Visites de terrain
Etre agriculteur, c’est savoir s’adapter

Présenter l’agriculture du Roannais, l’évolution des fermes, mais aussi éclairer le préfet sur des problématiques, telle était la mission que s’était fixée le président de la Chambre d’agriculture, Raymond Vial, en invitant Alexandre Rochatte à visiter deux exploitations, vendredi 5 janvier.

Etre agriculteur, c’est savoir s’adapter
Outre la présentation de l’agriculture roannaise, les visites des deux exploitations ont permis d’aborder des sujets d’actualité avec les représentants des services de l’Etat.

Pour la quatrième visite agricole (1) organisée par la Chambre d’agriculture à l’attention du préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, c’est le Roannais qui avait été choisi, avec la découverte de deux exploitations bovines allaitantes : le Gaec des Belins à Saint-Forgeux-Lespinasse le matin, puis le Gaec Carthelas à Vivans l’après-midi. La présentation de ces deux fermes a permis d’aborder des sujets comme l’autonomie alimentaire pour les animaux, l’optimisation des charges, la recherche de plus-values, la Politique agricole commune (Pac), l’adaptation au changement climatique ou encore les installations photovoltaïques.

« Aujourd’hui, nous allons découvrir deux exploitations types du bassin allaitant roannais, qui ont su évoluer avec le temps et s’adapter aux contraintes », assurait Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture. Avec son équipe, il avait à cœur d’organiser une nouvelle journée pour présenter un autre pan de l’agriculture ligérienne à Alexandre Rochatte. A l’image de nombreuses exploitations du Roannais, les deux visitées vendredi dernier ont fortement évolué au cours des décennies pour s’adapter à des facteurs extérieurs (climat, politiques agricoles) ou par choix (départ ou arrivée d’un associé, bien-être de l’éleveur et des animaux).

Le représentant de l’Etat retenait de sa journée roannaise qu’ « être agriculteur, c’est être chef d’entreprise. Il doit se projeter pour préparer l’avenir avec toutes les difficultés liées aux contraintes naturelles, mais aussi se faire accompagner, par la Chambre d’agriculture ou d’autres structures, de manière individualisée car les mêmes conseils ne sont pas reproductibles partout ». Alexandre Rochatte assurait que les éléments concrets présentés lui serviraient ultérieurement.

Des références grâce aux enquêtes

Les deux exploitations n’avaient pas été choisies au hasard puisqu’elles affichent des performances technico-économiques supérieures à la moyenne. Stéphane Brisson, responsable de l’équipe élevage de la Chambre d’agriculture de la Loire, a pu le prouver en s’appuyant sur quelques chiffres issus des enquêtes réalisées ces trois dernières années par la structure auprès des éleveurs allaitants, du Roannais pour commencer, puis du reste du département.

Lucie Grolleau Frécon

 

(1) Arrivé le 6 février dans la Loire, le préfet était allé à la rencontre de l’agriculture et de ses représentants sur une ferme de la plaine du Forez le 14 février. Le 13 juin, il avait rencontré les arboriculteurs, puis, le 28 juillet, les viticulteurs.