Fête du charolais 2024
Promotion collective de la filière viande

Les concours demeurent la raison d’être de la Fête du charolais. Au fil des années, de multiples animations sont venues s’y greffer, multipliant les centres d’intérêt pour les visiteurs et faisant de cette manifestation un lieu de rencontre entre professionnels de la filière viande et consommateurs.

Promotion collective de la filière viande
La communication sur la filière viande et la promotion des métiers qui s'y rapportent commence dès le plus jeune âge. ©LGF

La Fête du charolais constitue une promotion collective de l’élevage charolais de la région, mais aussi une vitrine pour chaque exposant, notamment de bovins reproducteurs. Les veaux mâles présentés sont destinés à être vendus pour assurer la reproduction dans d’autres élevages. Un animal primé lors du concours assure une meilleure visibilité auprès d’acheteurs potentiels. Les données relatives à chaque animal et à son ascendance (performances, potentiel génétique) guident l’acheteur dans ses choix selon ses objectifs de sélection de son troupeau.

Pour l’édition 2024, la commission Reproducteurs du comité d’organisation de la Fête du charolais a enregistré l’inscription de 246 animaux par 33 élevages, contre 249 par 39 élevages l’an passé. Des effectifs encourageants dans un contexte sanitaire délicat. Comme c’est le cas depuis maintenant deux ans, une partie du jugement se déroule de 18 à 19 heures le vendredi, une fois que tous les animaux seront arrivés et installés. Il concernera les catégories Bien naître et Trophée viande des mâles de l’année et d’automne. Deux juges officient en parallèle dans deux rings différents pour assurer une bonne dynamique.

La matinée du samedi est dense puisque le jugement doit se terminer vers 13 heures et que de nouveaux prix doivent être attribués. Les animaux reproducteurs sont répartis en sections selon leur catégorie (sexe et âge), jugées en simultané, dans l’un des quatre rings à l’intérieur du Scarabée. Les juges, des éleveurs issus d’autres départements, ont suivi une formation et sont agréés pour accomplir cette mission. Ils regardent l’équilibre entre le squelette et les muscles, ainsi que les aplombs, la démarche, les caractères raciaux. Les juges titulaires sont accompagnés de juges stagiaires, issus des rangs de l’Ajec.

Nouveauté : une vente aux enchères

Pour la première fois, l’Ajec (Association des jeunes éleveurs charolais) organise une vente aux enchères, ouverte à toutes les catégories d’animaux. « Notre volonté était de redynamiser la Fête du charolais en apportant une nouveauté », explique Vincent Lapendery, président de l’association. Douze lots sont mis en vente le samedi après-midi, à partir de 15 heures.


Tout savoir sur la vente aux enchères


De la fourche à la fourchette

39 élevages (dont 24 de la Loire) ont engagé 117 animaux au concours de bovins de boucherie (contre 85 en 2023), soit une augmentation de 30 %. « Ce n’est pas explicable, mais c’est toujours bon à prendre, lance Marcel Augier, membre de la commission Bovins de boucherie. Le concours est reconnu et réputé, les animaux sont bien valorisés. Le réseau des bouchers est actif sur la manifestation en achetant des animaux. Les éleveurs y trouvent un réel intérêt. » Le jugement se déroule de 8 à 10 heures, à huis clos. S’en suit l’ouverture des portes aux visiteurs et surtout aux acheteurs, qui sont pour beaucoup des bouchers du Roannais.

Ces derniers sont largement impliqués dans l’animation de la Fête du charolais. Ils ont tenu pendant plusieurs années une boucherie éphémère. Cette année, cet espace sera mis à disposition de deux établissements du Roannais pour qu’ils y vendent de la viande : une le samedi (boucherie Viallon) et une autre le dimanche (boucherie Gonin). Chaque commerce bénéficiera donc d’une visibilité inédite. Il est prévu que d’autres boucheries prennent le relais en 2025. « Norte objectif est de maintenir un point de vente de viande sur place », argumente Jean-Luc Brise, co-président de la fédération.

Les bouchers de cette structure commercialisent des planches apéritives à base de viande bœuf, bien évidemment : terrine de pot au feu, salade charolaise, carpaccio. Ils organisent aussi des dégustations de viande : le samedi et le dimanche, vers 15 heures.

Par contre, une des animations phares de la Fête du charolais ne sera pas au rendez-vous cette année : le concours d’apprentis boucher n’est pas reconduit. Qui dit année « off » pour cette animation, dit absence de la remise des prix le dimanche après-midi. Néanmoins, les organisateurs de la Fête du charolais et les bouchers tiennent à ce que les animaux récompensés d’un prix d’honneur lors du concours de bovins de boucherie le samedi matin soient présentés dans le ring du Scarabée le dimanche après-midi, à l’image de ce qu’il se fait depuis plusieurs années. Aussi, à 16h30, éleveurs, bouchers et restaurateurs prendront la parole tour à tour pour aborder leur métier devant un public bien souvent nombreux.

Samedi et dimanche, il sera possible de déjeuner en deux endroits. A l’intérieur du Scarabée, le buffet proposera des déclinaisons de viande de bœuf. Christophe Grisard, dirigeant de l’entreprise ayant en charge cet espace, l’assure : « Le bilan de l’édition 2023 nous a poussés à ajuster l’organisation du buffet pour limiter le temps d’attente. » Les tickets seront à acheter sur place (chalet devant le Scarabée, 27 euros le repas). A l’extérieur, nul doute que la vente de burgers (de midi jusque dans l’après-midi) rencontrera à nouveau un vif succès (12,50 euros) les deux jours. La tradition du samedi soir est respectée avec un dîner-spectacle. Le menu honorera la viande charolaise et les produits du territoire. L’animation sera assurée par la troupe itinérante du cabaret de Renaison.

A la découverte d’autres animaux

La mini-ferme est gérée par La triplette charoline (ferme pédagogique du réseau Bienvenue à la ferme implantée à Noailly). Des animaux élevés dans les exploitations agricoles roannaises ont été acheminés, pour le plus grand plaisir des enfants. Ces derniers pourront les approcher, prendre part à un quiz ainsi qu’utiliser les tracteurs à pédales mis à leur disposition pour faire quelques tours du circuit confectionné avec des bottes de paille. Aurélie Margotton sera aidée dans sa mission d’animation par des élèves en formation dans la filière « Services aux personnes et aux territoires » du lycée de Chervé.

L’exposition de l’association des Amis de la basse-cour est reconduite. 280 cages devraient être installées dans le chapiteau de 300 m2. Elles accueilleront des poules, des lapins et des pigeons. Plusieurs concours seront jugés dans la matinée du samedi (à huis clos). Les animaux seront ensuite visibles jusqu’au dimanche soir.

L’association des chevaux de trait répond également présent cette année. Quatre individus (races Comtois et Percheron) seront exposés sur l’esplanade du Scarabée. Quatre autres seront mobilisés pour tracter un attelage afin de proposer une balade en calèche aux visiteurs. L’association occupera le ring à l’intérieur du Scarabée le dimanche après-midi (de 14 à 15 heures) pour communiquer autour des races de chevaux de trait et des attelages.

Un pôle dédié aux produits du terroir

Le Scarabée, qui a en charge la foire-exposition, a enregistré l’inscription d’une soixantaine de stands (services et fournitures pour l’agriculture, énergie, établissements de formation…). La nouveauté est l’installation d’un pôle entièrement dédié aux produits du terroir.

Contrairement aux deux éditions précédentes, il n’y aura pas de pôle Forêt-bois, faute de mobilisation des structures et acteurs professionnels de ce secteur d’activité. Néanmoins, le lycée de Chervé, et plus spécifiquement son antenne de Noirétable dédiée aux formations « nature et forêt », communiquera sur ces thématiques. Le lycée déplacera son simulateur de conduite d’engins forestiers. Les visiteurs, petits et grands, pourront s’essayer virtuellement au travail en forêt. Des enseignants et des personnes en charge de la filière bois sur le site de Noirétable répondront aux questions

Lucie Grolleau Frécon