Randonnée
Prendre de la hauteur pour admirer la Loire

En hiver, la Loire offre des paysages qu’il serait dommage de ne pas découvrir. Et quoi de mieux que de prendre un peu de hauteur pour les admirer ? Voici une petite sélection, non-exhaustive, des promenades qui conduisent à de chouettes panoramas. 

Prendre de la hauteur pour admirer la Loire

La tour Matagrin, Violay 

On vous l’accorde, il y fera moins chaud que devant une grosse cheminée. Mais la tour Matagrin est un spot incontournable du patrimoine roannais. Perché sur les pentes du mont Boussuivre à Violay, l’édifice offre une vue époustouflante sur quatorze départements, à 360° si le temps le permet.

Non contente d’offrir un beau panorama à ceux qui viennent l’admirer, la tour est un vestige du passé : construite en 1876, elle servait de relais de chasse à maître Matagrin, notaire et propriétaire des terrains environnants.

L’édifice a aussi été l’un des points de triangulation de la France. Une borne en pierre, datant de l’époque napoléonienne, se cache dans ses murs.

Entrée gratuite. 

Le pic de Bard

Avec un petit circuit de 1,2 km et 70 mètres de dénivelé, cette balade est un un incontournable en famille. Le parcours, au départ du village, permet d’accéder au pic de Bard, avec une belle croix et une vue sur la nature environnante. Par temps clair, on peut même apercevoir la Vanoise et le Mont-Blanc.

Une promenade idéale pour les fraîches, mais ensoleillées, après-midi d’hiver.


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La tour de Chambles 

Du village, on connaît surtout le château d’Essalois qui offre une vue imprenable sur le barrage de Grangent. La tour de Chambles est un peu plus confidentielle, mais reste un endroit idéal pour découvrir le panorama environnant.

La construction surprend par ses proportions : 18 mètres de haut pour une même circonférence et des murs épais de plus d’1,40 mètre. Elle est caractéristique d’un système de défense de l’époque féodale. À huit mètres du sol, une porte donne sur une échelle que l’on enlevait pendant les sièges.

L’accès au sommet est difficile puisqu’il faut d’abord emprunter un escalier raide et étroit, qui conduit à une première plateforme au plafond bas ; puis un second, presque vertical et un troisième qui mène enfin au sommet. L’effort est récompensé par une superbe vue sur les gorges de la Loire.

Ouverte toute l’année. 

Les pitons basaltiques de Purchon et Griot à Champdieu 

Ces deux sites offrent une vue imprenable sur la plaine et les monts du Forez. Ils font partie des 104 affleurements basaltiques recensés sur le territoire. 

Riches d’une flore très diversifiée, les deux puys font l’objet d’un programme de préservation depuis 2002, notamment celle des pelouses sèches. Dans ce cadre, des actions de valorisation du patrimoine du site de Purchon ont été menées dès 2004. 

En 1875, un collectif de vignerons foréziens érige une madone au sommet du pic afin qu’elle protège leurs vignes des maladies. 

Si la promenade est longue de neuf kilomètres, par temps clair, la récompense est à la hauteur de l’effort : une vue à couper le souffle et on peut même apercevoir la tour Matagrin de Violay au loin. 

Belvédère de Saint-Alban-les-Eaux

Pas toujours facile de voir la plaine du Roannais avec un peu de hauteur... Mais c’est chose possible depuis quelques années à Saint-Alban-les-Eaux : il suffit de monter au belvédère. 

En 2013, une table d’orientation voit le jour. De là, le visiteur peut embrasser d’un regard un panorama courant d’Ambierle jusqu’à Villemontais, en passant par Saint-Jean-Saint-Maurice. 


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La Croix Blanche de Valfleury 

Valfleury est un petit village niché sur les hauteurs de la vallée du Gier. Enclavé, le soleil s’y fait rare, surtout en hiver. Mais son église, au toit si pentu, si pointu, vaut à elle seule le détour. Du centre-ville, la vue sur Chagnon et les coteaux est superbe. Mais il suffit de s’en éloigner un peu, de prendre de la hauteur pour que le panorama devienne splendide. 

Le chemin grimpe doucement, en lacets. Passé octobre, les bois sont plus sombres, un tapis d’épines recouvre le sol et masque le bruit des pas. Le soleil ne perce pas souvent les feuillages. L’imagination dérive facilement. En sortant de la forêt, le premier tiers de la promenade est passé. On retrouve de la luminosité, mais pas encore les paysages. Il faut continuer à monter jusqu’à arriver sur la crête. Entre deux bruyères et quelques autres buissons ras, on arrive finalement au point culminant de la promenade, le crêt Poncin. Il suffit alors de se tourner pour découvrir une vue à presque 360° sur la vallée du Gier, le Pilat et la métropole stéphanoise. S’il fait beau, le regard porte sans problème jusqu’à Lyon et si vous êtes chanceux, le Mont Blanc vous fera face. 

Une boucle facile, d’environ deux heures, avec un dénivelé de 280 mètres. 

Le belvédère du Guizay à Saint-Étienne 

À Saint-Étienne, s’il est une promenade dominicale par excellence, c’est celle du Guizay. En fin de semaine, le site est régulièrement pris d’assaut. Il faut dire que le lieu, plat, est accessible en voiture, avec une statue du Sacré Cœur et... une vue sur la cité qui ne dépareillerait pas sur une carte postale. 

Du sommet, la grand’rue est immanquable, tout comme les sept collines entourant la ville... Qu’il ne faut pas confondre avec les crassiers, témoins du passé minier du bassin stéphanois. 

À l’ouest, les monts du Forez se détachent parfaitement ; au nord, les monts du Lyonnais et à l’est, le Pilat dont on distingue nettement l’emblématique col de l’Œillon, culminant à 1 371 mètres d’altitude. 

Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite (90 mètres séparent le parking de la table d’orientation et la pente ne dépasse pas 5  %). Un plan en relief et en braille informe les personnes en situation de handicap. Un QR code, lisible avec le téléphone, débloque une lecture audio du paysage. Une version en langue des signes est disponible. 

La chapelle Saint-Sabin, Véranne

56 mètres de dénivelé, une heure de balade et un panorama à couper le souffle. La chapelle Saint-Sabin se niche sur les hauteurs du village de Véranne dans le parc naturel régional du Pilat. Un premier édifice païen aurait été édifié vers le IVè siècle avant de devenir une chapelle entre le XIIIè et le XIVè siècle. Le bâtiment actuel date du XVIIè siècle, comme les statues de Saint Sabin et Sainte Sabine qui y sont abritées. 

La chapelle n’est pas souvent ouverte, mais un pèlerinage y a encore lieu chaque lundi de Pentecôte et rend hommage au protecteur des animaux. 

L’édifice religieux est construit face au levant. En plaçant la chapelle dans votre dos, vous découvrirez le bassin lyonnais, le Rhône et en toile de fond, les Alpes.  

La table d’orientation de Chaussître, Saint-Régis-du-Coin 

De l’autre côté du Pilat, la table d’orientation de Chaussître située à 1 240 mètres d’altitude est accessible facilement depuis la RD501 et installée à côté d’une grande croix. Il suffit de quelques minutes de marche pour découvrir un point de vue sur l’Yssingelais et la Haute-Loire. Le panorama permet aussi d’apprécier les Alpes, les monts du Velay, ceux du Vivarais et du Forez. Pour les plus joueurs, si le temps s’y prête, 36 clochers sont disséminés au gré du paysage... 

Le crêt de Chaussître donne aussi à découvrir la pierre Saint-Martin, un grand rocher de quinze mètres de long sur huit de large. Il daterait de la préhistoire puisqu’on y trouve des restes du néolithique et de l’âge de bronze (pattes d’ours gravées dans la roche, polissoire pour les haches de guerre...). Passée cette époque, on dédie cette pierre à Saint Martin, un guérisseur. Aussi, on venait y tremper les pieds des enfants qui marchaient avec difficulté dans un bassin dans l’espoir de les guérir... 

Le Pet d’âne, à Vézelin-sur-Loire 

S’il est une photo emblématique de la Loire, c’est celle prise du Pet d’âne, dans le Roannais : à cet endroit, le fleuve forme un grand méandre. La vue sur le fleuve est spectaculaire, particulièrement lors des golden hours. 

Un circuit de trois kilomètres offre la possibilité de découvrir le bois de Cierve. Au sommet, il est possible de pique-niquer face à la plaine du Forez et aux monts du Lyonnais.