Trophée Gènes avenir
Le top de la génétique caprine dans la Loire

Lors du Salon de l’agriculture, le Gaec Limousalpe, de Sainte-Foy-Saint-Sulpice, a été récompensé pour sa contribution au schéma de sélection de Capgènes en race caprine Alpine chamoisée. Il se place ainsi comme le meilleur élevage caprin de France.

Le top de la génétique caprine dans la Loire
Béatrice Odin, lors de la remise des prix du trophée Gènes avenir au Salon de l’agriculture, présente le Gaec Limousalpe. Crédit photo : Capgènes

Le schéma de sélection laitier caprin de Capgènes, qui repose sur les races Alpine chamoisée et Saanen, pilote la population de chèvres pour répondre aux attentes des éleveurs sur la production laitière, les taux, la morphologie. Pour pouvoir connaitre les performances des individus, les éleveurs doivent être adhérents au contrôle laitier officiel. C’est grâce aux références laitières et aux données morphologiques obtenues que les femelles présentant le meilleur potentiel génétique sont identifiées. Ces données servent à l’éleveur pour piloter son troupeau, mais aussi à l’Organisme de sélection (OS) Capgènes pour alimenter son programme génétique.

C’est dans le haut de la pyramide du schéma de sélection que l’OS repère les femelles les plus intéressantes du point de vue de la variabilité génétique, du niveau génétique (lait, taux, morphologie) et de la qualité sanitaire pour procréer les futurs boucs améliorateurs. Si un mâle nait de l’accouplement raisonné, sa valeur génétique est estimée grâce à la génomique, dès l’âge de trois mois. Les plus intéressants sont achetés par Capgènes pour être placés en station de contrôle. Les meilleurs sont rediffusés, par voie de l’insémination, dans les troupeaux français en vue d’améliorer leurs performances techniques, et donc, par ricochet, économiques. Le schéma de sélection repose ainsi sur les éleveurs, le contrôle laitier, l’insémination et l’OS.

Implication et performances

Parmi les 6 000 éleveurs caprins, plus de 1 500 sont acteurs du programme de sélection caprine par leur participation au contrôle de performances. Les éleveurs de la base de sélection acceptent de partager leurs données, mais aussi la génétique de leurs meilleures chèvres avec les autres éleveurs. Mis en place en 2018, le trophée Gènes avenir est donc l’occasion de remercier les éleveurs les plus impliqués dans le programme de sélection caprin français. Il se fait en partenariat entre les entreprises de mise en place, les entreprises de conseil en élevage et Capgènes.

Cinq critères permettent de classer les élevages pour le trophée :

- la participation annuelle des éleveurs aux accouplements programmés, car la fidélité intéresse particulièrement les responsables du schéma de sélection ;

- le pourcentage de mères à boucs retenues pour les accouplements programmés par rapport au nombre de chèvres dans le troupeau ;

- le nombre de mâles mis à l’épreuve sur descendance et proposés en monte publique ;

 - l’évolution de la valeur génétique du troupeau sur les quatre dernières années sur la production (lait, taux) ;

- l’évolution de la valeur génétique du troupeau en quatre ans sur la morphologie mammaire.

Valoriser la génétique du troupeau

C’est lors du Salon de l’agriculture, le 2 mars, que la remise des prix de ce trophée s’est déroulée, en race Saanen et en race Alpine chamoisée. Prévenus en amont mais totalement surpris, les membres du Gaec Limousalpe sont montés sur la plus haute marche du podium pour la race Alpine. Béatrice Odin avait fait le déplacement à Paris pour représenter le Gaec et recevoir le trophée. « Ca fait plaisir d’être ainsi récompensés, avouaient Bruno Basset et Béatrice Odin quelques jours après la remise des prix. Nous ne nous y attendions pas, car nous ne cherchons pas du tout ce type de prix. Il est la récompense du travail de sélection de tous les jours. »

Le Gaec Limousalpe élève 65 vaches de race Limousine et 140 chèvres de race Alpine chamoisée sur 85 ha à Sainte-Foy-Saint-Sulpice. En 2002, il a acquis un troupeau caprin inscrit. « Nous avons fait le choix de poursuivre l’adhésion au schéma de sélection, ce qui nous permet de valoriser le troupeau en plus de la production laitière. Des mâles sont vendus pour le schéma de sélection Capgènes ainsi qu’à d’autres éleveurs. » L’IA est pratiquée sur 30% du troupeau du Gaec Limousalpe. Des mâles issus d’IA sont aussi gardés pour être accouplés avec les chèvres du reste du troupeau.

 

Lucie Grolleau Frécon