La Loire passe en vigilance sécheresse à compter de ce 6 août. Pour l'heure, aucune restriction n'est annoncée mais les services de l'État appellent à la mesure.
Si les abondantes précipitations de ces derniers mois ont permis de maintenir un niveau satisfaisant et durable des cours d’eau dans le département, on constate leur absence depuis le 21 juillet. La situation hydrologique du département est donc impactée, doublement touchée par l’épisode caniculaire que nous venons de traverser.
Ainsi, la zone d’alerte du Gier est passée le 28 juillet au niveau de vigilance. Les monts du Forez et du Lyonnais présentent eux aussi une situation fragile, susceptible de se dégrader à court terme puisque des précipitations ne sont, pour l’heure, pas annoncées ces deux prochaines semaines. Autant de conditions qui favorisent la sécheresse des sols et la baisse des débits des cours d’eau.
Pas encore de restrictions
Pour préserver les usages prioritaires, la survie des écosystèmes aquatiques et anticiper toute dégradation de la situation hydrologique, le département est donc placé en vigilance sécheresse (application de l’arrêté-cadre du 18 avril 2023) à compter du 6 août.
Actuellement, ce niveau d’alerte n’impose pas de restrictions temporaires des usages de l’eau mais invite les usagers à limiter ou réduire autant que possible leurs prélèvements sur l’ensemble du territoire pour éviter toute dégradation de la situation hydrologique.
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Dans le département, il existe 12 zones de suivi, dans lesquelles des stations de mesure du débit permettent de suivre en temps réel les niveaux des cours d’eau. Lorsque les débits des cours d’eau deviennent insuffisants pour assurer l’ensemble des usages et le maintien de la vie aquatique, le préfet peut mettre en oeuvre des mesures de restriction progressive des usages pour limiter les prélèvements d’eau dans le milieu naturel.
Spécificités de la gestion de la ressource en eau
Contrairement à la plupart des départements, la Loire ne dispose que de peu de nappes phréatiques, ce qui rend sa situation particulière. C’est pourquoi de nombreux barrages ont été construits pour stocker les débits hivernaux des cours d’eau, à destination soit de la production d’eau potable, soit pour des usages économiques, et en particulier agricoles.
Ainsi, un peu plus de la moitié des communes est alimentée par de l’eau superficielle (cours d’eau ou retenues) tandis que l’autre moitié puise sa ressource dans l’eau souterraine (sources et nappes). 80 % de la population ligérienne consomme de l’eau potable qui provient d’une ressource superficielle, c’est-à-dire directement prélevée dans une rivière ou dans une retenue de stockage.
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