Élection
Nicolas Charretier, nouveau président de CerFrance Loire

Après douze ans de présidence, Marie-Françoise Vernay a profité de la dernière assemblée générale de CerFrance Loire pour passer la main à Nicolas Charretier. Le producteur laitier, installé à Saint-Cyr-les-Vignes, a rejoint la structure en 2006 et y évolue depuis.

Nicolas Charretier, nouveau président de CerFrance Loire
Nicolas Charretier a été élu à la suite de la dernière assemblée générale de CerFrance Loire, le 30 janvier dernier. ©PL

La pression est grande pour Nicolas Charretier : il succède à Marie-Françoise Vernay, présidente de CerFrance Loire ces douze dernières années. L’exploitant, aussi élu à la Chambre d’agriculture du département pour un troisième mandat, est un habitué des responsabilités. « Dans mon engagement, j’ai toujours été élu ou administrateur, mais jamais président. C’est une étape importante avec des responsabilités différentes de celles que je connais déjà », détaille-t-il d’une voix posée. 


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Celui qui est rentré au sein du cabinet de conseils et d’expertise comptable en 2006 en tant qu’administrateur pour Jeunes agriculteurs Loire admet qu’il a d’abord « réfléchi » avant de prendre la suite de Marie-Françoise Vernay. La succession s’est étalée sur plusieurs mois. « Il y a eu de nombreuses discussions et j’ai été sollicité. C’est un engagement important, qui demande du temps pour s’investir comme il faut », relate Nicolas Charretier. Après avoir tergiversé, il accepte. « Je connais la structure depuis longtemps et je sais pouvoir m’appuyer sur mes collègues aussi bien au sein du bureau qu’au conseil d’administration. » 

« Le travail se fait dans la continuité »

Aussi administrateur à la FDSEA, le producteur laitier a roulé sa bosse chez CerFrance Loire. « Quand j’y suis rentré, je représentais les JA mais je ne connaissais pas la structure », se souvient-il avec un sourire dans la voix. Les années passent, Nicolas Charretier n’est plus chez Jeunes agriculteurs Loire. « Les responsables CerFrance de l’époque ont voulu me garder et comme je m’y plaisais – j’avais accroché avec le travail et avec mes collaborateurs – je suis resté », ajoute-t-il. Il évolue ensuite au sein du cabinet : membre du bureau, vice-président puis président depuis le 30 janvier. 


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Sur sa prédécesseure, il ne tarit pas d’éloges. « On échangeait beaucoup. C’est quelqu’un de très rigoureux, qui préparait toujours les conseils d’administration et les réunions du bureau. En onze ans, je ne l’ai jamais vue manquer une assemblée. Je la remercie pour le travail fait toutes ces années. » Aussi, c’est tout naturellement que Nicolas Charretier veut inscrire ses pas dans les siens. « Chez CerFrance Loire, le travail se fait dans la continuité. Certains dossiers, certaines décisions se préparent sur des années. » L’objectif est clair : pérenniser le cabinet et garder le cap. 

« J’ai beaucoup à apprendre »

L’exploitant laitier, installé à Saint-Cyr-les-Vignes, sait qu’il va devoir faire face à une nouveauté : la facture électronique. « C’est un gros changement à la fois pour nos collaborateurs et pour nos adhérents. Il faut que nous les accompagnions, c’est une phase importante. » Si la fin de l’ère du papier peut être un cap pour certains, Nicolas Charretier semble l’aborder sereinement, sa voix ne vacille pas. Ses expériences en tant qu’élu parlent pour lui. Mais s’il compte sur ce qu’il connaît pour assumer ses nouvelles fonctions, le nouveau président sait qu’il va devoir acquérir de nouvelles compétences. « Je vais devoir m’aguerrir sur tout ce qui concerne les dossiers régionaux et nationaux, il va falloir que je prenne le relais et j’ai beaucoup à apprendre. » 

De ce premier mandat à la tête de CerFrance Loire, il espère bien maintenir l’équilibre du cabinet de conseils et d’expertise comptable, tout en pouvant répondre aux besoins des adhérents et continuer à bien collaborer avec les entreprises et leur apporter les réponses dont elles ont besoin. « L’assemblée générale s’est très bien déroulée, même si elle s’est tenue dans un contexte particulier avec les manifestations. Certains de nos adhérents n’étaient pas présents puisqu’ils étaient sur les blocages. C’est très bien », souligne le nouveau président. Il évoque alors les sujets d’actualité, notamment le gazole non routier. « Un dossier pas forcément évident », admet Nicolas Charretier, qui invite ceux qui s’interrogent à se rapprocher d’un comptable ou d’un fiscaliste. Il conseille aussi de se renseigner et d’être prudent tant les annonces du gouvernement se sont succédé ces derniers temps : fiscalité, social, loi finance... « Il faut être vigilant », laisse-t-il tomber. 

Alexandra Pacrot