Sortie
10 lieux pour (re)découvrir le patrimoine de la Loire
Mi-novembre, la météo se fait changeante, capricieuse. Pas toujours évident de se motiver pour sortir. Et pourtant... Notre département regorge de lieux sympas, idéaux pour découvrir son histoire et son patrimoine. Suivez le guide !
Saint-Étienne / Ateliers et conservatoires des meilleurs ouvriers de France
Le Conservatoire des Meilleurs ouvriers de France (MOF) de Saint-Étienne existe depuis 1992. C’est à la fois un centre d’apprentissage mais aussi, et surtout, un endroit où sont conservées les pièces issues des concours des MOF : 80 sont exposées. Le visiteur peut apprécier le travail des bijoutiers et des orfèvres, mais aussi celui des forgerons, graveurs, vitraillistes, ébénistes, photographes et couturiers.
De nombreuses plaques gravées donnent un aperçu de différents styles, et notamment celui des Beaux-Arts stéphanois.
Visite sur rendez-vous (prévenir 15 jours à l’avance) du lundi au vendredi en journée. 5 euros par personne.
Estivareilles / Musée de la Résistance et de la Déportation
Les anciens résistants de l’Armée secrète de la Loire ont ouvert ce musée en 1984, 40 ans après la fin des combats. L’établissement est un mémorial dédié aux combats d’Estivareilles et des maquis régionaux.
Le village a fait partie des points névralgiques de la libération du département. En 1944, une colonne nazie quitte Le Puy-en-Velay pour rejoindre Lyon et le front de l’est en traversant Saint-Étienne. Le commandant Marey, chef de l’Armée secrète de la Loire, décide qu’ils ne passeront pas : il veut les arrêter dans la cuvette d’Estivareilles. Tous les maquis régionaux se retrouvent alors dans cette petite commune du Haut Forez. Le 22 août, l’armée d’occupation signe sa reddition.
Du 12 novembre au 31 décembre, de 14 à 18 heures (fermé les lundis et samedis et jours fériés). Du 1er janvier au 31 mars, de 14 à 18 heures (fermé les lundis et samedis) (quelle est la différence ?). Du 1er avril au 11 novembre, tous les jours de 14 à 18 heures.
Marlhes / La maison de la Béate de l’Allier
Dans le Pilat, de nombreuses communes ont abrité des béates, comprenez des femmes qui faisaient l’éducation des enfants la journée, notamment en leur enseignant le catéchisme, et qui, le soir, soignaient les malades et apprenaient aux fermières les travaux d’aiguilles.
En 1969, les habitants font le choix de ne pas laisser disparaître la maison de la Béate et en font la seule bâtisse de ce genre à être habitable dans le canton pilatois. La cuisine a été restaurée et reconstituée dans son état originel. Le visiteur peut aussi découvrir la chambre de la béate, avec les objets et les vêtements aillant appartenu à la dernière d’entre elle, sœur Adélaïde qui a résidé dans cette maison jusqu’en 1938.
Hors période d’ouverture (juillet-septembre), sur rendez-vous : 04.77.48.42.42. 2 euros.
Chalmazel / Le château
À Chalmazel, il n’y a pas que la station. Les amateurs du patrimoine peuvent aussi y découvrir une forteresse de 1231, très bien conservée. À l’origine, la demeure était un château fort, rapidement transformée pour faire barrages à d’encombrants voisins, les seigneurs de Couzan.
À la Renaissance, après de nombreux siècles de tourmente, le château s’embellit : le comte de Talaru, de retour des guerres d’Italie, opte pour des façades ajourées, des peintures dans la chapelle, des sculptures... Au XIXe siècle, le dernier seigneur de la famille, sans héritier, cède la demeure de ses ancêtres à la communauté des Sœurs de Saint-Joseph pour y établir un hôpital. Elles abandonnent le château en 1972 et le louent à la commune. En 2002, la bâtisse est rachetée et restaurée pour être ouverte à la visite et des chambres d’hôte sont créées.
Ouvert toute l’année, de 14h30 à 17h30. Gratuit jusqu’à 6 ans. Adulte, 6,50 euros ; enfant, 4,50 euros. Visite guidée.
Roanne / Musée Joseph-Déchelette
On peut faire remonter les origines du musée de Roanne à la fin du XVIIIe siècle. Un habitant, Lapierre, féru de sciences naturelles, installe un lieu d’exposition au collège des Jésuites L’établissement conserve encore aujourd’hui un inventaire manuscrit de cette époque. Quelques décennies après, le 8 novembre 1844, Fleury Mulsant, archéologue de son état, fait don de sa collection personnelle, exposée au couvent des Capucins. Ce nouveau musée tombe dans l’oubli pendant une vingtaine d’années jusqu’à l’intérêt qu’y porte Joseph Déchelette. En 1896, l’homme achète un hôtel particulier, vieux déjà de plus d’un siècle, et y installe son bureau, sa bibliothèque... et les collections d’archéologie qui sont alors transférées au rez-de-chaussée de la demeure. Depuis, le musée n’a cessé de se développer et accueille aujourd’hui des peintures, de la céramique, des antiquités, des dessins, des sculptures...
Ouverture : lundi, mercredi, jeudi et vendredi, de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures ; samedi et dimanche, de 14 à 18 heures. Bibliothèque ouverte à tous, en libre accès : lundi, de 14 à 17 heures ; mercredi et vendredi, de 10 à 12 heures et de 14 à 17 heures. Plein tarif, 5 euros ; réduit, 2,80 euros. Gratuit pour les moins de 26 ans.
Pommiers-en-Forez / Le prieuré
L’histoire du prieuré de Pommiers est vieille. Séculaire. Il y a mille ans, une communauté de moines bénédictins s’y installe. Une église et un monastère roman, très sobres, voient le jour près de la rivière Aix. L’Histoire suit son cours lorsque intervient un événement dramatique : la guerre de Cent ans. Pour protéger le village, d’importantes murailles sont construites et trois tours de fortification sont érigées autour du monastère.
Un peu plus tard, au XVIe siècle, un hôtel particulier, d’inspiration Renaissance, est bâti. Les siècles suivants, l’endroit se modernise sous l’influence de Cluny : boiseries, escaliers, combles brisées et cheminées fleurissent un peu partout. Un patrimoine important, d’autant que le site n’a pas été détruit pendant la Révolution. Pour les amoureux du bois, les charpentes sont un incontournable de la visite.
Novembre / décembre : Ouverture les samedis et dimanches, de 10 à 13 heures et de 14 à 17 heures. Visite libre : 4 euros ; tarif réduit, 3 euros. Visite guidée : 4,50 euros ; tarif réduit, 3,50 euros.
Charlieu / Le musée hospitalier
L’Hôtel-Dieu était autrefois un établissement hospitalier qui se trouvait à l’origine dans l’enceinte de l’abbaye bénédictine de la ville. Il accueillait pauvres et pèlerins au Moyen-Âge... L’établissement ferme définitivement en 1981 et c’est en son sein qu’est créé le musée hospitalier. Le site propose des reconstitutions datant de la fin du XIXe siècle aux années 1950 : les lits de la salle des malades, celles d’opérations, la lingerie... La chapelle évoque le passé religieux de l’Hôtel-Dieu.
Petit détail : si vous inspirez profondément, ne soyez pas surpris que le musée « sente l’hôpital ». Un laboratoire spécialisé a effectivement recréé les fragrances de l’apothicairerie ou de la lingerie...
Ouverture : lundi, mardi, jeudi, vendredi, de 8h45 à 11h45 et de 13h30 à 17 heures ; mercredi et samedi, de 8h45 à 11h45. Tarif : 4,80 euros (adulte), gratuit pour les moins de 12 ans.
Saint-Marcelin-en-Forez / La Maison de l’Armorial
Le Forez est une terre médiévale. Au cœur du bourg de Saint-Marcelin-en-Forez, se tient l’ancienne demeure des capitaines châtelains, construite à partir du XVe siècle. Le site met en avant un patrimoine méconnu : l’armorial de Guillaume Revel, un recueil où sont compilés les noms et armoiries des seigneurs du comté de Forez. L’ouvrage était destiné au roi Charles Ier dont l’homme était le héraut d’armes.
La maison, restaurée, a ouvert ses portes au public en 2005. Un espace interactif, consacré à l’armorial, permet de se plonger dans l’histoire du territoire. De nombreux dessins représentant une centaine de villages fortifiés de l’époque accompagnent l’ouvrage.
Ouverture sur rendez-vous au 04.77.52.83.79.
Fourneaux / Le château de l’Aubépin
Cette demeure féodale du XIIIe siècle est construite sur une frontière contestée avec la seigneurie du Forez ; elle appartient alors à celle de l’Aubépin, l’une des plus importantes du Beaujolais. Le site a connu d’importantes transformations au XVIIe siècle : des tours circulaires et d’autres carrées, des douves peu profondes font leur apparition.
Son jardin partage un point commun avec le château le plus connu de France, Versailles... En la personne de son architecte, André Le Nôtre. Le château abrite dont un parc à la française, composé d’une belle esplanade.
Les jardins sont accessibles toute l’année, gratuitement. Le château est ouvert aux visites guidées en groupe et pour les journées européennes du patrimoine.
La Tour-en-Jarez / L’atelier de l’armurier
Textile et armes font partie du patrimoine ligérien. Aussi, à la Tour-en-Jarez, un atelier d’armurier spécialisé dans la fabrication des bascules des fusils de chasse a été reconstitué sur les hauteurs du village. A l’époque, les professionnels fabriquaient ce mécanisme directement à domicile. Il partait ensuite pour Saint-Étienne où d’autres armuriers finissaient d’assembler les armes.
Au siècle dernier, le village, qui compte aujourd’hui 1 500 habitants, abritait alors 30 armuriers dont une grande partie exerçait... rue des Armuriers.
Ouverture sur rendez-vous au 04.77.93.23.41.