Saint-Galmier
Foire de la Sainte Catherine : quel avenir pour les bovins ?
Comme chaque 25 novembre, la ville baldomérienne a accueilli la foire de la Sainte Catherine. Une édition ensoleillée mais placée malgré tout sous une vigilance vent violent et peu d’animaux à cause des risques sanitaires.
Dimanche soir, la Loire est visée par une vigilance vent violent, interrogeant les organisateurs sur le maintien ou non de la foire de la Sainte Catherine. Après discussion, décision est prise de ne pas bouger les plans et l’événement accueille ses premiers visiteurs à la première heure, comme de coutume le 25 novembre.
En milieu de matinée, la foule est dense dans les rues baldomériennes, mais un camelot, vendeur de couteaux et habitué de la foire, hausse les épaules, un peu fataliste. « Je trouve qu’il y a de moins en moins de monde, chaque année... » laisse-t-il tomber. Un constat qu’on ne partage pas sur les stands de restauration où les fourneaux tournent à plein régime pour préparer tartiflettes, andouillettes et autre truffades. « On vient pour la deuxième fois, on a l’impression de faire déjà mieux que l’an passé ! » s’enthousiasme l’une des cuisinières, tablier sur les hanches, spatule à la main.
Mais, cette année, si le public semble au rendez-vous, les animaux, eux, ne le sont pas. En raison de l’épidémie de FCO qui touche actuellement le département, les exposants ont préféré ne pas amener leurs animaux. « On ne peut que comprendre », explique Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Quelques chevaux de trait étaient exposés, il n’y avait que très peu d’animaux de la basse-cour en raison de la grippe aviaire.
Un maréchal-ferrant en démonstration
Autant de nouvelles problématiques qui font s’interroger les responsables de la manifestation. « Certaines foires ont tout bonnement disparu », précise assez sombrement le maire de Saint-Galmier, Philippe Denis. Heureusement, la Sainte Catherine n’en est pas encore là et si Raymond Vial comprend les difficultés pour exposer des animaux, particulièrement des bovins et des ovins, il propose d’engager une réflexion sur comment mieux les intégrer à un événement qui évolue. « Aujourd’hui, les populations ont changé. Pourquoi ne pas envisager une exposition, race par race, pour les présenter au grand public comme ça se fait déjà pour les chevaux ? » réfléchit-il.
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Les équidés sont d’ailleurs les grands chouchous de Léo et Laura, venus avec leur grand-mère. Du haut de ses sept ans, la petite fille tente de caresser l’une des juments comtoises... Qui lui souffle joyeusement sur le crâne. Partagée entre la peur et le rire, l’enfant détale et s’arrête pour observer le maréchal-ferrant. Elle n’est pas la seule à ouvrir de grands yeux pour profiter de la démonstration. Richard, Andrézien passionné d’équitation regarde travailler l’artisan. « Même quand on a l’habitude, c’est toujours impressionnant... » sourit-il.
En contrebas, dans le parc, machinistes et vendeurs de voitures ont exposé leurs engins et véhicules. Au sein d’un groupe de lycéens, il y a débat. « Je prendrai bien une Golfe ! » s’exclame l’une des filles. A côté d’elle, un garçon prend un air désabusé. « Clairement pas. C’est sûr que je choisirai un tracteur ! Tu peux aller partout avec ! » Il lui passe devant, la fille grimace et souffle au reste de la bande : « Sauf à la plage... »
Du côté du pôle nature, horticulteurs et élèves du Campus Montravel se relaient pour donner des conseils au public. La foule ne se bouscule pas mais les échanges sont plus nombreux et les curieux, avides de conseils. « Le plus important, c’est de réfléchir et savoir où planter dans son jardin », entend-on place des Roches.
Une chose est sûre : à Saint-Galmier, les traditions s’adaptent, mais la fête continue.
