FCO-3 et FCO-8
Les recommandations des professionnels aux éleveurs de la Loire
Plusieurs conseils à destination des éleveurs ont émergé lors de la réunion organisée à l’attention des représentants des structures d’élevage de la Loire au sujet de la FCO (en savoir plus sur la réunion). En voici un résumé.
- Se rapprocher de son vétérinaire : le premier des conseils est de ne pas hésiter à se rapprocher de son vétérinaire pour toute question concernant la FCO.
- Surveiller ses animaux : pour détecter tout animal présentant les premiers symptômes de la FCO et intervenir à temps, il convient de leur rendre visite chaque jour au pré et de les observer méticuleusement de près.
- Suspicion : une visite du vétérinaire est fortement recommandée lors de la suspicion d’un cas de FCO, tout comme la réalisation d’une déclaration de foyer. Cela permet de suivre avec précision l’évolution de la maladie sur le territoire, mais surtout de bénéficier des aides potentielles de l’Etat : pas de déclaration, pas d’aide. De même, la mortalité aura inévitablement des répercussions sur le respect des critères liés à l’attribution des aides de la Pac (période de détention des animaux, ICHN). Une déclaration comme foyer de FCO sera un argument pour maintenir les primes.
- Equarrissage : Mardi, la société Secanim, en charge de l’enlèvement des cadavres dans les fermes ligériennes, informait la DDPP que les demandes d’enlèvement ont doublé par rapport à l’an passé à la même période. Des retards de collecte sont envisageables à court terme malgré une augmentation du nombre de tournées. Secanim demande d’ajuster le nombre d’animaux à enlever pour ne pas fausser les volumes prévus pour les tournées (refaire une déclaration si des cadavres se sont ajoutés après la première).
- Analyses PCR : le laboratoire Terana conseille d’anticiper au maximum les prises de sang pour une analyse PCR (exportation, concours) car il sera de plus en plus difficile pour la structure de garantir des délais pour obtenir les résultats.
Cous vous posez des questions sur la FCO ? La réponse est peut être ici...
- Protéger ses animaux : la désinsectisation est un pare-feu contre la FCO, mais pas efficace à 100 %. Une bonne immunité de l’animal joue en faveur de sa capacité à lutter contre la maladie. Une alimentation équilibrée et des apports de vitamines et minéraux y contribuent. Il semblerait que les animaux en bâtiments, où entrent peu les culicoïdes, soient moins concernés par la FCO. Un des moyens de protection contre la FCO serait de ne pas laisser les animaux au pré.
- Vaccination : la vaccination constitue un outil pour protéger contre FCO. La certification de la vaccination FCO-8 est obligatoire pour l’exportation des animaux, le vétérinaire doit donc réaliser l’acte. Par contre, un éleveur souhaitant protéger son troupeau et n’ayant pas d’animaux à exporter peut vacciner lui-même. Même si la vaccination contre la FCO-8 a un coût pour l’éleveur, il est à relativiser face aux pertes économiques que la maladie peut induire. La vaccination contre la FCO-3 est prise en charge par l’Etat.
- Veiller sur ses voisins : un éleveur qui découvre chaque matin des animaux morts peut vite perdre le moral et être fragilisé. Il convient donc de prendre régulièrement des nouvelles de ses collègues et d’accompagner les plus vulnérables, par exemple en les aidant à manipuler les animaux lors de la vaccination. Le réseau Sentinelles de la MSA peut également être mis à contribution.
Lucie Grolleau Frécon