Enseignement supérieur
Agrivia : la fusion de l’Isara et l’Isema
L’école d'ingénieurs en agriculture, agroalimentaire et environnement de Lyon (Isara) et l’école supérieur de commerce des industries alimentaires d’Avignon (Isema) ont fusionné pour donner naissance à Agrivia.
C’est officiel, après plusieurs années de « passerelles » et de « ponts », le 1er septembre, l’école d’ingénieur en agriculture Isara (Lyon) et l’école de commerce agroalimentaire Isema (Avignon) ont officiellement fusionné, donnant naissance à Agrivia. « Nous sommes à un tournant décisif : la transition agroécologique et alimentaire n’est plus une option, elle est une nécessité. Agrivia, à travers ses actions et innovations, se positionne comme le moteur de ce changement, pour un avenir où durabilité rime avec prospérité pour tous », a expliqué Pascal Désamais, directeur général d'Agrivia.
En unissant leurs forces et leurs compétences, de l’ingénierie au business, à travers Agrivia, l’Isara et l’Isema ambitionne de représenter l’ensemble de la filière, du champ à l’assiette. « Il nous semble important de réunir cet écosystème pour accompagner de nouvelles trajectoires d’action », résume Christophe David, directeur du pôle académique. « On essaie de se placer dans la recherche de solutions », poursuit le directeur de recherches Alexander Wezel, soulignant les « treize principes de l’agroécologie » et les « cinq niveaux de transition vers des systèmes alimentaires durables » qui sont diffusés dans le socle de connaissances.
Coup de pouce aux audacieux
Agrivia compte aussi développer son « hub des audacieux », initiative fédérant les étudiants, des porteurs de projets, des entrepreneurs et des responsables innovation d’entreprises des filières agricoles et alimentaires. C’est, par exemple, là que la jeune pousse de l’antigaspi, Atypique, grossiste spécialiste des fruits et légumes frais déclassés est sortie de terre ; le projet a été accompagné dans l’incubateur Food shaker.
Plus largement, cette fusion permet d’hybrider et de diversifier le panel de formation. Une tendance se confirme : « Les doubles profils ingénieurs et business sont très recherchés dans le monde professionnel tout comme une demande nouvelle en cadres intermédiaires à Bac + 3 », constate Séverine Cavret, directrice des formations. Autre élément du changement : un nouveau parcours en deux ans niveau master dédié à la transition écologique et énergétique (énergies renouvelables, méthanisation, agrivoltaïsme, …) pour rendre plus robustes certains modèles naissants.
F.Rabut