Les hommes ont toujours cherché à exploiter la forêt.
S’ils ont de tout temps exploité la forêt, les hommes ont appris à la gérer avec le temps, puis à institutionnaliser sa gestion. Dès le XIIIe siècle, le roi, Philippe IV le Bel, édicte une ordonnance qui définit le rôle des maîtres des Eaux et des Forêts pour la première fois. Les fonctionnaires prennent progressivement le pas sur les baillis seigneuriaux. Avec le temps, la société féodale met en place les principes d’une gestion durable de la forêt.
Mais c’est Colbert, homme de confiance et ministre de Louis XIV, qui va rester comme LE réformateur de l’administration forestière. Nommé en 1661 comme contrôleur général des Finances publiques, il s’intéresse rapidement aux forêts avec un double objectif : réorganiser leur gestion afin de produire du bois pour construire une flotte capable de rivaliser avec les Britanniques et les Hollandais et rétablir les finances royales.
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En 1669, il fait signer une nouvelle ordonnance au Roi Soleil qui posera les bases du Code forestier un siècle et demi plus tard, en 1827, trois ans après la création de l’École forestière de Nancy. Bien qu’amendé, il existe toujours à l’heure actuelle. Lors de sa promulgation, ce texte affiche clairement son objectif : permettre à l’État de reconstituer et protéger le patrimoine forestier national. L’Administration forestière poursuit le développement de la culture sylvicole jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, faute de budget annuel alloué insuffisant pour assurer l’entretien, le renouvellement et la valorisation des forêts publiques.
C’est en 1965-1966 que Georges Pompidou crée l’Office national des forêts (ONF), et en 1963, le CNPF, afin de redynamiser la filière. Au rôle de surveillance et de production de bois, s’adjoint alors la mission de protection, avec une prise en compte croissante des problématiques écologiques, notamment par la création en forêt publique de réserves biologiques intégrales ou dirigées sur l’ensemble de l’Hexagone.
