A l’heure du numérique, il est rare de sortir sans son smartphone. Et s’il ne faut pas abuser de son usage, un téléphone portable avec des applications adéquates peut sauver des vies : petit tour d’horizon, non exhaustif.
Même s’il est facile de se laisser happer par son smartphone, que ce soit pour regarder le dernier documentaire d’Inoxtag ou pour traîner sur TikTok en tentant de reproduire les dernières tendances, il arrive qu’il puisse sauver des vies. La vôtre ou celles de parfaits inconnus. Certaines permettent de géolocaliser des citoyens-sauveteurs, des défibrillateurs, de vérifier si on est apte à prendre le volant, de dresser une carte d’identité d’urgence... Voici 12 applications qui sauvent littéralement des vies.
SAUV Life : les héros du quotidien
L’app : SauvLife est une application issue de la société civile, lancée en partenariat avec les Samu et les services de secours. Son but ? Renforcer la chaîne de secours en cas d’arrêt cardiaque. Elle met à disposition de ses utilisateurs des outils et des connaissances pour agir rapidement et efficacement.
Comment ça marche ? Lorsque les opérateurs des services d’urgence reçoivent un appel pour un arrêt cardiaque, ils convoquent les secours les plus proches (sapeurs-pompiers ou Samu). Ceux-ci, afin de gagner du temps et renforcer la chaîne de secours, peuvent contacter les citoyens-sauveteurs qui ont reçu une formation de secourisme. Ils sont géolocalisés et reçoivent une alerte sur le smartphone qui indique la position de la victime et les instructions à suivre (massage cardiaque ou aller chercher le défibrillateur le plus proche). Si nécessaires, ils sont amenés à prodiguer les premiers secours.
Staying Alive : la carte des défibrillateurs dans le monde
L’app : Pour sauver des vies, pas besoin de glisser un slip sur des collants à l’image d’un super-héros. Télécharger Staying Alive (IOS ou Android) peut suffire. En cas d’arrêt cardiaque, l’application permet de renforcer la chaîne de secours en étant plus réactif, que ce soit pour prodiguer des gestes de premiers secours ou aller chercher des défibrillateurs.
Comment ça marche ? En devenant citoyen-sauveteur, vous pouvez être géolocalisé par les opérateurs traitant des urgences (18 ou 112). Deux cas de figure se présentent alors : soit vous êtes formé aux gestes de premiers secours (titulaire du PCS1) et vous pouvez être amenés à les réalisés en attendant l’arrivée des secours, soit vous n’avez pas de notion de secourisme et vous serez sollicité pour aller chercher le défibrillateur le plus proche et faire gagner ainsi un temps précieux. En cas d’arrêt cardiaque, chaque seconde compte : une minute sans massage, c’est 10 % de chance de survie en moins. Chaque année en France, plus de 50 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque qui s’avère fatal dans 95 % des cas sans prise en charge immédiate.
Si vous n’êtes pas disponible, il vous suffit de l’indiquer et les opérateurs contacteront un autre citoyen-sauveteur.
L’Application qui sauve (La Croix-Rouge)
L’app : La Croix-Rouge a lancé L’Application qui sauve dans les années 2010. Le but est simple : s’initier ou rafraîchir ses connaissances sur les gestes de premiers secours, mais aussi de comprendre comment se préparer aux catastrophes et de tester ses connaissances de façon ludique.
Comment ça marche ? Après avoir téléchargé l’application (disponible sous IOS et Android) propose une navigation autour de cinq sections, des contenus enrichis, des vidéos et des animations pour se former simplement. Des quizz sont proposés pour se tester seul ou entre amis.
L’occasion aussi d’apprendre les gestes qui sauvent pour être à même d’intervenir en cas de malaise cardiaque, d’avoir les bons réflexes face à un enfant qui s’étouffe ou de mettre une victime en position latérale de sécurité (PLS). Si vous êtes face à une situation d’urgence, l’Application qui sauve peut vous guider pas à pas.
ICE : en cas d’urgence
L’app : ICE – En cas d’urgence, est une carte d’identité médicale qui peut s’avérer très utile pour sauver la vie de son utilisateur puisqu’il peut y stocker, en plus de ses coordonnées et des contacts à joindre, toute information utile dans ses situations.
Comment ça marche ? Après avoir téléchargé ICE, l’utilisateur remplit sa « carte d’identité médicale », autrement dit, toutes les informations relatives à ses conditions médicales, son groupe sanguin, les numéros d’urgence à contacter... Ces détails pourront être consultés par les médecins, même si le téléphone est verrouillé ou que l’utilisateur est inconscient.
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Umay : partager ses trajets en direct
L’app : Umay a été conçu pour offrir sécurité et soutien à toutes les personnes qui se sentent vulnérables dans l’espace public, notamment les femmes ou les membres de la communauté LGBTQIA+, les seniors ou les jeunes. L’idée, c’est de leur proposer un espace sécurisé lors de leurs déplacements quotidiens comme lors de leurs sorties nocturnes ou de leurs voyages.
Comment ça marche ? Téléchargeable depuis IOS et Android, Umay propose à ses utilisateurs d’être géolocalisés à partir du GPS de leur smartphone et à partager leur trajet avec un tiers de confiance. En cas d’agression, la personne peut se servir du bouton SOS enregistré dans l’appli qui va lancer une alerte d’urgence aux contacts inscrits. Au cours du trajet, elle peut aussi, de façon anonyme, signaler les dangers et les insécurités rencontrés.
Autre fonctionnalité, Umay propose des lieux de refuge avec des collectivités (notamment des villes), partenaires pour les personnes en situation d’insécurité. Environ 6 500 adresses (commerces, bars, restaurants) sont référencées en France.
Sorority : pour faire face aux harcèlements
L’app : The Sorority est une application mobile anti-harcèlement sexiste et sexuel dans l’espace public, disponible sous IOS et Android. Née en 2019, elle s’inscrit dans un contexte où les applications visant à lutter contre le harcèlement se multiplient). Elle est implantée principalement en France, en Suisse, en Belgique et en Algérie.
Comment ça fonctionne ? L’utilisatrice télécharge l’application et crée son profil. Ici, pas d’anonymat, on demande le vrai nom, une photo de la carte d’identité et un selfie effectué sur le moment. L’interface propose une carte qui permet de localiser la personne, à l’aide la position GPS du téléphone. Plusieurs fonctionnalités sont disponibles : premièrement, un bouton d’alerte qui, s’il est activé, envoie une notification aux 50 utilisatrices les plus proches ; ensuite, The Sorority offre la possibilité de déclencher une sirène pour provoquer la fuite du harceleur.
Pour les destinataires, plusieurs options : elles peuvent contacter la personne émettrice de l’alerte ou de lui écrire via le chat de l’application. Les plus proches peuvent rejoindre la victime sur les lieux du harcèlement ou encore prévenir la police.
Un espace de conversation est aussi mis à disposition, permettant de se confier et de s’entraider à n’importe quel moment.
App’Elles : pour signaler son trajet à ses proches
L’app : App’Elles a été lancé en 2015 par l’association Résonnantes qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, particulièrement chez les jeunes adultes (15-24 ans). Après avoir téléchargé App’Elles sur leur smartphone (IOS et Android), les utilisatrices peuvent signaler en temps réel des situations d’urgences ou potentiellement dangereuses.
Comment ça marche ? En cas de besoin, les utilisatrices peuvent alerter des contacts de confiance en temps réel. Trois personnes, choisies au préalable, sont prévenues instantanément ; la position est suivie et géolocalisée ; toutes les conversations, si l’utilisatrice peut parler, sont enregistrées et l’enregistrement pourra servir de preuve ; les secours sont prévenus.
L’application permet donc d’assister ses proches en détresse, notamment en communiquant en direct avec eux et vous permettant d’appeler les secours en même temps.
AlcooTel : le smartphone transformé en éthylotest
L’app : L’alcool tue chaque année 49 000 personnes en France et est responsable de 30 % des accidents mortels sur la route. Boire ou conduire, il faut choisir et AlcooTel peut y aider. L’application, qui peut se télécharger sur IOS et Android, est un test d’alcoolémie pour mobile qui indique à son utilisateur l’heure à laquelle il pourra reconduire (taux d’alcool inférieur à 0,5g/l de sang).
Comment ça marche ? L’usager rentre quelques informations personnelles dans l’application : âge, sexe, taille, poids, nombre de verres d’alcool consommés à jeu ou au cours d’un repas. Il obtient ensuite une estimation en temps réel de son taux d’alcool dans le sang et surtout, l’heure à laquelle il sera possible de reprendre le volant sans danger et celle à laquelle l’alcool aura été totalement éliminé de l’organisme.
Sammy, pour rentrer en toute sécurité
L’app : Alcool au volant, accident. L’un des fondateurs de l’application SamMY, Maxime Nivaut, a été victime d’un accident de voiture à 18 ans à cause de l’alcool. Une vraie prise de conscience qui lui fait prendre conscience des dangers de la boisson et il se lance avec deux copains dans la création de SamMY, une application qui récompense ceux qui ne boivent pas.
Comment ça marche ? Une fois l’application téléchargée, il faut créer un groupe d’amis qui correspond à la voiture qui va faire les trajets. Un conducteur est alors désigné et est en charge du trajet, à l’aller et au retour. A la fin, il reçoit une note. Plus elle est bonne, plus le Sam reçoit des récompenses : places de cinéma, entrées au parc Astérix, bons de réduction à la Fnac, au McDonald’s, chez Zalando... Une application basée sur la confiance réciproque puisque les passagers ont tout intérêt à rentrer avec un Sam non alcoolisé. Pour vérifier que le trajet a été fait ensemble, les téléphones de tous sont géolocalisés.