FCO-3
Les conséquences de l’intégration de la Loire à la zone régulée
Depuis vendredi 30 août, la Loire figure en totalité dans la zone régulée de la Fièvre catarrhale ovine sérotype 3. Alors que les règles de circulation des animaux (ovins, caprins et bovins) évoluent, le GDS de la Loire fait un point sur les mesures en vigueur.
Alors que les cas de Fièvre catarrhale ovine (FCO) sérotype 8 se multiplient dans la Loire depuis plusieurs semaines, à l’image de ce qu’il se passe dans le sud-est de la Loire, le sérotype 3 arrive par le nord-est. La Maladie hémorragique épizootique (MHE) est également en recrudescence dans l’ouest de la France. La gestion de la FCO-3 et de la MHE, des maladies réglementées, impose l’instauration d’une zone réglementée autour des foyers pour limiter leur progression (périmètre de 150 km pour du foyer).
C’est à la suite de l’identification d’un cas de FCO-3 dans le sud de la Saône-et-Loire que notre département a été placé en zone régulée. Aussi, les règles de circulation des ovins, bovins et caprins sont désormais les suivantes dans la Loire :
- de la zone régulée FCO-3 (cas de la Loire depuis le 30/08/2024) vers une zone non régulée : désinsectisation de l’animal ; puis analyse PCR quatorze jours après ; puis, si le résultat de l’analyse est négatif, possibilité de sortie de l’animal de la zone dans les quatorze jours après PCR ;
- en revanche, les mouvements des animaux à l'intérieur de la zone régulée restent sans contrainte particulière.
Le tableau 1 ci-dessous reprend les différents cas de figure pour des mouvements nationaux selon la zone (régulée ou non) relative à la FCO-3.
Le GDS (Groupement de défense sanitaire) précise, dans un communiqué daté du 30 août, que « l’émergence de la FCO-8 ne modifie aucune des dispositions actuelles relative à ce sérotype pour les mouvements, l’export et le commerce des animaux ».
Les mouvements à l’export sont affectés par la mise en place de la zone régulée dans la Loire. La vaccination FCO-3 ne peut permettre la certification aux échanges au sein de la communauté européenne. Les modalités d’échanges varient selon les pays. Elles sont répertoriées dans le tableau 2 ci-dessous.
Vaccination
« La vaccination peut être une mesure de protection du troupeau vis-à-vis de la FCO-3, assure le GDS 42. Chaque éleveur est invité à échanger avec son vétérinaire en fonction de la situation sanitaire de son troupeau. Pour ceux qui souhaitent vacciner leurs animaux, il faut savoir que le vaccin FCO-3 est pris en charge à 100 % par l’Etat en zone régulée, sous réserve d’avoir désigné un vétérinaire sanitaire. Les vétérinaires ont reçu des informations sur les modalités de commande. Le vaccin peut être administré par l’éleveur professionnel ou son vétérinaire. » Et de rappeler : « Le vaccin FCO-8 est lui à la charge de l’éleveur ».
Equarrissage
L’enlèvement des cadavres par la société d’équarrissage Secanim est actuellement tendu, en lien notamment avec l’épidémie de FCO-8 qui sévit dans la Loire. « Les opérations de ramassage ont pris du retard, malgré les moyens supplémentaires mis en œuvre par Secanim, explique le GDS. Toutefois, il reste important de bien déclarer le nombre correct d’animaux à enlever ou de l’ajuster pour ne pas fausser les volumes et la tournée prévue par l’équarrissage. »
Indemnisations
Face à la propagation de la MHE et de la FCO, le ministre de l’Agriculture a indiqué, lors de sa visite en Saône-et-Loire vendredi 30 août, que des travaux seront conduits avec le FMSE (Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental), autour des possibilités de poursuite de programmes d’indemnisation des éleveurs d’ovins et bovins touchés par ces maladies.
Le GDS conseille vivement aux éleveurs de faire venir leur vétérinaire en cas de suspicion d’un cas de FCO afin de procéder à une analyse PCR. Elle pourrait être nécessaire pour prétendre à un éventuel programme d’indemnisation national.
LGF, d’après des communiqués du GDS 42