Fédération des comités de développement
Un évènement pour « marquer le coup »

Vendredi 6 décembre, en présence d’une centaine de personnes (anciens et actuels administrateurs, adhérents et conseillers territoriaux), une cérémonie était organisée à l’hippodrome de Feurs à l’occasion des 50 ans de l’association.

Un évènement pour « marquer le coup »
De gauche à droite, les quatre derniers des cinq présidents de la Fédération des comités de développement agricole (dans l’ordre chronologique) : Jean Deloire, Claude Lespinasse, Chantal Brosse et Danielle Petit. Le premier, Hubert Vial, s’est éteint en 2016.

« Il me paraissait logique et naturel d’organiser ces 50 ans de la Fédération des comités de développement agricole de la Loire », lançait d’emblée Danielle Petit, présidente de la structure, vendredi 6 décembre. Deux micro-évènements l’ont conduite à cette initiative. Le premier est le fruit du hasard, avec son binôme Thomas Forichon, animateur de la Fédération : « Lorsque l’on a mis en place l’opération de collecte de pneus, on s’est plongé dans les statuts de l’association que l’on devait revoir pour des raisons juridiques. C’est à ce moment-là que l’on s’est aperçu que les 50 ans tombaient en décembre 2024. »

L’autre raison, plus individuelle, résonne comme un symbole pour la présidente : « Entre la fin de la mandature à la Chambre d’agriculture et le fait que le premier président de la Fédération ait été Hubert Vial… Je sais à quel point les comités de développement agricole tiennent à cœur à Raymond Vial (actuel président de la chambre consulaire). Il fallait marquer le coup ! »

Ils étaient une centaine (anciens et actuels administrateurs, adhérents et conseillers territoriaux) à avoir répondu présent à l’invitation de cet évènement organisé à l’hippodrome de Feurs. « Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour partager un moment festif et parce que nous avons tous un bout d’histoire en commun avec la Fédération des comités. Mais aussi car le collectif existe encore dans le monde paysan », expliquait Danielle Petit. La présidente ajoutait par ailleurs que le choix du vendredi, un jour de semaine, n’était pas anodin, souhaitant associer les salariés et conseillers territoriaux.

Un hommage à l’héritage

Après quelques discours, une rétrospective retraçant la vie de l’association depuis 1974 a été diffusée. Une idée qui avait germé, puis a fait son chemin au sein du conseil d’administration, avant d’être validée et concrétisée. Dans un film d’une douzaine de minutes, les témoignages recueillis – Raymond Vial, Jean Deloire, Claude Lespinasse, Pierre Linossier, Daniel Rivory, etc. (lire par ailleurs) – ont permis de rendre hommage à ceux qui « ont posé les fondations de l’agriculture dans la Loire », s’enthousiasmait Danielle Petit. Avant d’ajouter : « Étant fille d’agriculteur, le film me parle. Mais aujourd’hui, on a des jeunes conseillers qui n’ont pas d’attaches familiales avec le monde agricole. On comprend l’agriculture d’aujourd’hui si on connait le passé et de là, on abordera l’avenir. »


Pour tout savoir sur les 50 ans de la féération des comités de développementa gricole de la Loire, c'est par là.


À la fin de cette rétrospective, plusieurs prises de parole se sont succédé – souvent des hommages –, devant une assistance captivée. Chantal Brosse (désormais vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’agriculture), Danielle Petit et Raymond Vial ont évoqué, à tour de rôle, aussi bien leurs contributions que leurs souvenirs d’époques plus ou moins lointaines. Le président de la Chambre d’agriculture n’a d’ailleurs pas manqué de faire l’éloge de ces deux actrices clé : « Une femme a un œil que nous, les hommes, n’avons pas sur une exploitation. Cela permet de faire avancer un certain nombre de choses. Elles sont très humbles et timides, mais je savais qu’en leur confiant ces dossiers, on irait loin. » Avant de remercier les différents présidents et, plus généralement, les nombreux contributeurs, pour leurs actions passées. À l’heure du repas méridien, les histoires de chacun ont continué de fuser, sur fond de nostalgie.

Axel Poulain