Recrutement
Lieutenant de louveterie : et si c’était vous ?
Tous les cinq ans, les mandats de lieutenants de louveterie arrivent à échéance. Pour anticiper leur renouvellement, la préfecture de la Loire lance un appel aux candidats qui ont jusqu’au 9 octobre pour postuler.
Les mandats des lieutenants de louveterie arrivent à échéance au 31 décembre. La préfecture de la Loire recherche, a minima, douze personnes, sur l’ensemble du territoire, pour assurer la fonction à compter du 1er janvier 2025.
Les lieutenants de louveterie collaborent bénévolement avec l’administration afin d’exercer des missions de service public de régulation des animaux sauvages pour protéger les activités humaines, et notamment agricoles. Ils conseillent techniquement les services de l’État sur la gestion des problèmes causés par la faune. Dans la Loire, ces agents sont régulièrement mandatés pour réduire la population de sangliers et leurs dégâts sur les cultures. Ces chasses et battues, organisées par le préfet, sont organisées sous le contrôle et la responsabilité des lieutenants de louveterie. L’ensemble des missions qui leur est confié requiert de leur part des connaissances et des compétences cynégétiques appuyées.
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Ces agents sont souvent confrontés à des situations conflictuelles. Ainsi, les futurs recrutés doivent avoir des qualités de conciliation, d’objectivité, d’autorité et de neutralité. Ils assurent aussi un rôle de médiateur dans la plupart de leurs interventions et doivent faire preuve de dialogue et d’empathie pour échanger aussi bien avec les chasseurs que les agriculteurs. Leur fonction nécessite de pouvoir prendre de la distance quant aux intérêts cynégétiques et agricoles.
Les lieutenants de louveterie réalisent également des interventions nécessaires à la protection de la faune et de la flore sauvages ou concourant à la préservation de la santé et de la sécurité publiques. Dans l’intérêt général au nom duquel ils agissent, ils disposent de droits particuliers et peuvent notamment conduire des battues sur les propriétés privées. Leur statut, celui de collaborateur de l’administration, ne leur ouvre ni rémunération ni indemnisation de la part de l’État.
Une fois retenus, les candidats prêtent serment devant le tribunal judiciaire. A ce titre, ils ont la qualité pour constater les infractions à la police de la chasse, dans la limite de leur circonscription. Au cours de leurs missions, ils doivent porter un uniforme et un insigne distinctif de leur fonction.
Analyse, commandement et disponibilité
S’il n’est pas obligé de la signer, l’adhésion du candidat à la charte du lieutenant de louveterie de l’association nationale éponyme représente un indice de la volonté du postulant à appliquer les règles de déontologie spécifique à la fonction.
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Capacité d’analyse, aptitudes au commandement et grande disponibilité, y compris la nuit, sont essentielles aux futurs assermentés, qui doivent aussi être en mesure de rédiger rapidement des rapports sur les situations cynégétiques locales, mais aussi de maîtriser les outils de communication modernes pour une meilleure réactivité et davantage de transparence. À noter que les mandats s’étalent sur cinq ans.
Les candidats présélectionnés passeront une épreuve écrite (rédaction d’un bref compte rendu selon un cadre prédéfini) puis un entretien avec le jury qui évaluera les compétences, capacités et aptitudes des candidats.
Pour postuler, c'est par ici.
Pour postuler
> Être de nationalité française.
> Jouir de ses droits civiques (produire sa carte d’électeur).
> Résider dans la Loire ou dans un canton limitrophe.
> Détenir un permis de chasse depuis au moins cinq ans.
> Avoir les capacités physiques de remplir les missions (certificat médical de moins de deux mois).
> Avoir moins de 75 ans.
> Justifier de compétences cynégétiques.
> S’engager par écrire à entretenir à vos frais au minimum quatre chiens courants réservés exclusivement à la chasse du sanglier ou du renard, soit au moins deux chiens de déterrage.