Face aux enjeux climatiques et à la raréfaction des ressources en eau, le Département de la Loire accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'irrigation et dans la gestion optimisée de l'eau en élevage. L'objectif : favoriser une agriculture plus résiliente et durable.

Depuis plusieurs années, le Département de la Loire met en place un dispositif d'aides pour le développement et la modernisation des systèmes d'irrigation. Il co-finance, avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Union européenne, deux dispositifs du FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) : le 205 pour l’irrigation individuelle (taux d'aide de base de 40% des dépenses éligibles) et le 206 pour l’irrigation collective (taux d'aide de base de 70% des dépenses éligibles).
En moyenne, le Département intervient à hauteur de 30% de l'aide publique attribuée, le reste étant pris en charge par l'Europe et la Région. Le budget alloué par le Département s'élève à 300 000 € par an pour ces dispositifs.
S'abonner à Paysans de la Loire
Plusieurs projets d'irrigation collective sont en cours, notamment à Echancieux, Rive Droite, Saint-Bonnet-les-Oules, ASL des Coteaux du Jarez, ASA de la Pra, ASA de l'Hôpital-le-Grand et ASA de Chambéon.
Économie d'eau potable en élevage
Les élevages consomment des volumes d’eau considérables, notamment pour l’abreuvement du bétail et le nettoyage des installations. Ces usages génèrent parfois des pics de consommation sur les réseaux d’eau potable, mettant en difficulté les collectivités, particulièrement en période de sécheresse.
Face à ce constat, le Département de la Loire a lancé en 2007 une aide spécifique, en concertation avec les services de l’État et la Chambre d’Agriculture. L’objectif est d’encourager les éleveurs à mettre en place des solutions alternatives pour réduire leur dépendance à l’eau potable, tout en respectant les exigences sanitaires et environnementales.
Les projets soutenus concernent la récupération et l’utilisation d’eaux brutes issues de sources naturelles ou de dispositifs de stockage : forages, puits, mares, retenues collinaires ou toitures. Ces eaux peuvent être utilisées pour l’abreuvement des animaux en stabulation et en prairie, ainsi que pour le nettoyage des quais et des engins agricoles. Toutefois, elles restent interdites pour la consommation humaine ou toute activité liée à la transformation de denrées alimentaires. Pour éviter tout risque de pollution, le réseau d’eau brute ne doit pas être raccordé à celui de l’eau potable.
Le montant des dépenses subventionnables varie de 2 000 à 10 000 euros HT. Malgré une année 2024 particulièrement pluvieuse, le Département a reçu 36 demandes d’aide, contre un record de 90 dossiers en 2019. En moyenne, chaque exploitation bénéficiaire économise 970 m³ d’eau potable par an, confirmant l’intérêt du dispositif pour la profession agricole.