Vente et abattage des animaux
Pour que la fête de l’Aïd se déroule dans les règles

Les services départementaux de l’Etat rappellent les règles en vigueur relatives à la Fête de l’Aïd el-Kébir, qui devrait se tenir autour des 16 et 17 juin, dans les domaines de l’abattage des animaux et de leur commercialisation.

Pour que la fête de l’Aïd se déroule dans les règles
La vente ou la cession à titre gratuit de moutons à des particuliers est interdite jusqu’au 23 juin inclus. Le transport des moutons par un particulier est interdit sur cette même période. ©PdlL

C’est autour du dimanche 16 juin qu’aura lieu la fête musulmane du sacrifice 2024 (Aïd el-Kébir ou Aïd al-Adha). La date réelle doit être fixée par les autorités musulmanes internationales. Pour la préfecture de la Loire, « cette fête doit se dérouler dans le respect des réglementations sanitaire, environnementale, commerciale en vigueur, ainsi que dans le respect des réglementations relatives à la protection animale ».

Aussi, elle rappelle que l’abattage de moutons et de bovins en dehors d’un abattoir agréé est interdit de tout temps, que la vente ou la cession à titre gratuit de moutons à des particuliers est interdite depuis le 25 mai et le sera jusqu’au 23 juin inclus (arrêté préfectoral du 16 mai 2024) et que le transport des moutons par un particulier est interdit sur cette même période.

Vente de moutons

Les éleveurs souhaitant vendre des moutons à des particuliers doivent au préalable se rapprocher des abatteurs (lire plus loin) pour disposer d’un créneau horaire en fonction du nombre de moutons à abattre, et auront la responsabilité d’acheminer ou de faire acheminer les moutons à l’abattoir où la carcasse sera à retirer par le client à l’heure convenue avec le responsable de l’abattoir. L’abattage peut s’échelonner sur deux ou trois jours.

Achat de moutons

Les particuliers désirant effectuer une commande pour la fête musulmane sont invités à réserver à l’avance le mouton vivant qui sera abattu dans le cadre d’une filière régulière (détenteur déclaré à l’établissement de l’élevage). La préfecture rappelle que chaque animal doit être identifié par un repère agréé sur chaque oreille. Seul l’éleveur ou un transporteur spécialisé peuvent assurer le transport du mouton jusqu’à un abattoir agréé, et ce dans des conditions conformes au bien-être animal. La carcasse pourra être récupérée après inspection vétérinaire et estampillage.

Plusieurs solutions sont possibles pour cet achat : faire appel à une des boucheries spécialisées en viande hallal du département ; commander son animal dans une filière autorisée (super et hypermarché, site internet de la grande mosquée de Lyon….) ou contacter notamment les établissements ou associations de la Loire.

Abattage des animaux

Les abattoirs qui peuvent être sollicités dans le cadre de l’abattage rituel pour la fête de l’Aïd sont les suivants :

- Abattoir de proximité (Apab), Rue Amélia Earhart, Andrézieux-Bouthéon, 06.98.40.80.28, pour les ovins ;

- Société La Bouchère, 171 Allée de la Halle, La Talaudière, 04.77.53.35.09, pour les ovins ;

- Société forézienne d’abattage, 58 rue de la Loire, Feurs, 04.77.26.40.22, pour les bovins uniquement (fournis par l’abattoir) ;

- Abattoir agréé de Charlieu, ZI Route de Saint-Bonnet, Charlieu, 04.77.60.04.97, pour les ovins ;

- Association cultuelle des musulmans de Montreynaud St-Étienne (ACMMSE), 6 rue du Moulin Perrault, Saint-Étienne, 06.63.19.11.59 ou 06.72 .06.30.83, pour les ovins.

Par ailleurs, des prestations d’abattage rituel pour l’Aïd sont proposées dans des abattoirs des départements voisins. Pour le Rhône : abattoirs de Corbas, Saint-Romain de Popey et abattoir temporaire de Givors. Pour la Haute-Loire : abattoirs de Brioude et Polignac. Pour l’Ardèche : abattoirs d’Aubenas et d’Annonay.

La préfecture indique que certains établissements ne fonctionnent pas le dimanche.

Les sanctions

Le respect de la réglementation sera cette année encore une priorité des services de l’État, assurent-ils. Ces derniers rappellent que le transport d’animaux vivants dans des conditions ne satisfaisant pas à leur bien-être est une infraction punie d’une amende de 750 € ; que le recours à l’abattage hors abattoir est un délit réprimé par une peine de six mois d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Cette pratique fait encourir des risques sanitaires aux consommateurs puisque la viande et les abats consommés ne seront pas issus de carcasses d‘animaux inspectées par les services vétérinaires de la DDPP.

 

LGF, d’après communiqué