Jean-Luc Perrin, président de la FDSEA de la Loire, signe l’édito du journal de cette semaine, à paraitre vendredi 26 janvier. Il aborde logiquement les mobilisations syndicales.
Nos mobilisations actuelles font suite à nos actions engagées depuis plusieurs mois !
Plusieurs opérations ont été menées dans la Loire, avec notamment le retournement des panneaux des communes et le slogan #onmarchesurlatête, la visite des distributeurs pour contrôler les produits importés et la traçabilité, et enfin, la semaine dernière, l’action chez Lactalis dénonçant le problème de fixation du prix du litre de lait.
Jusqu’à ce jour, le gouvernement reste sourd à nos revendications. Il doit agir vite, avec des mesures très concrètes sur le terrain.
La FDSEA et les JA de la Loire ont décidé de poursuivre leurs actions pour accentuer la pression sur l’Etat afin que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur activité.
Nous demandons notamment l’application de la loi Egalim à 100 %, alors que nous sommes en pleine négociation commerciale. Et si certains ne jouent pas le jeu, il faut appliquer des sanctions !
Nous exigeons un arrêt de l’augmentation des charges, notamment énergétiques (GNR, électricité, etc), l’interdiction des produits phytosanitaires sans solutions alternatives pour que nos exploitations agricoles restent compétitives.
De plus, il nous faut une reconnaissance de notre métier et de notre savoir-faire. Stop au dénigrement de notre agriculture ! Elle a toute sa place dans notre société.
Il faut donner de la cohérence aux décisions prises, tant au niveau de Bruxelles que de Paris, comme par exemple sur les accords internationaux où l’agriculture sert de monnaie d’échange appliquant les clauses miroirs.
Enfin, il faut arrêter la surrèglementation européenne et surtout française ! Notre administration doit devenir un partenaire des agriculteurs et non leur ennemi, comme c’est le cas aujourd’hui (complexité de la PAC, OFB, contrôle, rapport de la cour des comptes…).
Vous l’avez compris, les agriculteurs veulent reprendre leur avenir en main. Nous voulons arrêter le déclassement de l’agriculture française. Nous sommes déterminés. Nous ne voulons plus de beaux discours mes des actes concrets : pause environnementale et normative, simplification urgente.
Rappelez-vous également que notre principale mission est de produire pour nourrir les Français et porter la souveraineté alimentaire. Cela n’est possible qu’en laissant les agriculteurs produire et en faisant en sorte que les Français soient fiers de leur agriculture.
Jean-Luc Perrin, président de la FDSEA de la Loire