Même si la France possède la surface la plus importante en agriculture biologique au sein de l’Union européenne (UE), elle n’est pas le leader européen quand il s’agit de la part nationale qu’elle y consacre.
Selon les données de 2022 d’Eurostat sur le pourcentage de surface agricole utilie (SAU) destinée à l’agriculture biologique, la France n’arrive que quatorzième dans l’UE, avec 10 % de ses terres en bio (soit 2,9 millions d’hectares). Loin du pourcentage de l’Autriche, qui mène la course en tête avec 27 % (soit 705 800 hectares).
La moyenne européenne se trouve, elle, à 10,5 % de la SAU totale en 2022 (soit 16,9 millions d’hectares), encore loin de l’objectif de 25 % pour 2030 fixé par la stratégie De la ferme à la table. Pourtant, entre 2012 et 2022, des augmentations des surfaces en bio ont été observées dans tous les pays de l’UE.
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En particulier en Croatie où elles ont quadruplé, et au Portugal où elles ont été multipliées par 2,8. Mais pour atteindre les objectifs de 2030, des progrès seront nécessaires dans les pays les plus contributeurs (France, Espagne, Italie et Allemagne), qui représentent à eux seuls 56 % du total des terres bio de l’UE. Et pour 2023, les récents chiffres de l’Agence bio n’allaient pas vraiment dans ce sens pour la France. Par rapport à 2022, les surfaces françaises en agriculture biologique ont diminué de 2 %, soit une perte de 54 000 hectares.
