilisons les porteurs de projet sur la possibilité et l’intérêt de développer le photovoltaïque sur les toitures des exploitations, par le biais de formations, d’inauguration d’installation et du stage Ajir’Action. Nous nous battons également pour que les frais de raccordement soient harmonisés à l’échelle départementale. »

En savoir plus sur les positions de la FDSEA et de Ja Loire au sujet des énergie renouvelables, de la décarbonation et de la biodiversité, c'est par là.

Comment les réseaux FDSEA et JA interviennent-ils sur les sujets en lien avec le maintien de la biodiversité dans la Loire ?

VP : « Nous sommes clairs lors de nos rencontres avec les services de l’Etat : nous sommes contre la création de nouveaux zonages en lien avec les questions de biodiversité, sans consultation de nos réseaux au préalable et sans contrepartie financières pour les agriculteurs ligériens. L’implication de nos réseaux a notamment permis de limiter au maximum l’extension de la zone vulnérable nitrates. Sans FDSEA et JA Loire, tout le département serait d’ores et déjà classé. »

BP : « L’agriculture de notre département est déjà riche en biodiversité de par ses prairies, ses haies, ses arbres, etc… Il est inutile d’imposer de nouvelles règles pour gérer ces espaces alors que l’agriculture le fait déjà très bien. Concernant le stockage du carbone, l’idée est de valoriser l’existant. Les spécificités de notre département doivent être prises en compte avec, par exemple, nos prairies qui stockent du carbone. L’agriculture doit pouvoir valoriser ses pratiques sans contraintes supplémentaires. »