Environnement
Un pôle nature place des Roches, comme une évidence

Grande nouveauté de l’édition 2023 de la foire de la Sainte-Catherine, un pôle nature sera mis à l’honneur, samedi 25 novembre, place des Roches, à Saint-Galmier. Un clin d’œil pour ce lieu, rénové depuis plusieurs mois et au cœur de l’évènement agricole depuis des siècles.

Un pôle nature place des Roches, comme une évidence
Le pôle nature constitue l’une des grandes nouveautés de cette édition de la foire de la Sainte-Catherine. Situé place des Roches, il vise à aborder les problématiques environnementales sous diverses formes. ©pixabay

Faisant écho aux problématiques environnementales actuelles, un pôle nature sera inauguré lors de cette édition de la foire de la Sainte-Catherine. Situé place des Roches à Saint-Galmier, en plein cœur de la manifestation baldomérienne, cet espace sera l’un des temps forts de l’édition 2023. Récemment rénovée, cette place était autrefois dédiée au commerce de chevaux de trait. Lors de la visite officielle prévue le Jour J, un arbre sera symboliquement planté. « Une manière de donner un nouvel essor à tout ce qui a trait à la nature », justifie Guy Berne, adjoint en charge de la commission Agriculture, foires et marchés.

Nombreux sont les exposants qui seront chargés de l’animer. À commencer par le Campus Montravel de Villars. Pierric Thouilleux, directeur du CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole), contextualise son action : « Certaines activités prévues dans ce pôle nature seront axées sur la thématique du végétal local », une marque au service de la nature. La démarche consiste à récolter des graines de végétaux dans le département, de les mettre en culture pour qu’elles deviennent des arbustes, plantes vivaces ou encore graminées, puis de les utiliser pour replanter des haies, des massifs de fleurs, etc. « La force du végétal local, c’est que les graines ont le climat et le type de sol propre à notre département, ce qui les rend plus résilientes à l’avenir face au changement climatique », poursuit le directeur. Deux partenaires viendront se greffer au campus Montravel (la pépinière Osmie et le Conservatoire botanique national du massif central) pour proposer à la vente et sensibiliser le grand public au végétal local

Plusieurs ateliers seront initiés par l’établissement, notamment par des apprenants, des enseignants et formateurs, ou encore par le personnel de direction. La communication et la vente de végétaux locaux, tout d’abord, avec l’objectif que le public qui viendra se renseigner saura quel type de plante avoir chez soi. Les visiteurs pourront ensuite se rendre auprès du stand du Campus Montravel ou de la pépinière pour acheter les végétaux qui correspondent à leur environnement. La promotion de l’établissement sera aussi au cœur des préoccupations : « Au niveau de Saint-Étienne Métropole (SEM), dont fait partie Saint-Galmier, on sait qu’il y a un vrai enjeu au niveau du maraichage pour tendre vers l’autonomie alimentaire. En interne, on essaie de répondre à cette problématique en mettant en place des formations pour devenir maraicher, par exemple. » Un atelier de bouturage de plantes aromatiques sera également organisé, afin que « le public mette les mains dans la terre et reparte avec son petit godet ». Des compositions de fleurs séchées seront également commercialisées, via la filière fleuriste. On trouvera également une exposition de matériels agricoles propres au maraichage pour attirer de futurs intéressés à cette filière, mais aussi une plantation de haies en végétal local reconstituée par la filière paysage de l’établissement.

La Fédération des chasseurs de la Loire (FDCL) sera également partie intégrante de ce pôle nature. « Elle ne communiquera pas sur la chasse, mais plutôt sur tout ce qui vise à voir perdurer la nature », précise Guy Berne. Ainsi, son rôle sera d’expliquer ses actions départementales en faveur de l’environnement. À l’image de la plantation de haies sur plusieurs kilomètres. Sandrine Gueneau, la directrice de la structure, estime cette présence « assez logique en termes de message. On est tous dans une dynamique de plantation et d’outils agroécologiques ». Un atelier pédagogique se tiendra également afin d’aborder les trames bleues (milieux aquatiques) et vertes (milieux naturels terrestres), pour lesquelles la fédération conduit des actions visant à préserver et à restaurer les continuités écologiques.

La collectivité territoriale qu’est le Sima (Syndicat interdépartemental mixte pour l’aménagement) Coise sera aussi parmi les acteurs de cet espace dédié à l’environnement. La structure œuvre au quotidien « pour présenter les activités du Sima, au niveau de la rivière et de l’assainissement non collectif », précise François Dupeyron, technicien de rivière au sein de la structure. Par sa présence, elle expliquera son rôle au niveau de tout le bassin versant de la Coise, mais aussi de la protection de l’Impluvium Badoit et, comme son nom l’indique, de l’entretien de la Coise et ses petits ruisseaux. Comme la FDCL, le Sima participe à un projet de plantation de nombreux arbres et haies. « Il n’y aura pas d’atelier, le but sera de rappeler ce que l’on fait, nos missions et de répondre aux questions », poursuit le technicien.

Place des Roches toujours, le pôle nature accueillera une mini-ferme avec, logiquement, des animaux en tous genres (alpagas, lamas), mais aussi un musicien, qui animera la journée. En bordure, un espace sera dédié à l’exposition de tracteurs anciens. Quelques pépiniéristes (de Craintilleux et de Saint-André-le-Puy) seront également de la partie pour vendre des végétaux.

Axel Poulain