Pour des agriculteurs et agricultrices qui vivent dignement de leur métier

Pour les responsables de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs Loire, « l’amélioration de la rémunération est un facteur clé de la pérennité des exploitations agricoles et de l’installation ». Aussi, ils portent un projet devant permettre aux agricultrices et aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier. Ceci doit passer par une rémunération attractive pour le producteur, des moyens de production disponibles pour entreprendre en agriculture et le renouvellement des générations.

Une rémunération attractive pour le producteur

Dans la Loire, « le maillage des exploitations est dense et assure la dynamique de l’agriculture », estime la FDSEA et Jeunes agriculteurs, qui réaffirment la nécessité de maintenir cette densité. Pour ces deux syndicats « il n’y a pas de modèle de développement unique : il faut assurer la pérennité des exploitations dans leur diversité ». Aussi, les filières longues, fortement présentes, doivent être maintenues avec la prise en compte du coût de production agricole. L’accompagnement et le suivi de l’ensemble des produits doivent se poursuivre, tout comme l’accompagnement des opportunités de développement (accueil à la ferme, tourisme rural) et de débouchés en restauration collective. Enfin, il convient d’être attentif aux autres opportunités, par exemple dans le secteur des énergies renouvelables.

FDSEA et JA demandent l’application pleine et entière des lois Egalim pour améliorer la rémunération des agriculteurs avec plus de rigueur dans la mise en œuvre pour que les prix agricoles intègrent les coûts de production et pour que les contrats soient sécurisants. Ils prônent plus d’actions contre la politique du prix bas et plus de transparence pour les consommateurs.

Redonner une pleine compétitivité aux fermes

L’ambition de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs est de « promouvoir une agriculture de production, qui s’appuie sur des agricultrices et des agriculteurs qui maîtrisent leurs exploitations, sont autonomes dans leurs choix et en mesure de porter des projets de développement. Cela suppose qu’ils puissent bénéficier d’un accès garanti aux moyens de production essentiels (intrants, foncier, eau, etc.) ».

C’est pour cela que le projet JA + FDSEA pour l’élection à la Chambre d’agriculture vise à donner plus de sécurité et de visibilité dans l’accès aux moyens de production, plus de simplifications réglementaires et normatives pour plus de latitude à agir et moins de charges pour les exploitations agricoles. Plus concrètement, les deux syndicats proposent :

- d’accélérer le déploiement de projets de stockage d’eau pour l’irrigation et l’abreuvement ;

- de faciliter la réutilisation de l’eau ;

- de faciliter l’entretien des cours d’eau, le renouvellement et la création de drainages ;

- d’imposer le principe “Pas d’interdiction sans solution“ pour les intrants, avec une réglementation harmonisée au niveau européen ;

- de simplifier la gestion des haies ;

- d’assurer la cohérence des normes environnementales ;

- de redonner de la compétitivité aux exploitations (alléger les taxes et défendre une fiscalité agricole incitative) ;

- de soutenir l’élevage bovin en luttant contre la décapitalisation par une réduction fiscale et sociale favorisant le financement et la croissance du cheptel bovin ;

- de réformer l’assiette des cotisations sociales des agriculteurs pour coller au plus près à la réalité de la construction du revenu professionnel.

Pour découvrir les candidats des listes JA+FDSEA, cliquer ici.

Relever le défi de l’installation

La dynamique de renouvellement des générations reste forte dans la Loire, avec 444 installations aidées depuis 2019. L’âge moyen des nouveaux installés (29 ans) s’accroît en raison d’une première expérience professionnelle avant d’être agriculteur. Pour le réseau FDSEA et JA, « le renouvellement des générations agricoles est l’une des préoccupations pour l’avenir de l’agriculture ligérienne ». Pour répondre à ce défi, il prône des installations viables avec un niveau de revenu et des conditions de vie satisfaisants.

Le programme porté par ces syndicats consiste à poursuivre et améliorer l’accompagnement de projets d’installation cohérents d’un point de vue humain et financier ; promouvoir les outils permettant d’entrer dans le métier d’agriculteur (apprentissage, droit à l’essai, stages test-installation, stage) ; mieux former les jeunes, en particulier sur la gestion d’entreprise ; encourager et faciliter la formation continue ; travailler sur la notion de charge de travail, notamment sur les projets en transformation et vente directe ; et sensibiliser les jeunes à l’agriculture sociétaire et les accompagner sur le volet relationnel avant et après l’installation.

Favoriser la transmission

Pour la FDSEA et JA Loire, « l’incitation à transmettre passe par une retraite digne ». Ils demandent « la mise en œuvre, dès 2026, du calcul des retraites basé sur les 25 meilleures années et la garantie d’une retraite minimum équivalant à 85 % du Smic pour une carrière complète de conjoint collaborateur ou d’aide familial ». De plus, « il est indispensable de rendre la fiscalité de la transmission réellement attractive afin d’inciter à renouveler les générations d’agriculteurs ».

La liste JA + FDSEA porte un projet qui s’appuie sur la poursuite du développement des outils pour anticiper et accompagner la transmission, sur la sensibilisation des cédants sur la transmission et sur l’accompagnement des périodes de transition pour le cédant.

Un des axes majeurs du programme JA+FDSEA est de favoriser le renouvellement des générations en agriculture. ©AdobeStock

Pour une agriculture connectée au reste de la société

Accompagner les agricultrices et les agriculteurs dans l’évolution de leur ferme, développer l’emploi sur toutes les facettes pour les aider à avoir une vie plus équilibrée et conduire une politique ambitieuse contre les aléas climatiques, telles sont les ambitions de Jeunes agriculteurs Loire et de la FDSEA pour favoriser une agriculture connectée au reste de la société.

Accompagner les exploitations agricoles

Dans un contexte où les défis sont nombreux et d’ampleur, les deux syndicats estiment que « les chambres d’agriculture doivent être, plus que jamais, des acteurs de proximité, au service de tous les agriculteurs en appuyant des projets grâce à une offre de formations adaptées, des conseils personnalisés et la diffusion de l’innovation, notamment via l’animation des groupes d’agriculteurs ».

Aussi, leur projet prévoit de proposer un accompagnement technico-économique de la ferme tout au long de la carrière de l’agriculteur, de poursuivre l’accompagnement de la modernisation des exploitations, d’adapter les programmes de formation pour qu’ils correspondent aux réalités du métier en constante évolution, de défendre des orientations de la Politique agricole commune (Pac) pour une prise en compte des spécificités du territoire ligérien, de repérer et accompagner le mal-être en agriculture.

Anticiper, protéger et indemniser les aléas

Dans un contexte de changement climatique et d’aléas sanitaires à répétition, « il est nécessaire d’anticiper, de protéger et d’indemniser, estime les réseaux FDSEA et JA Loire. Face à ces changements, les agriculteurs doivent être accompagnés pour s’adapter via des investissements et des changements de pratiques sur le long terme, mais aussi pour résister aux situations d’urgence ».

Sur le volet des risques climatiques, ils souhaitent améliorer la loi sur la gestion des risques pour une meilleure prise en compte des aléas climatiques, favoriser le développement de projets de stockage de l’eau pour pérenniser les filières (élevage, arboriculture, maraîchage, céréales, etc.), développer les financements pour protéger et anticiper les aléas, faire reconnaitre le rôle de l’agriculture dans la décarbonation de l’économie par des mesures d’accompagnement ambitieuses.

La gestion des risques, tant dans la prévention que dans l'accompagnement à postériori, constitue une priorité pour le syndicalisme FDSEA - JA. ©Paysans de la Loire

Sur le volet sanitaire, JA+FDSEA demande la prise en charge par l’Etat du financement des vaccins et l’achat de doses afin de garantir la mise en œuvre rapide et de grande ampleur, l’indemnisation des pertes économiques subies par les éleveurs, le maintien du commerce d’animaux avec tous les états membres et pays-tiers, la création d’une banque d’antigènes à l’échelle européenne afin de répondre de manière réactive aux maladies vectorielles.

Sur la faune sauvage, les deux réseaux prônent une maîtrise des populations de grands gibiers (sangliers et chevreuils) et un plan de chasse pour le cerf, le développement du piégeage dans les zones urbanisées et pour la protection des silos, des solutions pour lutter contre les espèces protégées. « Le loup et les grands prédateurs n’ont pas leur place dans notre département d’élevage. »

Pour tout savoir sur la campagne de la FDSEA et de JA Loire pour l'élection à la Chambre d'agriculture, c'est par ici.

Pour une vie équilibrée

Astreinte, augmentation de la charge de travail et de la charge mentale, ou encore difficulté à recruter sont aussi des réalités pour les agriculteurs pour lesquelles JA+FDSEA propose le développement de solutions favorisant « plus d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et insertion dans la société ». Leur projet pour l’élection à la Chambre d’agriculture vise à :

- accompagner le développement de la main d’œuvre salariée, notamment dans le secteur de l’élevage ;

- sensibiliser les jeunes aux différentes formes de salariat en agriculture ;

- développer les compétences managériales et entrepreneuriales des employeurs pour relever les défis organisationnels ;

- accompagner le développement de la robotisation pour libérer l’agriculteur de certaines tâches, de l’astreinte ou de la pénibilité ;

- proposer des avantages fiscaux pour les employeurs de main d’œuvre pour favoriser l’emploi (allègement des charges sociales, pérennisation du dispositif TO-DE).

Pour une agriculture respectée, au cœur des territoires

Le réseau FDSEA-Jeunes agriculteurs Loire et les candidats qui se présentent sur la liste des chefs d’exploitation s’engagent pour que le métier d’agriculteur soit respecté. Elus à la Chambre d’agriculture, ils se battront pour faire entendre le professionnalisme des agriculteurs, protéger le foncier agricole ainsi que faire reconnaître l’agriculture pour ses multiples rôles.

Faire reconnaître le professionnalisme des agriculteurs

« Les réglementations et normes constituent un carcan administratif qui pèse sur nos exploitations, estiment Jeunes agriculteurs et la FDSEA. Au lieu d’imposer toujours plus de normes, faisons confiance aux agriculteurs pour gérer au mieux leur ferme. Nous sommes des professionnels, formés et informés. Les contrôles doivent se faire dans le respect du professionnalisme et de la dignité de l’agriculteur, ainsi qu’être limités. »

Les propositions de ces deux réseaux, portées par les candidats, concernent :

- le bien-être animal : faire reconnaître la compétence et le savoir-faire des éleveurs ;

- la zone vulnérable aux nitrates : tenir compte de la réalité du climat au lieu d’imposer des dates réglementaires de fin d’épandage, par exemple ;

- les zones humides : de nouveaux zonages et des contraintes associées ne sont pas nécessaires ;

- les prairies sensibles : les rotations doivent être rendues possibles sur ces zones ;

- l’irrigation : sans eau, pas d’agriculture, et l’irrigation doit être possible jusqu’à la fin de période de besoin des plantes ;

- le conseil stratégique phytosanitaire : concrétiser l’engagement gouvernemental de sa suppression ;

- le droit à l’erreur : la présomption de bonne foi de l’agriculteur doit primer et la sanction doit être dimensionnée au préjudice ;

- les projets agricoles : faire cesser les recours abusifs contre les projets agricoles et limiter, en nombre et en délai, les possibilités de recours.

Pour une agriculture reconnue

« Si l’agriculture bénéficie d’une image positive auprès de nos concitoyens, il n’en reste pas moins qu’elle est parfois soumise à la pression du voisinage ou remise en cause par certaines associations » considèrent les responsables de la FDSEA et de JA Loire. Aussi, ils comptent poursuivre la communication positive auprès du grand public et des scolaires pour faire connaître et reconnaître le métier d’agriculteur ; promouvoir l’agriculture et le métier via tous les médias, y compris les réseaux sociaux ; ainsi que protéger les exploitations agricoles grâce notamment à la loi sur les troubles anormaux de voisinage.

Sans foncier, pas de production agricole

La préservation du foncier, dans un département très urbanisé comme la Loire, est « un enjeu clé pour l’avenir des exploitations agricoles », estime le réseau FDSEA-JA, qui souhaite :

- préserver le foncier et garantir son accès aux agriculteurs actifs ;

- renforcer le rôle de l’agriculture au sein des instances décisionnaires en matière de foncier ;

- éviter que les impacts de l’artificialisation des sols soient systématiquement compensés sur les terres agricoles ;

- limiter la consommation de foncier agricole dans le cadre de la loi Zéro artificialisation nette ;

- accompagner la restructuration parcellaire, avec un nécessaire assouplissement de la gestion des haies ;

- respecter la loi sur les centrales solaires au sol pour contraindre leur développement ;

- encadrer l’agrivoltaïsme pour conserver une exploitation agricole productive.