Emmanuel Bossu et Jérémy Louat
« L’organisation du concours départemental ne nous fait pas peur »

Les Jeunes agriculteurs du canton de la vallée du Gier sont, cette année, chargés de l’organisation du concours de labour départemental dont la mise en place demande un brin d’organisation. Jérémy Louat, président de l’organisation de cet événement, et Emmanuel Bossu, président des JA du secteur, racontent les coulisses du Fest’Agri 2024. 

« L’organisation du concours départemental ne nous fait pas peur »
Jérémy Louat (à g.) préside l'organisation du concours de labour départemental cette année. Emmanuel Bossu (à dr.) est président du canton JA de la vallée du Gier depuis 4 ans. ©AP

Présentez-vous. 

Jérémy Louat : « Je suis agriculteur, installé en Gaec avec mon père à la Daviarie, à Saint-Chamond. Nous élevons 60 vaches laitières, sur 90 hectares. Nous avons une référence de 550 000 litres que nous livrons à Sodiaal. Avant de m’installer en 2020, j’ai passé un bac pro CGEA (Conduite et gestion d’une exploitation agricole) à Saint-Genest puis j’ai fait un apprentissage au Gaec du Mont, en transformation laitière. »

Emmanuel Bossu : « Je suis agriculteur, en individuel, à la Quinarie, à Saint-Paul-en-Jarez, route de Montieux. J’ai repris la ferme de mon père en bovins allaitants limousins. Je fais de la transformation et de la vente directe sur l’exploitation. J’ai d’ailleurs travaillé dix ans en boucherie pour pouvoir aujourd’hui en proposer à mes clients. »

Pourquoi devenir agriculteur ? 

J.L. : « Je suis devenu agriculteur par passion et par tradition familiale puisque nous sommes installés sur la ferme depuis plusieurs générations. Je voulais aussi épauler mon père. »

E.B. : « J’ai choisi l’agriculture par tradition familiale également. Mon père était dans ce milieu et j’ai voulu prendre la suite pour pouvoir vendre mes produits. »


« Être investi permet d’avoir un œil extérieur »
Jérémy Louat


Si vous deviez résumer votre profession en un mot ou deux ? 

J.L. : « Éleveur avant tout et passionné. » 

E.B. : « Agriculteur, vendeur, au contact des clients. » 

Pourquoi adhérer à Jeunes agriculteurs ? 

J.L. : « J’ai adhéré aux JA parce que nombre de mes amis étaient aussi engagés. Ça me permet aussi d’avoir un œil extérieur et suivre la profession de près. Je me suis syndiqué dès lors que je me suis installé en 2020. A ce moment-là, j’étais administrateur départemental et depuis l’an passé, je suis devenu vice-président.  Je pense qu’il est intéressant d’être investi parce que cela nous permet d’avoir un œil autre que celui que nous avons lorsque nous sommes sur l’exploitation, ne pas se fermer. Chez Sodiaal par exemple, ça me permet aussi d’être au courant des cours du prix du lait à l’avance. »

E.B. : « Je rejoins un peu ce que dit Jérémy. J’ai rejoint les Jeunes agriculteurs pour avoir un œil extérieur, d’autant plus que je suis tout seul sur mon exploitation et aussi avoir d’autres retours sur l’ensemble des professions liées à l’agriculture. Je suis président du canton de la vallée du Gier depuis quatre ans déjà. C’est une responsabilité qui me plaît. Et puis je pense que, personnellement, c’était le bon moment pour m’investir au sein du syndicat et avoir ainsi plus de recul sur notre profession. »

Quelles sont vos autres responsabilités ? 

J.L. : « Je suis administrateur chez Sodiaal, responsable dégât de gibier pour JA Loire et vice-président du canton de la vallée du Gier. »

E.B. : « Pour l’heure, je n’en ai pas d’autres. Être président des JA de la vallée du Gier m’occupe déjà bien. Malgré tout, j’arrive à m’investir pas mal dans la Cuma du Dorlay, mais sans haute responsabilité. »

Le concours de labour se profile. Comment s’est passée l’organisation ? 

J.L. : « Nous avons mis en place des réunions tout au long de l’année pour préparer cet événement. Nous nous sommes répartis les tâches afin de faire au mieux pour l’organisation. Ainsi, nous pourrons compter sur la présence de nombreux partenaires qui seront là pour nous épauler lors du concours. On aura des animations diverses et pour tous les goûts. A cela, il faut aussi rajouter les repas. » 

E.B. : « Pour l’heure, l’organisation se passe très bien [l’entretien a été réalisé mi-juin, ndlr]. Je suis d’accord avec Jérémy, on a une équipe dynamique et soudée, ce qui nous permet d’aller assez vite sur toute la partie logistique. Ce que nous voulons avant tout, c’est faire au mieux pour accueillir tout le monde le 25 août et que tout se passe bien. » 

Les agriculteurs ont déjà un quotidien bien chargé. Est-ce qu’intégrer la préparation du concours de labour dans vos journées s’est avéré complexe ? 

J.L. : « Ah, c’est une question piège ça ! [Rires, ndlr] Un petit peu mais, après on s’y fait et puis on se dit que c’est sur une année. Et puis, on a un groupe bien dynamique, donc ça aide aussi. » 

E.B. : « Non, pas vraiment. On a l’habitude des aléas et de gérer un gros concours cantonal toutes les années, donc ça va. » 

Justement, pourquoi est-ce que cette année vous avez choisi d’organiser le concours ? 

J.L. : « Déjà, on a eu l’opportunité de le faire. Et puis, le groupe est bien moteur, avec des jeunes investis cette année. Donc on était aptes à le faire. » 


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E.B. : « Comme je le disais plus tôt, on a l’habitude de mettre en place un gros concours cantonal, et c’est quelque chose qui nous plaît assez. Donc cette année, on avait envie de monter d’un cran et d’organiser la compétition départementale. Ça ne nous fait pas peur du tout et nous sommes assez sereins quant à l’organisation. » 

Vous avez trois mots pour définir le concours de labour. Lesquels choisissez-vous ? 

J.L. : « Responsabilité, engagement et convivialité. »

E.B. : « Je prendrai les mêmes que le copain ! [Rires, ndlr]. Pour être plus sérieux, je dirai la convivialité, la responsabilité et puis la jeunesse parce que nous avons un groupe constitué de jeunes membres et donc il faut leur apprendre toutes les ficelles, les bonnes ficelles même, de l’organisation d’un concours ! »

Propos recueillis par Alexandra Pacrot 

Questions pratiques

La traditionnelle grande fête agricole de Jeunes agriculteurs de la Loire est organisée cette année par le canton de la vallée du Gier. Elle se déroulera dimanche 25 août, de 8 à 22 heures, à Saint-Paul-en-Jarez, au lieu-dit La Revolanche.

Au programme : messe du laboureur, marché de producteurs, mini-zoo, démonstration de création de sculptures en bois, course de moiss’batt’cross et de tracteurs tondeuses, concours départemental de labour, repas confectionnés par les JA avec des produits de leurs fermes...

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