La remise des prix des concours du comice se terminait par un temps d’hommage à l’engagement de Pierre Dosson pour le comice et l’agriculture, lui qui a été président de l’association du comice pendant 25 ans. Au programme : souvenirs, paroles bienveillantes et larmes.
Pour la remise des prix, Pierre Dosson n’était pas assis à la tribune comme ces dernières années, mais au premier rang. En tant que nouveaux co-présidents de l’association du comice de Feurs, Jean-François Cottin et Frédéric Duchêne s’y étaient installés. Ce dernier, micro à la main, est allé chercher Pierre Dosson à sa chaise pour l’accompagner au pupitre. « Je sais le déchirement que cela représente pour toi, Pierre, de quitter cette fonction de président de l’association du comice. Mais tu dois être sage et penser à ta santé. Tu dois te ménager. »
Il poursuivait, au nom des membres de l’association : « Tu nous as laissé une association très saine, qui est propriétaire des écuries. Ecuries que tu as entretenues et améliorées. Tu nous laisses aussi un état d’esprit. Tu es un meneur d’hommes, c’est sûr, mais en même temps tu as su entretenir la convivialité. Tu as su créer de l’émulation autour du comice et lui apporter de la notoriété. Tu as su rester dans la tradition et être dans la modernité. » Jean-François Cottin n’a eu que quelques mots à l’attention de Pierre Dosson. Des mots personnels qui ont fait émerger des sanglots dans sa voix. Tout était dit…
Frédéric Duchêne s’adressait ensuite aux éleveurs : « Vous êtes la vitrine de la production de viande. Tant que vous répondrez présents, nous continuerons à organiser le comice pour vous. »
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Une pluie de remerciements
Appréhendant le moment, son papier en mains, Pierre Dosson prenait la parole : « J’ai reçu beaucoup de mercis pendant 25 ans, c’est désormais à mon tour d’en donner. » Il remerciait tour à tour les exposants, les responsables des entreprises et les institutions qui ont soutenu le comice sans relâche et les élus. Il mettait cependant en garde ces derniers : « Ne lâchez pas l’association. Elle est pilotée par des bénévoles, ce qui la rend vulnérable. Je vous demande la plus grande considération. »
Le désormais ancien président se tournait ensuite vers ses collaborateurs, en leur adressant « un merci en lettres majuscules ». « Je sais que je me suis comporté parfois plus en patron qu’en président, mais vous avez toujours su répondre présent. » Il citait plus spécifiquement Gérard Chavot, vice-président, Georges Reboux, trésorier, et Colette Clas, secrétaire. « Nous formions la quadrette gagnante. » Il a également salué « la volonté de Jean-François Cottin et de Frédéric Duchêne de vouloir préserver ce comice ». Et de terminer ses propos : « La salle est comble, c’est le plus grand plaisir que vous pouvez me faire… »
De son côté, Jean-Pierre Taite, député et ancien maire de Feurs, relatait son histoire commune avec celle de Pierre Dosson, lorsqu’ils ont eu à oeuvrer ensemble en faveur du comice à partir de 2008, le premier du côté de la foire-exposition et le second pour les concours. Admiratif du travail de l’homme, mais aussi très ému, il lui remettait la médaille de l’Assemblée nationale, gravée à son nom. « Au-delà de ce geste, c’est un symbole pour remercier l’ensemble de la famille Dosson », Pierre, bien évidemment, mais aussi Jean, son oncle, qui a été président de 1989 à 1999, et Robert, son père, qui a occupé la fonction de commissaire général.
Marianne Darfeuille, maire de Feurs, a, elle aussi, tenu à mettre en avant Pierre Dosson, « qui a porté le comice pendant de longues années. Je le remercie publiquement pour le travail fait depuis 25 ans, pour sa disponibilité et pour son soutien à l’agriculture. » Pour ces raisons, au nom du conseil municipal de Feurs, elle lui a remis la médaille de la ville.
Auparavant, lors de la remise des prix, chacun des responsables de concours a eu un mot gentil pour Pierre Dosson. Ils lui ont remis une plaque de concours à son nom.
Lucie Grolleau Frécon