Election
Rémi Jousserand candidat à la présidence de la Chambre d’agriculture de la Loire

Engagé dans le syndicalisme et membre du bureau de la Chambre d’agriculture de la Loire depuis un mandat, Rémi Jousserand, agriculteur à Chambles, est le candidat de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs pour la présidence de la chambre consulaire.

Rémi Jousserand candidat à la présidence de la Chambre d’agriculture de la Loire
Rémi Jousserand, agriculteur à Chambles, est le candidat du syndicalisme FDSEA-JA pour la présidence de la Chambre d’agriculture de la Loire. ©PdlL

Quels ont été vos parcours de formation et professionnel avant de vous installer ?

Rémi Jousserand : « J’ai obtenu un bac STAE au lycée de Ressins en 2003, puis un BTS transformation des viandes et des produits carnés à l’Enilv à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie). L’objectif était de valoriser cette formation sur la ferme, mais je souhaitais aussi avoir un diplôme en poche qui me permette de faire un autre métier si je devais arrêter d’être agriculteur. Après avoir obtenu mon BTS, j’ai travaillé au sein du Groupe Bigard au commerce export des jeunes bovins, puis dans un atelier de transformation – salaisonnerie dans l’Aveyron pour développer des produits et des process de fabrication et enfin aux Salaisons du Lignon (43) comme responsable de production. J’ai ainsi pu découvrir de nombreuses facettes de la filière viande avant de m’installer le 1er janvier 2010 sur la ferme familiale de Chambles. Juste avant, j’ai réalisé une saison en alpages en Haute-Savoie comme berger ; je voulais vraiment découvrir cette activité. »

Pourquoi vouloir devenir agriculteur ?

RJ : « J’ai toujours voulu être agriculteur. Passionné de génétique, je préfère être au contact des animaux qu’au volant d’un tracteur. M’installer sur la ferme familiale, en intégrant une exploitation voisine, m’a permis de poursuivre ce que trois générations avant moi avaient bâti. Au sein du Gaec des Chomettes, je travaille avec deux associés, dont mon épouse, et deux salariés à temps plein. L’exploitation recense actuellement un élevage laitier, avec 80 vaches en traite robotisée, un élevage porcin naisseur-engraisseur (80 truies) et un atelier de transformation (400 porcs charcutiers par an). Sur les 150 ha, 20 sont en céréales et 10 en maïs. Le reste est en herbe. Nous cherchons toujours à améliorer le système fourrager pour être le plus autonome possible. »

Pourquoi vous-êtes vous engagés dans le syndicalisme jeune ?

RJ : « Avant mon installation, j’ai été convié par les Jeunes agriculteurs (JA) de mon canton à présenter mon projet et mes demandes d’autorisation d’exploiter. C’est comme cela que j’ai intégré le syndicalisme jeune. Je suis devenu président cantonal, puis administrateur départemental et enfin président pendant deux mandats. Après avoir quitté les JA, j’ai adhéré à la FDSEA, où je siège au conseil d’administration. J’ai toujours reconnu la capacité qu’a la profession à s’organiser collectivement et à réaliser de grandes choses. C’est passionnant de s’engager dans des structures qui contribuent à faire avancer l’agriculture. »

Pourquoi avez-vous siégé au bureau de la Chambre d’agriculture pendant le mandat qui touche à sa fin ?

RJ : « Dans la Loire, il est de coutume que la liste commune FDSEA-JA soit conduite par les deux présidents pour l’élection à la Chambre d’agriculture. Il y a six ans, j’étais à la tête des JA ; je suis arrivé au bureau de la Chambre d’agriculture par ce biais. Les enjeux sont tout aussi importants que chez JA, sauf qu’ils sont traités différemment. »

Quels dossiers avez-vous pris en charge ?

RJ : « Naturellement, je me suis occupé de l’installation et de la transmission, au moment de la refonte de la DJA (Dotation jeune agriculteur) à la suite du changement d’instructeur (Etat à Région). J’ai hérité de l’élevage en cours de mandat, avec notamment la réécriture de l’outil informatique Boviclic. Bien évidemment, j’ai travaillé sur d’autres dossiers, à l’image de mes collègues. C’est un atout d’être plusieurs à suivre les sujets, d’une part pour s’assurer qu’au moins l’un d’entre nous est disponible pour assister à une réunion et ainsi éviter la chaise vide, et d’autre part pour que chacun apporte sa vision. »

Pourquoi avez-vous fait le choix de vous présenter à nouveau sur la liste FDSEA-JA pour les élections de 2025 ?

RJ : « Je suis convaincu qu’il faut s’engager pour faire bouger les choses. Je le fais au sein d’une équipe composée d’élus familiers du fonctionnement de la Chambre d’agriculture et de nouveaux, qui pourront apporter leur point de vue. J’ai souhaité me présenter à nouveau pour continuer ce que nous avions commencé au cours du mandat précédent. Beaucoup de dossiers ont été ouverts et tous n’ont pas abouti. »

Pour retrouver les co-listiers de Rémi Jousserand sur la liste JA+FDSEA, c'est par là.

Et pour découvrir les résultats de l'élection à la Chambre d'agriculture, c'est par ici.

La session d’installation de la Chambre d’agriculture de la Loire se déroulera jeudi 20 février. Pourquoi vous porterez-vous candidat à la présidence ?

RJ : « Tout d’abord, les résultats des élections sont plutôt favorables à la liste FDSEA-JA. Pour moi, c’est motivant de porter la voix de toutes les agricultures et de tous les agriculteurs et agricultrices de ce département. De plus, je sais que je pourrai compter sur une équipe compétente et impliquée. J’ai conscience que coordonner ce collectif nécessitera de l’engagement de ma part ; je le fais parce que cela correspond à mes valeurs et parce que les agricultrices et les agriculteurs méritent d’être défendus. Je sais que ce ne sera pas facile de succéder à Raymond Vial, qui a mis de l’énergie, du temps et tout son cœur, mais j’ai l’envie et la motivation pour concrétiser un maximum de dossiers. »

Quels sont les enjeux pour le mandat qui commence ?

RJ : « L’agriculture est à un tournant, que la profession doit bien négocier. Pour moi, le principal défi sera de les accompagner pour qu’ils prennent les bonnes décisions. Pour cela, il nous faudra être visionnaires et anticiper afin de donner un cap à l’agriculture ligérienne et impulser une dynamique pour l’avenir. »

Propos recueillis par Lucie Grolleau-Frécon