L’élevage est au cœur de notre territoire, de notre économie et de notre souveraineté alimentaire. Pourtant, il fait face à des défis croissants : baisse de production, revenus insuffisants, difficulté d’accès au métier ou encore crises sanitaires. Face à ces enjeux, JA et la FDSEA s’engagent aux côtés des éleveurs.
Les défis auxquels les éleveurs et éleveuses font face aujourd’hui sont nombreux. Le combat porte tout d’abord sur le revenu, avec les dispositifs issus de la loi Egalim. Le réseau FDSEA-JA Loire défend la signature de contrats intégrant les indicateurs interprofessionnels de coûts de production. Ils doivent permettre la construction du prix en marche avant pour les producteurs, favorisant ainsi le renouvellement des générations.
Autre combat de fond : soutenir l’installation en élevage. Face à la hausse des importations, le maintien des élevages sur notre territoire est la clé de la préservation de notre souveraineté alimentaire. « L’ambition de maintien du cheptel doit être inscrite dans la loi », estiment les responsables syndicaux départementaux. Parmi les combats pour la pérennité de l’élevage, le réseau FNSEA-JA porte la limitation de contraintes environnementales disproportionnées et de l’impact de directives comme IED (émissions industrielles).
Retrouvez les grandes lignes de la réunion entre adhérents du réseau FDSEA-JA et les responsables syndicaux nationaux du 7 novembre (cliquez ici).
Dans un contexte sanitaire qui, chaque année, menace un peu plus les filières, JA et la FNSEA restent mobilisés pour soutenir les filières touchées et défendent des dispositifs sanitaires adaptés pour protéger les élevages (La gestion des risques climatiques sur prairies et l’adaptation de la gestion des risques (réseau élargi de fermes de référence, diffusion de l’indice, procédure opérationnelle de recours et expertise terrain) comptent aussi parmi les revendications.
Bien-être animal
Face à une pression croissance sur le bien-être animal, JA et la FNSEA se mobilisent de façon coordonnée avec l’ensemble des acteurs de l’élevage pour, à la fois, valoriser la compétence des éleveurs en la matière et éviter toute contrainte supplémentaire déconnectée de la réalité. La priorité est de faire reconnaître la compétence et le savoir-faire des éleveurs. Car les éleveurs sont des professionnels, formés et informés : intégration du bien-être animal dans les cursus de formation, engagements des filières avec les chartes des bonnes pratiques d’élevage, par exemple (qui comptent 94 000 éleveurs adhérents, soit 80 % des bovins), contrat sociétal d’avenir pour la filière œufs française, réduction de l’usage des antibiotiques de 52 % sur 10 ans suite à l’engagement des professionnels.
L’UE et la France ont déjà une règlementation parmi les plus strictes au monde sur le bien-être animal. Aucune nouvelle contrainte ne peut être acceptée sans évaluation scientifique accompagnée d’une étude d’impact et de faisabilité technico-économique. Une approche pragmatique doit prévaloir, y compris en matière de transport des animaux. Le bien-être animal a un prix et tout cahier des charges doit être valorisé à l’aval auprès du consommateur.
Les différents modes d’élevage et la diversité de nos productions font la richesse de des territoires. Les élevages français sont parmi les plus durables au monde. Notre force est de pouvoir répondre à une pluralité de marchés. Pour les relever, les réseaux JA et FDSEA répondent présents et se battent pour un élevage durable, résilient, attractif et acteur clé de la souveraineté alimentaire.
JF, FDSEA 42
Elevage : les acquis FDSEA-JA
Les réseaux FDSEA-JA, de l’échelon départemental au national, ont obtenu plusieurs avancées sur le volet élevage :
- un Plan de résilience multi-espèces de 308 M€ en soutien à la crise liée à l’Ukraine en 2022 ;
- un Plan de souveraineté élevage en 2024. ;
- pour les élevages porcins, plusieurs enveloppes ont été obtenues en 2022 : 75 M€ débloqués pour une aide forfaitaire de trésorerie de 15 000 € par exploitation ; 175 M€ pour une aide ajustée selon le système de production ;
- en apiculture : plan de crise apicole de 5 M d’euros ;
- pour les élevages bovins : pour 2023 et 2024, déduction fiscale sur la valeur du cheptel bovin (150 €/vache dans la limite de 15 000 €/ exploitation) ;
- pour le secteur équin : en 2024, baisse de la TVA pour les centres équestres de 20 à 5,5 % ;
- pour les prairies permanentes : recalcul des ratios 2018 de prairies permanentes en prenant en compte la baisse de l’élevage ; levée des régimes d’autorisation et d’interdiction dès 2024 ; assouplissements sur les prairies sensibles ;
- dans le domaine environnemental : pas d’obligation de réduction des prélèvements d’eau pour l’abreuvement des animaux en ICPE Autorisation et pour les piscicultures ; réduction des délais de contentieux administratifs contre des projets d’installation d’élevage ICPE ;
- 14,4 millions d’euros de prise en charge des cotisations sociales (PEC) mobilisés entre 2021 et 2023 pour soutenir les éleveurs impactés par la grippe aviaire ;
- plus de 4,4 millions d’euros de PEC alloués aux exploitations ovines entre 2016 et 2022.
Des acquis FDSEA-JA aussi sur bien-être animal
Sur le volet du bien-être animal, le syndicalisme majoritaire a étalement fait avancer des dossiers :
- publication d’un recueil des actions en faveur du bien-être des animaux d’élevage ;
- limitation du champ légal d’intervention des ONG : pas de changement de régime juridique des animaux, limitation du droit pour les associations à se porter partie civile aux délits (faits les plus graves) ;
- en élevage porcin : la castration reste possible dans le cadre d’un véritable marché défini et contractualisé ;
- pour l’élevage de poules pondeuses : limitation de l’interdiction des cages aux bâtiments nouveaux ou réaménagés pour une augmentation de production ;
- obtention d’une position française en faveur de l’harmonisation des normes dans les négociations autour de la révision de la réglementation européenne du bien-être animal début 2023.