Sécheresse
Le secteur des monts du Lyonnais passe en Alerte

En raison de la situation hydrologique des cours d’eau dans les monts du Lyonnais, cette zone du département passe en Alerte et voit des restrictions des usages de l’eau s’appliquer. Néanmoins, des dérogations exceptionnelles peuvent être acceptées pour conduire les cultures de maïs à leur terme.

Le secteur des monts du Lyonnais passe en Alerte
L'utilisation de l'eau est désormais limitée dans les monts du Lyonnais.

Les membres du Comité ressource en eau (CRE) se sont réunis lundi 26 août. Il a été constaté que les débits des cours d’eau de la Coise ont franchi les seuils de niveau d’alerte depuis le 21 août. Un nouvel arrêté préfectoral a donc été pris le 27 août classant la zone des monts du Lyonnais en alerte, conformément à l’arrêté cadre sécheresse. Le reste du département demeurant en vigilance.

En situation d’alerte, par exemple :

- l’arrosage des fleurs est massifs fleuris, ainsi que des jardins potagers est interdit de 10 à 18 heures ;

- l’arrosage des pelouses est interdit ;

- l’arrosage des autres espaces verts est interdit, sauf pour les arbres et arbustes plantés en pleine terre depuis moins de 2 ans pour lesquels l’arrosage est possible de 18 à 10 heures et les îlots de fraicheur en milieu urbain dense qui peuvent être arrosés de 20 à 8 heures ;

- le remplissage et la vidange des piscines privées de plus d’1 m3 est interdit, pour une remise à niveau ou un premier remplissage si le chantier avait débuté avant les premières restrictions ;

- le lavage des véhicules chez les particuliers est interdit ;

- les prélèvements en cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement à l’amont des prises d’eau potable (hors fleuve Loire) sont interdits, sauf pour l’abreuvement et la pisciculture hors plan d’eau ;

- l’irrigation des prairies de graminées, des grandes cultures (y compris les cultures dérobées) sans système d’irrigation localisé, en horticulture, légumes de plein champs, pépinières, arboricultures et maraîchage sans système d’irrigation localise est interdite de 10 à 18 heures ;

- l’irrigation de ces mêmes productions avec un système d’irrigation localisé est autorisée.

L’ensemble des restrictions sont à retrouver dans l’arrêté-cadre publié en avril 2023, consultable sur le site internet www.loire.gouv.fr .

Dérogation possible

« Compte tenu d’un contexte particulier composé, d’une part, d’un printemps pluvieux marqué par des précipitations nécessitant de décaler les plantations de maïs en été avec un besoin en eau exceptionnel à satisfaire en période d’étiage et, d’autre part, de la zone d’alerte des monts du Lyonnais comprenant des situations diverses de chargement entre eaux superficielles et eaux souterraines, il a été décidé d'ouvrir la possibilité d'appliquer les dispositions de l’article 7 de l'arrêté-cadre sécheresse relatives aux adaptations individuelles, rapporte la Chambre d’agriculture dans son bulletin d’irrigation publié mardi. Cet article prévoit que le préfet peut, à titre exceptionnel, à la demande d'un usager, adapter les mesures de restriction s'appliquant à son usage au niveau de crise si celui-ci est suspendu dans le cadre des mesures définies par le présent arrêté. »

A titre dérogatoire, « cette possibilité d'adaptation est ouverte au niveau de l’alerte et pour des prélèvements en eaux souterraines seulement. Les prélèvements en nappe d'accompagnement, étant des eaux superficielles, en sont exclus. Les conditions de cette adaptation tiennent compte des enjeux économiques spécifiques, de la rareté, des circonstances particulières et de considérations techniques. Elles sont strictement limitées en volume et dans le temps, par le respect des enjeux environnementaux. »

La Chambre d’agriculture précise que les démarches pour demander des adaptations individuelles se font de manière dématérialisée via la plateforme : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/adaptations-secheresse-loire. La demande doit comporter à minima les éléments suivants : identité du demandeur, usage concerné, ressource utilisée, localisation du point de prélèvement, évaluation économique de l’impact des mesures de suspensions définies par le présent arrêté, évaluation des solutions alternatives étudiées et/ou mises en œuvre par le demandeur et raisons pour lesquelles la demande d’adaptation a été retenue, estimation du volume et du débit sollicités, dates et horaires de prélèvement sollicités. La décision sera notifiée via la même plateforme.

LGF