Jeunes agriculteurs Loire
Vincent Pitiot : « On a l’habitude d’un gros cantonal, mais là, on double la mise ! »
Le concours de labour départemental est une belle fête. Et comme toujours, qui dit fiesta dit organisation. On est parti à la rencontre des Jeunes agriculteurs de la vallée du Gier qui s’en occupent cette année et on vous les présente tout au long de l’été !
Lunettes rectangle sur le nez, tee-shirt vert floqué revendiquant les valeurs qu’il défend « Ma nature, mon futur, l’agriculture », bleu de travail et petite moustache. Chez Vincent Pitiot, 28 ans, être agriculteur n’est pas seulement une profession, c’est son ADN. Aujourd’hui salarié agricole, l’homme, se voit bien s’installer à Doizieux dans un futur qu’il espère plutôt proche. « Je veux reprendre la ferme familiale, celle de mon père, et d’avant lui, de mon grand-père », raconte-t-il avec un sourire, deux fossettes creusant ses joues. L’idée de la transmission est bien ancrée chez le trentenaire : reprendre l’exploitation est un leitmotiv.
Titulaire d’un bac pro agroéquipement, conduite et entretien d’engins agricoles et d’un CS (Certificat de spécialisation), « formation adulte », précise-t-il, bovins lait, Vincent Pitiot se sent à l’aise dans ce milieu. « Agriculteur, c’est un super métier ; un très joli métier même », se reprend-il. Les pieds bien ancrés sur le sol, mains sur les hanches, Vincent Pitiot renvoie une image volontaire et déterminée. Il choisit d’ailleurs des synonymes pour décrire sa profession : « Motivation et travail », assène-t-il, son sourire s’élargissant jusqu’aux oreilles.
Comme ses camarades avec qui il organise le concours de labour départemental à la fin du mois (lire par ailleurs), l’agriculteur est adhérent au syndicat Jeunes agriculteurs Loire dont il est secrétaire pour le canton de la vallée du Gier. Il fait la moue, tourne les yeux à gauche, puis à droite, prend une seconde, mais pas plus, pour réfléchir aux raisons qui l’ont poussé à rejoindre les JA il y a 12 ans. « Déjà, pour faire valoir notre métier, assure-t-il, le regard à nouveau fixe derrière ses lunettes. Et puis... Avoir un gros lien social avec les autres jeunes agriculteurs de notre canton. » Quand on lui demande s’il a d’autres engagements au sein d’une structure différente, le jeune homme laisse tomber un « non » affirmé entre deux éclats.
3 projets à mener de front
Vincent Pitiot est responsable de la commission labour pour le Fest’Agri 2024. « Il y a beaucoup de boulot, il faut le reconnaître, indique-t-il. Et pourtant, nous avons l’habitude d’organiser un gros cantonal toutes les années, avec de gros chiffres, mais là, on double la mise ! » Tentant de retrouver un peu de sérieux, le jeune homme tient à préciser que « pour l’instant (l’interview a été réalisée mi-juin), ça va, tout roule ».
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La mise en place du concours de labour n’est pas une gageure dans le quotidien déjà bien rempli de l’agriculteur : « Je me marie cette année, en plus des travaux de la maison. » Autant de projets qui demandent un brin d’organisation... « Mais ça se fait quand même ! s’exclame-t-il. On a une bonne équipe. C’est sûr, il faut du dialogue, et on en a beaucoup donc c’est très bien. On a des jeunes dynamiques, qui sont arrivés il n’y a pas longtemps et cela se passe très bien. » Le trentenaire ne le cache pas, le concours est un gros investissement personnel, même s’il y trouve son compte. « J’aime beaucoup tout ce qui est organisation, relate-t-il. Ça me plaît bien de passer des coups de fil, de gérer, d’organiser quelque chose tous ensemble. »
Pour Vincent Pitiot, le Fest’Agri, c’est de « l’organisation, du dialogue et une bonne équipe ! » Ne reste plus qu’à voir l’aboutissement de tant de volonté le 25 août !
Alexandra Pacrot
Questions pratiques
La traditionnelle grande fête agricole de Jeunes agriculteurs de la Loire est organisée cette année par le canton de la vallée du Gier. Elle se déroulera dimanche 25 août, de 8 à 22 heures, à Saint-Paul-en-Jarez, au lieu-dit La Revolanche.
Au programme : messe du laboureur, marché de producteurs, mini-zoo, démonstration de création de sculptures en bois, course de moiss’batt’cross et de tracteurs tondeuses, concours départemental de labour, repas confectionnés par les JA avec des produits de leurs fermes...
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