Amoma
Mérite agricole : convivialité, rapports et mises en lumière
L’Association des membres du mérite agricole de la Loire tenait son assemblée générale début juin. L’occasion de faire le point sur l’activité de la structure, qui réunit des titulaires du mérite agricole, mais aussi de remettre une médaille d’officier à Louis Metton pour ses services rendus à la profession.
C’est à Saint-Symphorien-de-Lay que l’Association des membres de l’ordre du mérite agricole (Amoma) s’est réunie mardi 4 juin. 45 membres parmi plus d’une centaine ont répondu présent à l’invitation de la structure pour son assemblée générale. Le choix du lieu est le fruit d’une alternance entre les trois territoires du département : après le Montbrisonnais en 2023, place au Roannais cette année, avant de se projeter dans le Stéphanois en 2025.
Après une rapide présentation de Saint-Symphorien-de-Lay par Pierre Colombat, aujourd’hui premier adjoint au maire (après avoir occupé cette fonction), le président de l’Amoma, Claude Chaut, a ouvert l’assemblée générale en dressant le rapport d’activité. Parmi les rendez-vous de l’année écoulée, l’accent a été mis sur le voyage du 4 octobre dans le Beaujolais, qui a recensé une trentaine de participants. Il a d’ailleurs conduit à la visite du hameau Duboeuf en matinée, notamment de son musée de la vigne et du vin, puis du village médiéval d’Oingt l’après-midi.
Un point a ensuite été fait sur les diverses promotions accordées en 2023 ; ainsi, dans la Loire, ont été promus 11 chevaliers et 4 officiers. « Des chiffres en nette diminution », constatait Jean-Pierre Viallard, le trésorier de l’Amoma depuis sa création en 2009. Avant d’ajouter : « Dans le département, on compte désormais 6 commandants, 33 officiers et 67 chevaliers. »
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Celui-ci a ensuite présenté les comptes de l’année écoulée, « à l’équilibre », approuvés par le comptable et l’assemblée. Puis il a proposé à l’assistance, et ce au nom du conseil d’administration, « que le montant de la cotisation soit maintenu, » en signalant qu’une partie de cette celle-ci irait à destination de la structure nationale.
Malgré une année particulièrement bien avancée, deux évènements sont à l’ordre du jour pour cette année : début août, une cueillette de myrtilles sera organisée dans les monts du Forez, suivie de la visite d’une zone humide ; à l’automne, une sortie d’une journée sur le département est prévue, avec une thématique orientée sur les économies d’énergie.
Une assemblée riche en interventions
De nombreuses interventions se sont ensuite succédé pour enrichir ce temps fort annuel de l’Amoma. Jean-Paul Capitan, président de la Copler, présentait rapidement la communauté de communes de 14 000 habitants, évoquant son rôle et ses défis actuels comme futurs. Le président de la Loire aux 3 vignobles (LL3V), Jean-Marie Vial, lui emboitait le pas : il énumérait les trois territoires viticoles ligériens et en partageait les caractéristiques, rappelant au terme de son discours qu’il était possible de les rencontrer lors du salon éponyme de l’association, qui se tient chaque année en novembre à l’hippodrome de Saint-Galmier.
Raymond Vial prenait la parole à son tour, avec ses deux casquettes : celle de président de la Chambre d’agriculture de la Loire, mais aussi de conseiller régional. Il avertissait l’assemblée de l’évènement majeur qui se profile en janvier 2025, à savoir l’élection des représentants de chambres d’agriculture. Informant ne pas se représenter, il assurait qu’une équipe de candidats jeunes et compétents se positionnait pour prendre la relève. Il poursuivait son discours en mettant en lumière le centenaire des chambres d’agriculture, lequel sera célébré dans le département le 28 juin, via une soirée festive. Raymond Vial terminait son monologue en présentant le contexte agricole ligérien (accentuation de la baisse du cheptel à prévoir, maintien d’une centaine d’installations de jeunes agriculteurs par an, richesse de son industrie agro-alimentaire, etc.) et régional.
Au tour de Chantal Brosse, vice-présidente à l’agriculture au Conseil départemental, de rappeler le rôle de cette institution et d’évoquer les fonds consacrés à l’agriculture (4,5 millions d’euros, en complémentarité avec les aides régionales). Avant de rappeler sa présence pour la première fois au Salon de l’agriculture (SIA) – opération que le Département souhaite renouveler – ainsi que le succès de la 20e édition du concours des produits fermiers, célébrée sur le site du château de la Bâtie d’Urfé début juin.
Dernière intervention et non des moindres, celle de l’entreprise Favrichon à Saint-Symphorien-de-Lay. Lancée en 1890, son origine découle d’une méthode de traitement à base de céréales transmise à Joseph Favrichon, alors pharmacien de la commune, par un abbé allemand. Aujourd’hui, la minoterie, indépendante financièrement, concasse 5 900 tonnes de céréales bio par an produites en France (avoine, blé, orge, seigle épeautre). A partir d’elles, l’entreprise Favrichon produit des petits déjeuners à base de céréales, ainsi que des boissons chaudes en Suisse. Ses produits ne sont vendus qu’en magasins spécialisés.
Axel Poulain
Une médaille d’officier pour services rendus à l’agriculture
Au terme de l’assemblée générale de l’Amoma, Louis Metton s’est vu décorer au grade d’officier du mérite agricole par le président Claude Chaut. Son parcours a été remémoré, entre sa scolarité, sa vie personnelle et familiale, ainsi que sa vie professionnelle : acteur du CDJA (Centre départemental des jeunes agriculteurs), administrateur et trésorier à la FDSEA, administrateur puis président du comité départemental MSA, président de Cuma, membre de la Chambre d’agriculture, etc.
Le principal intéressé s’est dit très attaché au syndicalisme en agriculture. Ses différentes fonctions au cours de sa vie l’ont d’ailleurs prouvé. « Il faut de la contestation, mais il faut aussi des propositions », exprimait-il, louant par ailleurs l’unité. Louis Metton terminait son discours en affirmant que, selon lui, « les agriculteurs locaux sont le poumon du syndicalisme. »