L’Association des moutonniers de la Loire préparent activement la Journée du mouton, qui se déroulera dimanche 21 juillet sur les hauteurs des monts du Forez. Cette fête bisannuelle champêtre rencontre toujours un vif succès, tant auprès de la population agricole que du grand public.
La météo capricieuse de ce début d’été rend compliquée, voire incertaine, la tenue des manifestations de plein air. La Journée du mouton, qui doit se tenir dimanche 21 juillet à l’Estive de Garnier, sur la commune de Saint-Bonnet-en-Courreau, est particulièrement concernée. Les membres de l’Association des moutonniers de la Loire, en charge de cet événement, doivent faire avec cette contrainte, ou cette crainte… Ils n’ont pas d’autre choix que d’avancer dans les préparatifs.
Le comité d’organisation est à l’œuvre depuis plusieurs mois. Chaque membre a pris en charge un domaine selon ses affinités et ses relations : restauration, partenariats, chapiteaux… Pour cette fête champêtre, le budget n’est pas négligeable. Il convient donc de trouver des partenariats financiers et logistiques pour l’équilibrer. La logistique déployée par les éleveurs est lourde puisqu’ils doivent aménager un site complètement vierge : électricité, chapiteaux, barrières, tables et bancs, obstacles pour le parcours du concours de chiens… La veille de l’événement, les bénévoles - des membres de la famille, des amis - installeront les infrastructures. Ils sont également attendus en nombre le jour J pour accueillir les visiteurs.
Les membres de l’association tiennent à organiser la Journée du mouton à fréquence régulière (tous les deux ans) : « C’est l’occasion de faire connaitre la viande, qui est le produit final de notre métier, et plus largement l’élevage et la filière, argumente Stéphane Epice, co-président. Cet événement offre l’opportunité aux visiteurs de passer une agréable journée sur les hauteurs des monts du Forez, au grand air. Le site est vraiment magnifique. Pour les éleveurs, ce week-end est une belle opportunité pour apprendre à mieux se connaitre. »
Comme le veut la tradition, cet événement accueille un concours de dressage de chiens de troupeau. Il s’agit cette année d’une épreuve amicale, et non d’une manche qualificative pour les championnats de France comme ce fût le cas pour les éditions précédentes. Toutes les informations sur ce concours sont à retrouver dans l’encadré ci-contre.
Faire connaitre l’élevage ovin
Les races de moutons élevées dans le département - Grivette, Rava, Charollaise, Suffolk pour ne citer qu’elles, seront exposées toute la journée. Sous le chapiteau, à côté des animaux, des panneaux présenteront les caractéristiques de chacune d’elles.
Des démonstrations de tonte seront également proposées à plusieurs reprises. Dextérité, précision et rapidité des tondeurs font toujours forte impression auprès du grand public. Il faut rappeler qu’il est indispensable de tondre les moutons une fois par an. La laine, qui pousse en continu, protège l’animal l’hiver. Quand les beaux jours arrivent, elle devient gênante et encombrante, d’autant plus qu’elle est souvent pleine de débris (paille, foin) et de parasites. Les horaires des démonstrations de tonte ne sont pas définis à l’avance. Pour y assister, il suffit de tendre l’oreille et de surveiller les annonces faites par l’animateur.
Savourer la viande
Plusieurs dégustations de viande d’agneau seront proposées par les acteurs de l’aval de la filière. L’animateur les annoncera au micro. Une belle occasion de goûter et savourer cette viande souvent méconnue.
Autre opportunité pour mettre en émoi les papilles : le déjeuner. Effectivement, les visiteurs pourront se restaurer le midi, avec, bien évidemment, des grillades d’agneau. La viande issue du territoire sera cuite sur place par les bénévoles sur d’immenses barbecues. Egalement au menu : entrée, pommes de terre et sarasson, pâté aux pommes. Les organisateurs conseillent aux convives d’acheter les tickets pour le déjeuner dès leur arrivée sur le site. Ce repas pris au grand air avec vue, d’un côté, sur les monts du Forez et, de l’autre, sur la plaine du Forez et les monts du Lyonnais est un régal tant pour les papilles que pour les yeux. Le prix du repas est de 17 euros.
Découvrir autrement les Hautes Chaumes
Une présentation des fouilles archéologiques réalisées sur le territoire des Hautes Chaumes sera proposée aux visiteurs. Les fondations de jasseries vieilles de plusieurs siècles ont été mises en évidence. Le Cen (Conservatoire d’espaces naturels) sera également au rendez-vous pour présenter les Hautes-Chaumes et les plantes répertoriées. A plus de 1 200 mètres d’altitude, le plateau des Hautes-Chaumes du Forez, d’une surface de 6 000 hectares, abrite une flore très spécifique, notamment liée à l’abondance de tourbières, ces nombreuses zones humides réparties ici et là sur le plateau. La charte Natura 2000 est le garant de la protection des espèces de la faune et de la flore.
L’estive de Garnier, où se tient la Journée du mouton, est gérée par la Sica aménagement exploitation des massifs de Pierre-sur-Haute (société d’intérêt collectif agricole). Ses 560 hectares de terrains de montagnes accueillent 35 éleveurs y amenant autour de 1 700 brebis et 180 bovins pour la période estivale. Un berger est présent pour assurer la surveillance du troupeau.
D’ici, le panorama est à couper le souffle : à l’est, la plaine du Forez, les monts du Lyonnais et même la chaine des Alpes par temps dégagé, et à l’ouest avec la vallée de la Dore, le Puy-de-Dôme et le Sancy. C’est aussi pour cette raison que les visiteurs sont nombreux à se rendre à la Journée du mouton.
Pour petits et grands
Dimanche 21 juillet, le site accueillera aussi un marché du terroir avec des produits culinaires et artisanaux : fromages, miel, glaces, confiseries, mais aussi savons, vêtements, matelas… sont au rendez-vous. Découvrez, dégustez, essayez et repartez avec un souvenir !
Si les enfants sont las de déambuler sur le vaste site et de suivre leurs parents ou grands-parents, ils pourront reposer leurs jambes sous le chapiteau dédié au concours de dessin. A eux de faire travailler leur imagination et de s’appliquer pour tenter de se hisser dans les premières places du classement. Chaque participant recevra un petit présent. Ceux qui auront encore de l’énergie à revendre auront la possibilité de se défouler dans les jeux gonflables, toujours très prisés.
Lucie Grolleau Frécon
Un concours amical de dressage de chiens de berger
Comme pour chaque édition, la Journée du mouton accueille un concours de dressage de chiens de troupeau. Il s’agissait jusqu’à présent d’une manche qualificative du championnat de France. Cette année, les organisateurs ont fait le choix de ne pas reconduire ce partenariat, mais plutôt de mettre en place un concours amical dédié exclusivement aux éleveurs ayant l’habitude de travailler avec un chien de troupeau.
« Nous nous sommes rendus compte que seuls les habitués des concours, très entraînés, et pas forcément des éleveurs, participaient au championnat de France, rapporte Stéphane Epice, co-président de l’Association des moutonniers de la Loire en charge de l’organisation de l’événement. Il nous semblait plus pertinent de mettre en valeur le métier d’éleveur et la réalité de ce qu’il se passe dans une ferme avec les animaux. »
Les concurrents auront plusieurs obstacles à franchir, se rapprochant du travail conduit au quotidien avec leurs chiens et leurs moutons : carrefour, contournement, passage de barrières… A chaque erreur, le capital de points attribué au départ diminuera. Dominique Roux, formateur, aura pour mission de noter chaque couple. Il a également eu en charge l’élaboration du parcours. Les membres de l’association lui prêteront main forte pour la logistique. La remise des prix se déroulera en fin de journée.
Pour les éleveurs intéressés, il est encore temps de s’inscrire à ce concours amical en se manifestant auprès de Philippe Allaix, conseiller ovin à la Chambre d’agriculture de la Loire : 04.77.92.12.12 ; philippe.allaix@loire.chambagri.fr.
