Législatives
Pas de député Rassemblement national pour la Loire
Ce dimanche 7 juillet, les électeurs ligériens étaient appelés aux urnes pour le deuxième tour des élections législatives. Le front républicain a très bien fonctionné dans la Loire. Alors que le Rassemblement national était arrivé en tête du premier tour, il n'obtient aucun député ; la gauche deux, la droite conserve ses trois sièges et un seulement pour le parti d'Emmanuel Macron.
Le front républicain a parlé dans la Loire. Le barrage contre le RN a été massivement suivi puisque le parti, pourtant première force politique du département à l'issue du premier tour n'enverra aucun député ligérien à l'Assemblée nationale.
En effet, entre le premier et le second tour des élections législatives, les cartes politiques de la Loire ont été largement rebattues et le report de voix a profité aux candidats de la gauche et de la droite, au détriment du parti d'Emmanuel Macron puisqu'un seul candidat le représentera au Palais Bourbon.
Le 30 juin, le département a vu le Rassemblement national s'offrir 37,3 % des voies. Sept jours plus tard, le profil politique des six députés ligériens est varié, du Nouveau front populaire (NFP) aux Républicains (LR), entre renouvellement des députés sortants et reports de voix profitant aux nouveaux.
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Pour ce second tour, le taux de participation s'élevait à 69,49 %, en hausse par rapport au premier tour (69,12 %). La Loire suit la tendance nationale avec une hausse conséquente de la mobilisation : à l'échelle de la France, 66,7 % des électeurs se sont déplacés. Un taux de participation inédit depuis 1997, année de la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac et des législatives anticipées.
Largement donné favori dans la première circonscription, Pierrick Courbon, candidat NFP, s'impose largement devant sa rivale du Rassemblement national, Marie Simon, avec 8 270 voix d'avance, confirmant le vote du premier tour.
Dans la deuxième circonscription, et malgré une triangulaire, Andrée Taurinya (NFP), s'offre une victoire écrasante mais sans surprise sur ses deux adversaires du Rassemblement national et de l'UDI. La député sortante confirme son siège à l'Assemblée nationale, avec 6 456 voix sur Hervé Breuil (RN) et 8 316 sur Éric Le Jaouen (UDI).
Les électeurs de la troisième circonscription devaienttrancher entre la candidate Rassemblement national, Angelina La Marca, et celui du parti présidentiel, Ensemble, Emmanuel Mandon. Le front populaire s'est ici exprimé à plein puisque les reports de voix en faveur de ce dernier lui a permis de conserver son siège au Palais Bourbon, avec une avance de 6 030 voix sur sa rivale.
Elle était derrière le candidat RN, Gerbert Rambaud au premier tour. La candidate LR de la 4è circonscription, Sylvie Bonnet, a elle aussi pu compter sur le soutien des électeurs de gauche. Réélue avec 7 517 voix d'avance sur son adversaire, la député sortante conserve son siège à l'Assemblée nationale. Elle y retrouvera les deux autres représentants ligériens des Républicains, Jean-Pierre Taite et Antoine-Vermorel-Marques, tous deux réélus largement dans leur circonscription.
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Le député du Roannais (5è circonscription) a ainsi totalisé 51,11 % des voix malgré une triangulaire, avec une avance de 9 720 voix sur son adversaire d'extrême droite, Sandrine Granger et de 28 483 voix sur Ismaël Stevenson (NFP), qui, malgré les consignes de son parti et contre son avis, avait choisi de maintenir sa candidature sur le nord du département.
Enfin, Jean-Pierre Taite (LR), dans la sixième circonscription, qui avait été largement distancé par le candidat RN, Grégoire Granger au premier tour, avec 9 292 voix d'écart entre les deux hommes, a largement repris la tête lors du second tour : il cumule ainsi 42 621 voix, soit 7 994 de plus que son rival d'extrême droite.