Bovin viande
Le cheptel de bovins se restructure en se décapitalisant

En France, de plus en plus de génisses et de jeunes bovins sont engraissés aux dépens de l’export. 

Le cheptel de bovins se restructure en se décapitalisant
En huit ans, la France a perdu un million de vaches laitières et allaitantes. ©iStock-49pauly

En France, de plus en plus de génisses et de jeunes bovins sont engraissés aux dépens de l’export. Sur le premier semestre 2024, seuls 947 000 veaux disponibles pour l’engraissement sont nés en France, soit 30 000 de moins que l’année précédente. Depuis 2016, des centaines de milliers d’animaux n’ont pas été produits faute de vaches pour les porter. En fait, le cheptel de bovins se restructure en se décapitalisant.

Lancée il y a deux ans, la relocalisation de l’engraissement produit déjà ses effets, atténuant le nombre de vaches abattues en moins. Sur les huit premiers mois de l’année, « la hausse des abattages de jeunes bovins de type viande, de génisses viande et de bœufs viande et croisés a compensé partiellement la baisse en vaches de type viande », analyse l’Idele.


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La relocalisation de l’engraissement se fait aussi au détriment de l’export de jeunes broutards en net repli depuis des mois. « En cumul jusqu’au 18 août 2024, 573 000 broutards ont été expédiés, soit 40 000 de moins qu’en 2023 (- 6 %) », rapporte l’Idele. Et pour le moment, les épizooties (FCO, MHE) ne freinent pas les exportations françaises puisque les conditions d’envoi sont contrôlées (PCR négative). En Italie, elles participent même à la hausse des cours car l’offre est relativement réduite.

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