Gouvernement français
Michel Barnier nommé Premier ministre
La nouvelle est tombée en milieu de journée en ce 5 septembre : Michel Barnier a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, à la suite d’un cycle inédit de consultation. FNSEA et JA demandent de placer l’agriculture dans les priorités du gouvernement.
Dans un communiqué daté de ce jeudi 5 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a nommé Michel Barnier Premier ministre. « Il l’a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français », indique le communiqué. Le chef de l’Etat s’est assuré que le « Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement ».
Michel Barnier, né en 1951, s’est engagé en politique dès 1973 en Savoie. En 1978, il a été l’un des plus jeunes députés de France (27 ans) et a été réélu sans discontinuer jusqu’en 1993. En 1982, il devient plus jeune président de conseil général de l'histoire de la Savoie. Il a décroché son premier maroquin (Environnement) lors de la seconde cohabitation (1993-1995) avec François Mitterrand. Ministre délégué aux Affaires étrangères (1995-1997) sous la présidence de Jacques Chirac, il est un temps sénateur avant de devenir Commissaire européen à la Politique régionale (1999-2004).
Nommé ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2005, il devient ministre de l’Agriculture (2007-2009) sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Une période marquée, en 2008, par une augmentation de la valeur de la production agricole (+3,8 %), mais aussi par une chute du revenu net des entreprises agricoles (RNEA : -20 %). L’année 2009 sera identique à la précédente (-34 % pour le RNEA) avec en prime un décrochage du commerce extérieur agricole après trois années de hausse consécutives.
« Priorité à l’agriculture »
Jeunes agriculteurs et la FNSEA appellent Michel Barnier à « placer l’agriculture dans les priorités immédiates de son Gouvernement, pour lever au plus vite les incertitudes qui pèsent sur l’activité agricole ». Telle a été la réaction des deux organisations syndicales agricoles après la nomination de l’ancien ministre de l’Agriculture à Matignon. Elles lui demandent de donner la priorité à ce secteur d’activité et suggèrent au nouveau chef du gouvernement de « corriger les dérives structurelles qui grèvent le goût d’entreprendre en agriculture pour redonner toute sa capacité de production à notre pays ». Lui rappelant les fortes attentes nées des mobilisations historiques du début de l’année 2024, les responsables des deux syndicats l’invitent « à se saisir au plus vite de leur loi “ Entreprendre en agriculture “ qu’ils ont présentée le 30 août.
Ils lui demandent enfin de nommer « dans les plus brefs délais un ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire de plein exercice ». Pour eux, « le secteur agricole et agroalimentaire doit pouvoir bénéficier de toute urgence d’un accompagnement sérieux, à un moment où de trop nombreux facteurs de risques pèsent sur la pérennité des exploitations et des entreprises. Pragmatisme dans la décision, visibilité pour les acteurs économiques et ambition de production pour un retour à la souveraineté Alimentaire en France sont les maîtres-mots qui devront présider son action ».